J’écoutais ce matin les informations et me
demandais pourquoi tantde connaissance du problème israëlo-palestinien et si peu de résultat. J’ai même formulé, hier, une petite allusion dans un article de ce blogue qui
sera bientôt publié, si possible ce vendredi.
Je reçois alors ce message avec lequel je suis en total accord. Aussi je m’empresse de le publier.
Merci à la personne qui me l’a adressé.
- Je m’étonne que jamais n’apparaissent dans ce blogue, les questions -non les réponses- que pose le confit du Moyen-Orient, je veux dire l’inextricable et cruel différend qui
oppose Israël et la Palestine.
Je l’évoque ici, à cause bien sûr des 70 morts du week-end, enfants compris, (plus d’une centaine si l’on ajoute les tués des 27 –29 février) contre trois morts israéliens je
crois. (selon le Monde, la Croix, la radio)
A cause aussi de l’article récent sur la convoitise et enfin parce que j’ai remarqué dans l’admirable chemin pictural de Roger Garin (exposition actuellement présente à l’espace
culturel Saint-Polycarpe - Lyon), un tableau où une coupure de presse à propos de Gaza est centrale.
Revenons sur la convoitise « l’esprit de puissance habite désormais l’Islam contre l’occident ». Certes, mais il ne s’agit pas en l’occurrence de l’Islam contre la chrétienté mais
d’un peuple pour lequel 1968 a été « la catastrophe » cependant que naissait l’Etat d’Israël – à protéger, évidemment-. Il n’est que de regarder la carte de la Cisjordanie depuis un demi-siècle
pour mesurer ce que fut la convoitise de territoire. Gaza dans sa violence est le résultat d’une histoire récente et on n’avait pas vu depuis le dernier conflit mondial une ville assiégée, un
peuple emprisonné, emmuré. Si la violence est grande de part est d’autre la riposte est disproportionnée ; dromes et chars contre roquettes kassame et la détermination respective, une dangereuse
escalade.
Ce conflit nous importe car il est enraciné dans un terreau ancien idéologique, symbolique et religieux, il se complique de toute la géopolitique dans cette région. Les
palestiniens reçoivent beaucoup d’argent pour survivre, mais la banque mondiale répète, telle une litanie, que l’aide internationale sans la liberté de mouvement, sans la possibilité de
travailler (450 barrages dans ce petit territoire truffé de colonies) reste impuissante à redresser l’économie palestinienne. Il conviendrait que les donateurs prennent conscience que les quêtes
même les plus prolifiques ne font pas une politique… Difficile travail de justice, difficile travail de clairvoyance pour ne pas « appeler bien ce qui est manifestement mal » pour mesurer la
complexité des problèmes.
Emmanuel Lévinas écrivait au lendemain du massacre de Sabra et Chatila « La personne est plus sainte qu’une terre, même quand cette terre est sainte, car une offense faite à une
personne, cette terre sainte apparaît dans sa nudité, de pierre et de bois »
Et Edward Saîd « Le rapport Israël-Palestine n’est pas une petite affaire de géographie, car il s’agit du lieu le plus saturé du monde sur tous les plans, religieux,
historique et culturel… c’est aussi le lieu où deux peuples ont désormais, que cela leur plaise ou non, des vies inextricablement liées, par l’histoire par la guerre, par leurs relations
quotidiennes et par la souffrance. »
On me signale un long article de Jean-Marie Muller. Il sera publié sous peu.