Les témoignages du procès de béatification montrent un prêtre exceptionnel, infatigable, si dévoué que sa santé a décliné rapidement

Publié le par Michel Durand

A. Chevrier,  Joseph Belloni en 1932, domaine St Joseph Lyon

A. Chevrier, Joseph Belloni en 1932, domaine St Joseph Lyon

Je souhaite ce jour, déposer ici une page de la revue de Prado Quelqu’un parmi nous que je suis en train de mettre en forme pour le prochain numéro. Il est question du prêtre fondateur, Antoine Chevrier. Béatifié en 1986, les pradosiens sont de plus en plus nombreux à souhaiter que l’Église catholique le reconnaisse dans sa sainteté. On parle alors de canonisation. Thème du prochain numéro, N° 254.

 

Pour que ces enfants soient instruits

 

Avec Lui, un chemin sûr, comme avec un frère

 

Lorsque j'ai fait la connaissance du père Antoine Chevrier, j'ai aussitôt été frappée par sa vie. Sa confiance en la Providence était réelle.

J'ai tenté d'imaginer ce prêtre recueillant des enfants abandonnés dans la rue, ayant travaillé dès l'âge de 7ou 8 ans ; ou d'autres adolescents qui lui étaient confiés pour éviter la prison ou parce que les parents ne pouvaient pas s'en occuper.

À cette époque personne ne pouvait travailler s'il n'avait pas fait sa communion. Ou, avoir fait sa communion était un plus pour obtenir du travail. Or, ces gônes de la rue, ne sachant ni lire ni écrire, ne pouvaient suivre le catéchisme dans leur paroisse.

Voici Antoine Chevrier qui entreprend cet immense travail d’éducation sans argent, gratuitement, sans faire travailler les enfants. Sœur Marie, Pierre Louat et quelques autres personnes aident Antoine Chevrier à réaliser cette tâche par leur présence active et confiante.

Providentiellement aussi, divers dons arrivent au bon moment : nourriture, linge, vêtements, argent.

Antoine Chevrier veut donc catéchiser ces enfants, mais aussi leur enseigner la lecture, l'écriture, le calcul… le minimum pour vivre en société. Il souhaite que ces enfants pauvres puissent devenir instruits comme le sont les enfants riches de l’époque, afin de se débrouiller tout seul dans la vie. Je note que les enfants de familles riches étaient peu nombreux dans ce nouveau quartier en plein essor avec l’industrie naissante de la chimie et connaissant une forte ascension démographique.

Le fondateur du Prado a réussi son œuvre par son courage, sa volonté, sa persévérance et surtout par sa foi inébranlable en Dieu et en la Providence divine. Avec cette certitude il a réussi aussi a être attentif à tous ceux qui lui demandaient une aide, matérielle et (ou) spirituelle. Pour assurer son œuvre dans le temps, il a même réussi à fonder une école cléricale au milieu des pauvres afin de bien les connaître.

Les témoignages recueillis lors du procès de béatification montrent un prêtre exceptionnel, infatigable, si dévoué que sa santé a décliné rapidement.

Pour moi, Antoine Chevrier est un guide ; avec lui, un chemin sûr, comme avec un frère. Dans mes prières, je m'adresse souvent à lui. Il m'arrive de lui demander une aide en allant directement lui parler sur sa tombe ; je sais qu'il m'aidera puisqu'il est saint auprès de ce Jésus qu'il a tant aimé. Il n'a vécu qu'en l'imitant parfaitement pour le rejoindre. Je lui fais confiance puisqu'il peut intercéder pour moi en étant le saint.

 

Comment le Père Chevrier m'accompagne :

Je côtoie beaucoup de personnes qui ont consacré leur vie à sa suite, sœurs, frères, prêtres, diacres, laïques de l’IFP (Institut Féminin du Prado), laïques et laïcs du Prado ; les regarder vivre me confirme dans la certitude que je dois le suivre à mon tour parce qu'il est Saint.

Je garde cette phrase essentielle : « Représentez vous souvent Notre Seigneur auprès de vous, agissant, parlant, et demandez-lui comment il ferait s'il était à votre place ». Henriette Waltz, Le Père Chevrier un pauvre parmi nous, page 108.

L‌a preuve vivante de la sainteté de ce prêtre n'est-elle pas le travail du Prado éducation auprès de tous ces enfants n'ayant plus de repère et ayant besoin du soutien indispensable d'éducateurs pour les aider à construire leur vie ?

Suzanne

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article