Jésus, le Christ est offensé par qui refuse de secourir le pauvre
Jacques Ellul est réputé pour sa réflexion radicale. C’est pour cette radicalité que je trouve ces textes intéressants. n’est-il pas autant, sinon plus, aux
yeux de certains, excessif ?
La lecture méditée du livre (vers 252) de cet évêque de Carthage : Saint Cyprien, ne laisse pas rêveur mais invite à l’action de donner.
Lire : la bienfaisance et l’aumône, les Pères dans la foi, Migne, 1998
La scène du
Jugement
23. Que répondre, frères très chers, à ce discours ; comment défendre l'attitude des riches, à la fois improductive et enveloppée des ténèbres de la nuit ? Comment défendre leur argumentation, par quelle excuse nous laver, nous qui nous montrons inférieurs aux serviteurs du diable, au point de ne rien donner au Christ, même dans les choses les plus petites, en échange du prix de sa passion et de son sang ?
Lui nous a légué ses préceptes, il a enseigné à ses serviteurs ce qu'ils avaient à faire : à ceux qui œuvrent il a promis la récompense, et menacé les inopérants du supplice. Il nous a prédit sa sentence et dit à l'avance son verdict. Quelle excuse peut produire l'improductif, quelle défense, le stérile ?
Le serviteur qui n'obéit pas aux préceptes de son maître risque de l'entendre lui dire : «Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, il prendra place sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui, il séparera les gens les uns des autres, comme un pasteur sépare les brebis des boucs. Il placera les brebis à sa droite, les boucs à sa gauche.
Alors le roi dira à ceux de droite : "Venez les bénis de mon Père, recevez le Royaume qui vous a été préparé, dès l'origine du monde. Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli, nu et vous m'avez vêtu, malade et vous m'avez visité, prisonnier et vous êtes venus à moi."
Les justes lui répondront: "Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te désaltérer, étranger et de t'accueillir, nu et de te vêtir, malade ou prisonnier et de venir à toi ?"
Et le roi leur fera cette réponse: "En vérité, je vous le dis, dans la mesure où vous l'avez fait à l'un des plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait."
Puis il dira à ceux de gauche: "Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel, qui a été préparé pour le diable et ses anges. Car j'ai eu faim et vous ne m'avez pas donné à manger, j'ai eu soif et vous ne m'avez pas désaltéré, j'étais un étranger et vous ne m'avez pas accueilli, nu et vous ne m'avez pas vêtu, malade et prisonnier et vous ne m'avez pas visité."
A leur tour, ceux-ci lui demanderont: "Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé ou assoiffé, étranger ou nu, malade ou prisonnier et de ne pas t'avoir secouru ?"
Et il leur répondra: "En vérité, je vous le dis, dans la mesure où vous ne l'avez pas fait à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne l'avez pas fait."
Ceux-ci s'en iront à un feu éternel, les justes à la vie éternelle .. (Mt 25, 31-46).
Quelles directives plus fermes aurait pu donner le Christ pour notre profit ? Comment nous inviter mieux à exercer les œuvres de justice et de miséricorde, que d'affirmer que ce qui est donné à l'indigent et au pauvre est donné à Lui, et que Lui est offensé par qui refuse de secourir le pauvre et le laissé-pour-compte.
Que l'homme qui se montre insensible, en considérant son frère dans l'assemblée, s'émeuve du moins par égard au Christ ; que l'homme qui néglige son compagnon de service, en butte aux épreuves et au besoin, considère du moins le Seigneur en celui qu'il dédaigne.
Veillons à agir
24. En conséquence, frères très chers, vous que la crainte oriente vers Dieu, vous avez méprisé et foulé aux pieds le monde ; votre esprit est soulevé vers les biens d'en haut, votre foi est plénière, votre âme est religieuse, honorons le Seigneur par l'hommage de nos œuvres de bienveillance.
Donnons au Christ les vêtements de la terre, nous à qui il promet ceux du ciel ; donnons-lui nourriture et breuvage d'ici-bas, nous qui sommes appelés au festin céleste avec Abraham, Isaac et Jacob. Pour ne pas récolter chichement, semons largement. Pendant qu'il est encore temps, veillons à notre sécurité et à notre salut éternel, comme nous y invite l'apôtre Paul en disant: «Pendant qu'il est encore temps, faites du bien à tous, surtout à l'endroit de nos frères dans la foi. Ne vous lassez pas de faire le bien : en son temps viendra la récolte» (Ga 6, 9-10).
suite du texte, le 8 décembre
La lecture méditée du livre (vers 252) de cet évêque de Carthage : Saint Cyprien, ne laisse pas rêveur mais invite à l’action de donner.
