Un spectacle au message politique : une société où les hiérarchies sont gommées, les différences assumées pour que chacun y trouve sa place

Publié le par Michel Durand

Philippe Katerine, déguisé en Dionysos, le dieu grec du vin et de la fête

Philippe Katerine, déguisé en Dionysos, le dieu grec du vin et de la fête

Source de l'illustration

Même si je ne suis pas très porté à admirer les exploits sportifs, j’ai regardé sur mon écran d’ordinateur la cérémonie d’ouverture des J.O. 2024.

J’ai admiré l’exploit de la scénographie. Audace du metteur en scène et prouesses techniques. Je me suis même demandé comment il fut possible d’unir spectacle à l’air libre - sous une pluie qui ne bloqua personne - et prises de vue destinées aux téléspectateurs.

Thomas Jolly a montré une France accueillante de la diversité. Certes j’ai été « perturbé » par la mise en scène de transgenres. Et j’ai observé que je n’étais pas vraiment accueillant vis-à-vis de ce qui, culturellement, me dépasse. Mais au lieu de rejeter, je me suis dit que la force de l’Évangile était destinée à tous et toutes. La France se montre ouverte à tous les courants, sachons accueillir cette diversité.

Jean-Christophe Ploquin, a écrit dans La Croix (29/07/2024) : « Le spectacle a multiplié les effets de surprise, de dérision, parfois de provocation ».

Je me dis : C’est dans cette diversité que Jésus-Christ doit d’être proclamé.

Je regrette alors que l’Institution ecclésiale (communiqué de la Conférence des évêques de France ) suive le chemin d’identitaires qui crient au scandale. Sur Facebook j’ai trouvé ceci, transmis par Guy :

 

 

 

Et je me montre en parfait accord avec l’éditorial de Jean-Christophe Ploquin, Trangression.

« L’une des scènes a heurté nombre de chrétiens, jusqu’aux États-Unis : elle a été perçue comme une évocation du tableau de Léonard de Vinci La Cène, nom du repas que le Christ partagea avec ses Apôtres la veille de sa crucifixion. La mémoire de ce moment charnière pour la foi chrétienne est activée lors de chaque messe. Reflétant le tollé, la Conférence des évêques de France a publié un communiqué dans lequel elle déplore une “outrance” et une “moquerie du christianisme” ».

Or, la citation historique n’était pas La Cène, mais le Banquet des dieux. Olympe. Bacchus.

Jean-Christophe Ploquin poursuit : « Quoi qu’il en soit, son spectacle véhiculait un message très politique : la vision d’une société où les hiérarchies sont gommées et les différences assumées pour que chacun et chacune puisse y trouver sa place et exprimer ses talents. C’est ainsi qu’il a réuni en une même séquence la chanteuse franco-malienne Aya Nakamura et l’orchestre de la Garde républicaine.

Cet idéal revisité de fraternité, d’inclusivité et de métissage a été exprimé sur des registres transgressifs, poétiques ou traditionnels – avec l’accordéon ! C’est le propre des arts de la scène de pouvoir à la fois faire rire, gémir, rêver. Tout comme le sport, bien sûr. Alors, que la fête continue ! »

Et j’ajoute : soyons présent avec, en nous, la saveur évangélique.

« Thomas Jolly a voulu dérouter pour affirmer sa vision d’une société où les différences sont dépassées ». Écoutons-le.

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