Isaïe et Jésus - 14

Publié le par Michel Durand

Il faut remonter au 6 décembre 2008 pour retrouver une lecture d’Isaïe mise en présence d’un texte parallèle du Nouveau testament. C’est assurément l’approche de Pâques, c’est-à-dire le temps du carême, qui m’a invité à ne pas oublié l’engagement de lire les deux testaments en liant Jésus à Isaïe.
« Désormais, ne se feront plus entendre ni violence, ni conflits »
« Désormais, seul Dieu sera pour toi lumière »
Cette victoire est obtenue dans et par l’acceptation du sacrifice du Prophète. Par lui, l’homme a dominé les forces obscures qui grouillent aux sources de la Vie.
Elles persistent, ces puissances. Le Mal s’impose à nous tous, à la société, avec une tragique évidence. Ainsi, tous s’accordent pour accuser l’ignominie de la guerre entre Israël et Palestine ; mais, rien n’apporte la paix.
L’atroce ne cessera qu’à « la fin des temps », lorsque « le Seigneur interviendra avec son épée acérée, énorme, puissante, contre Léviathan, le serpent fuyant, contre Léviathan, le serpent tortueux, il tuera le Dragon de la mer (Is 27,1). (J.M. Pelt, Nature et spiritualité, p. 131)
La victoire est en Christ. Isaïe en fut une image, une préfiguration. La réalité en Jésus, le Christ, le Seigneur, Dieu de l’univers entier.
« Vous êtes invités à toujours regarder vers l’orient, où se lève pour vous le Soleil de justice, où la lumière apparaît toujours pour vous ; ainsi vous ne marcherez jamais dans les ténèbres et ce dernier jour ne vous saisira pas dans les ténèbres ; ainsi la nuit et l’obscurité de l’ignorance ne vous surprendrons pas ; mais vous vivrez toujours dans la lumière de la connaissance, vous garderez le jour de la foi, vous posséderez toujours la lumière de l’amour et de la paix » (Origène).

Isaïe 60, 18-22
On n'entendra plus parler de violence dans ton pays, ni de ruine et de désastre à l'intérieur de tes frontières. Mais tu pourras nommer tes murailles «Salut», et tes portes «Louange à Dieu». Pour t'éclairer, tu n'auras plus besoin ni du soleil pendant le jour, ni de la lune pendant la nuit, car moi, le Seigneur ton Dieu, je t'éclairerai pour toujours et je t'illuminerai de tout mon éclat. La lumière du jour ne s'en ira plus pour toi comme au coucher du soleil, ni la clarté de la nuit comme au coucher de la lune, car moi, le Seigneur, je t'éclairerai pour toujours.
Ce sera la fin de ton deuil. Tes habitants formeront à eux tous un peuple de fidèles, ils resteront toujours les maîtres du pays. Eux que j'ai créés de mes mains pour qu'ils manifestent ma gloire, ils seront comme des plantes dans mon jardin. La plus petite famille comptera mille personnes, la plus modeste deviendra une nation puissante.
Voilà ce que moi, le Seigneur, je me dépêcherai de faire quand le moment sera venu.




Le cantique prophétique de Zacharie

Luc 1, 67-79
Zacharie, le père du petit enfant, fut rempli du Saint-Esprit ; il se mit à prophétiser en ces termes : « Loué soit le Seigneur, le Dieu du peuple d'Israël, parce qu'il est intervenu en faveur de son peuple et l'a délivré. Il a fait apparaître un puissant Sauveur, pour nous, parmi les descendants du roi David, son serviteur. C'est ce qu'il avait annoncé depuis longtemps par ses saints prophètes : il avait promis qu'il nous délivrerait de nos ennemis et du pouvoir de tous ceux qui nous veulent du mal. Il a manifesté sa bonté envers nos ancêtres et n'a pas oublié sa sainte alliance. En effet, Dieu avait fait serment à Abraham, notre ancêtre, de nous libérer du pouvoir des ennemis et de nous permettre ainsi de le servir sans peur, pour que nous soyons saints et justes devant lui tous les jours de notre vie. Et toi, mon enfant, tu seras prophète du Dieu très-haut, car tu marcheras devant le Seigneur pour préparer son chemin et pour faire savoir à son peuple qu'il vient le sauver en pardonnant ses péchés. Notre Dieu est plein de tendresse et de bonté : il fera briller sur nous une lumière d'en haut, semblable à celle du soleil levant, pour éclairer ceux qui se trouvent dans la nuit et dans l'ombre de la mort, pour diriger nos pas sur le chemin de la paix. »


Apocalypse 21,10-23
L'Esprit se saisit de moi et l'ange me transporta au sommet d'une très haute montagne. Il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, envoyée par Dieu, resplendissante de la gloire de Dieu. La ville brillait d'un éclat semblable à celui d'une pierre précieuse, d'une pierre de jaspe transparente comme du cristal. Elle avait une très haute muraille, avec douze portes, et douze anges gardaient les portes. Sur les portes étaient inscrits les noms des douze tribus du peuple d'Israël. Il y avait trois portes de chaque côté : trois à l'est, trois au nord, trois au sud et trois à l'ouest. La muraille de la ville reposait sur douze pierres de fondation, sur lesquelles étaient inscrits les noms des douze apôtres de l'Agneau…

Je ne vis pas de temple dans cette ville, car elle a pour temple le Seigneur, le Dieu tout-puissant, ainsi que l'Agneau. La ville n'a besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer, car la gloire de Dieu l'illumine et l'Agneau est sa lampe. Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leurs richesses. Les portes de la ville resteront ouvertes pendant toute la journée ; et même, elles ne seront jamais fermées, car là il n'y aura plus de nuit. On y apportera la splendeur et la richesse des nations. Mais rien d'impur n'entrera dans cette ville, ni personne qui se livre à des pratiques abominables et au mensonge. Seuls entreront ceux dont le nom est inscrit dans le livre de vie, qui est celui de l'Agneau.

Publié dans Bible

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