Oraison et le Saint-Esprit - 3

LE DON DE LA PRIERE
UNE DEMANDE :
Il est offert par l'Esprit-Saint, à celui qui le lui demande avec le désir vrai, d'être réellement exaucé et qui fait ce qui est en son pouvoir pour l'acquérir.
UNE LIBERATION :
Par ce don, l'expérience décevante de la fragilité, de la faiblesse de la chair, Mt. 26,41, de l'ignorance de l'art de prier... peut évoluer en la re-connaissance humble de ces manques et leurs déplacements de soi à Dieu, dans un geste de pauvreté intérieure. Au terme, on s'attache plus au Père qu'aux réalités négatives déplacées de soi à LUI, en goûtant le fruit de la JOlE, donnée par l'Esprit-Saint, Ga.5,22 ; 2 Co. 12,8-1.
UNE EDUCATION :
Comme l'apprentissage de n'importe quel Art, celui de la prière d'oraison, suppose des aptitudes, du goût, de la persévérance auprès d'un maître, librement choisi, en raison non seulement de ce qu'il dit et fait, mais, surtout de ce qu'il est.
A la différence de tout autre apprentissage, celui de l'Art de la prière suppose un MAITRE capable de mettre en relation l'homme et sa finitude, avec son Dieu et sa plénitude infinie. En fait, si les fils d'Adam ont tous une aptitude naturelle à s'élever vers la transcendance, ils ne possèdent pas l'aptitude divine à entrer en relation avec leur Créateur.
En fait : « nous ne savons pas prier comme il faut », Ro. 8, 26. Cet aveu ouvre la porte du cœur au Maître de la prière : l'Esprit-Saint :
« L'Esprit-Saint vient au secours de notre faiblesse... L'Esprit-Saint lui-même intervient pour nous... et Dieu qui voit le fond des cœurs connaît les intentions de l'Esprit. Il sait que, en intervenant pour les fidèles, l'Esprit veut ce que Dieu veut » ibi. V.27.
L' Art de la prière est de conduire l'homme à être ajusté, en communion avec son Père, en fils, comme l'est précisément le FILS UNIQUE, en plénitude.
UNE FILIATION :
La parfaite docilité à l'Esprit-Saint, et tout spécialement durant l'oraison, initie concrètement l'homme existentiel à devenir ce qu'il est par la grâce sacramentelle initiale du Baptême, un fils adoptif, capable de crier Abba, Père, Ro. 8, 13-27.
Bien plus, le Fils adoptif prend part à la prière du Fils par excellence, envoyé par le Père au monde pour le sauver, Jn. 3,17. celle qui n'est plus, qui fut la sienne durant toute sa vie mortelle, mais qui demeure comme un exemple permanent à imiter, Lc. 11, 1-4 ; Jn 13, 15-17 ; Mt. 26,38 ; celle que le Fils ressuscité, glorieux, continue à adresser à son Père, avec nous, Ro. 8,34 ; He.7,25-26 ; 9,24 ; 1 In.2,1-2... au-delà des temps, dans le Royaume...
De la part de Robert Beauvery, prêtre du Prado, exégète.
Au moins sept méditations sur ce sujet que je pense publier à raison d'une par semaine. Il est bon de suivre la méditation en consultant la Bible selon les références indiquées.