Lire : la bienfaisance et l’aumône, les Pères dans la foi, Migne, 1998

23. Que répondre, frères très chers, à ce discours ; comment défendre l'attitude des riches, à la fois improductive et enveloppée des ténèbres de la nuit ? Comment défendre leur argumentation, par quelle excuse nous laver, nous qui nous montrons inférieurs aux serviteurs du diable, au point de ne rien donner au Christ, même dans les choses les plus petites, en échange du prix de sa passion et de son sang ?
Lui nous a légué ses préceptes, il a enseigné à ses serviteurs ce qu'ils avaient à faire : à ceux qui œuvrent il a promis la récompense, et menacé les inopérants du supplice. Il nous a prédit sa sentence et dit à l'avance son verdict. Quelle excuse peut produire l'improductif, quelle défense, le stérile ?
Le serviteur qui n'obéit pas aux préceptes de son maître risque de l'entendre lui dire : «Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, il prendra place sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui, il séparera les gens les uns des autres, comme un pasteur sépare les brebis des boucs. Il placera les brebis à sa droite, les boucs à sa gauche.
Alors le roi dira à ceux de droite : "Venez les bénis de mon Père, recevez le Royaume qui vous a été préparé, dès l'origine du monde. Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli, nu et vous m'avez vêtu, malade et vous m'avez visité, prisonnier et vous êtes venus à moi."
Les justes lui répondront: "Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te désaltérer, étranger et de t'accueillir, nu et de te vêtir, malade ou prisonnier et de venir à toi ?"
Et le roi leur fera cette réponse: "En vérité, je vous le dis, dans la mesure où vous l'avez fait à l'un des plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait."
Puis il dira à ceux de gauche: "Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel, qui a été préparé pour le diable et ses anges. Car j'ai eu faim et vous ne m'avez pas donné à manger, j'ai eu soif et vous ne m'avez pas désaltéré, j'étais un étranger et vous ne m'avez pas accueilli, nu et vous ne m'avez pas vêtu, malade et prisonnier et vous ne m'avez pas visité."
A leur tour, ceux-ci lui demanderont: "Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé ou assoiffé, étranger ou nu, malade ou prisonnier et de ne pas t'avoir secouru ?"
Et il leur répondra: "En vérité, je vous le dis, dans la mesure où vous ne l'avez pas fait à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne l'avez pas fait."
Ceux-ci s'en iront à un feu éternel, les justes à la vie éternelle .. (Mt 25, 31-46).
Quelles directives plus fermes aurait pu donner le Christ pour notre profit ? Comment nous inviter mieux à exercer les œuvres de justice et de miséricorde, que d'affirmer que ce qui est donné à l'indigent et au pauvre est donné à Lui, et que Lui est offensé par qui refuse de secourir le pauvre et le laissé-pour-compte.
Que l'homme qui se montre insensible, en considérant son frère dans l'assemblée, s'émeuve du moins par égard au Christ ; que l'homme qui néglige son compagnon de service, en butte aux épreuves et au besoin, considère du moins le Seigneur en celui qu'il dédaigne.
Veillons à agir
24. En conséquence, frères très chers, vous que la crainte oriente vers Dieu, vous avez méprisé et foulé aux pieds le monde ; votre esprit est soulevé vers les biens d'en haut, votre foi est plénière, votre âme est religieuse, honorons le Seigneur par l'hommage de nos œuvres de bienveillance.
Donnons au Christ les vêtements de la terre, nous à qui il promet ceux du ciel ; donnons-lui nourriture et breuvage d'ici-bas, nous qui sommes appelés au festin céleste avec Abraham, Isaac et Jacob. Pour ne pas récolter chichement, semons largement. Pendant qu'il est encore temps, veillons à notre sécurité et à notre salut éternel, comme nous y invite l'apôtre Paul en disant: «Pendant qu'il est encore temps, faites du bien à tous, surtout à l'endroit de nos frères dans la foi. Ne vous lassez pas de faire le bien : en son temps viendra la récolte» (Ga 6, 9-10).
suite du texte, le 8 décembre