Les cultures contemporaines, demeures de Dieu
Crise économique, raréfaction des matières premières, récession et décroissance, attitudes des hommes qui font que « l'on va droit dans le mur »...
Les arts plastiques contemporains, ne cherchant la beauté pour elle-même, soulignent souvent l'absurdité des choix destructeurs des hommes. Ils font choc pour réveiller. Robert Pousseur a soutenu cet éveil des consciences en promouvant le livre : l'Eglise et l'art d'avant-garde, par Gilbert Browstone et Mgr Albert Rouet, de la provication au dialogue. Il continue son effort de dialogue avec les cultures contemporaines, demeures de Dieu, préfacé par Mgr Joseph Doré.
Présentation de l'éditeur : (DDB)
Archevêque émérite de Strasbourg
Les cultures contemporaines,
demeures de Dieu
Robert Pousseur en collaboration avec Jean de Montalembert et Jacques Teissier
Editions Desclée de Brouwer 182 pages
Les arts plastiques contemporains, ne cherchant la beauté pour elle-même, soulignent souvent l'absurdité des choix destructeurs des hommes. Ils font choc pour réveiller. Robert Pousseur a soutenu cet éveil des consciences en promouvant le livre : l'Eglise et l'art d'avant-garde, par Gilbert Browstone et Mgr Albert Rouet, de la provication au dialogue. Il continue son effort de dialogue avec les cultures contemporaines, demeures de Dieu, préfacé par Mgr Joseph Doré.

Présentation de l'éditeur : (DDB)
En ce début du XXIe siècle, les cultures évoluent et s'entrechoquent.
Comme au temps de Jésus, le monde est en crise. Mais à travers son attitude culturelle et religieuse, Jésus a fait des choix originaux qui dévoilent un nouveau visage de Dieu et de l'homme. Aujourd'hui, les chrétiens, à la suite de Jean-Paul II et de Benoît XVI, accordent une grande importance à la culture contemporaine mais la redoutent, quitte pour certains à la condamner. Les cultures contemporaines, demeures de Dieu invite à réfléchir sur cette dimension dans l'humanisation du monde et dans l'acte de foi.
Il invite à nous inspirer avec courage des choix qu'a faits Jésus, sans craindre d'innover, de créer. Une autre manière de dire : " N'ayez pas peur ! " Avec une préface de Mgr Joseph Doré, archevêque émérite de Strasbourg.
Comme au temps de Jésus, le monde est en crise. Mais à travers son attitude culturelle et religieuse, Jésus a fait des choix originaux qui dévoilent un nouveau visage de Dieu et de l'homme. Aujourd'hui, les chrétiens, à la suite de Jean-Paul II et de Benoît XVI, accordent une grande importance à la culture contemporaine mais la redoutent, quitte pour certains à la condamner. Les cultures contemporaines, demeures de Dieu invite à réfléchir sur cette dimension dans l'humanisation du monde et dans l'acte de foi.
Il invite à nous inspirer avec courage des choix qu'a faits Jésus, sans craindre d'innover, de créer. Une autre manière de dire : " N'ayez pas peur ! " Avec une préface de Mgr Joseph Doré, archevêque émérite de Strasbourg.
Préface de Joseph Doré
1. Fruit d'une heureuse collaboration qui a permis le jeu conjoint de plusieurs ordres de compétence, l'ouvrage que signent ensemble Robert
Pousseur, Jean de Montalembert et Jacques Tessier se recommande à plusieurs égards.
D'abord parce qu'il est porté par un type d'interrogation sur le devenir du monde présent que partagent beaucoup d'hommes et de femmes d'aujourd'hui, chrétiens ou non. Ensuite parce que, dans la problématique qu'il se donne ainsi, il met en œuvre un type de réflexion qui pourra effectivement aider ses lecteurs à voir plus clair dans les aspirations, les perplexités et aussi les déceptions qui sont les leurs concernant les rapports entre « les chrétiens » et « la culture contemporaine » dans laquelle ils vivent. Enfin parce qu'il débouche sur un type de proposition dont pourront avantageusement s'inspirer ceux qui, à la faveur du parcours accompli, auront pu percevoir à quel point la foi chrétienne peut s'avérer riche de potentialités pour qui accepte de la (re-)considérer à partir de ce qui en constitue à la fois le centre et le cœur.
2. L'ouvrage se donne pour première tâche d'opérer un rapide relevé des « mutations culturelles » principales qui caractérisent le monde qui est devenu le nôtre. Mondialisation, croissance des pauvretés, évolution des modes de gouvernance, crise écologique, perceptions nouvelles du corps et de l'individualité humaine, etc. : alertement conduit à travers ces champs d'humanité, le lecteur a largement de quoi se trouver sérieusement alerté à la fois sur l'ampleur et la profondeur de la mutation dans laquelle, depuis quelques décennies, nous sommes entrés.
Or on apprécie tout particulièrement que l'enquête ainsi effectuée ne mette pas sur le même plan tous les résultats qu'elle engrange, quelle que soit l'importance effective de chacun. Un propos de Roger-Pol Droit rapporté à point nommé nous fournit en effet ici une clé des plus opportunes :
On oublie fréquemment ce qui compte le plus. Dans l'histoire de l'humanité, on retient les inventions techniques. Ou les conquêtes scientifiques. Ou encore les mutations politiques et, plus rarement les créations artistiques... Il manque à cette description du devenir humain une dimension fondamentale. Il s'agit de l'invention des sentiments. Une modification de l'histoire humaine a lieu, en effet, chaque fois qu'il devient possible d'éprouver un type d'émotions auparavant ignoré, un désir ou une inquiétude jusqu'alors impossibles.
Bien entendu, il n'est pas question de retirer l'homme à son monde et à l'ensemble de ses conditions d'existence naturelles et politiques au sens large ; mais, au-delà même du trop fameux "retour du religieux", n'y a-t-il aussi une grande leçon à tirer de l'écoute profonde dont bénéficient désormais, par exemple, le bouddhisme et singulièrement le Dalaï-lama, lorsqu'ils insistent pour faire percevoir que toutes les révolutions économiques, sociales et politiques que l'on voudra ne seront pas d'une grande utilité pour transformer, comme à l'évidence il le faudrait pourtant, le réel qui nous attend et qui est déjà là ? Si chacun n'accomplit pas sa propre révolution intérieure, n'effectue pas un travail radical sur lui-même, n'entre pas en conversion, c'est très simple : nous irons dans le mur. Il suffit de penser ici aux questions écologiques.
3. C'est ici, bien sûr, que l'on peut trouver profit à se tourner, alors, vers le christianisme et la foi chrétienne et, singulièrement, vers la figure de Jésus, ainsi qu'invite précisément à le faire la deuxième étape du présent ouvrage.
Disons-le sans ambages : les pages consacrées ici à celui qui est au centre de la foi chrétienne et au fondement de tout le christianisme sont sans doute les plus fortes et les plus riches, et l'on souhaite en conséquence n'en pas recommander seulement la lecture mais, vraiment, la méditation. Déjà par l'ensemble de son comportement soutenant son enseignement (et de son enseignement éclairant son comportement) mais surtout par son engagement jusqu'à la mort en croix conduisant jusqu'à sa résurrection d'entre les morts, Jésus a tout à la fois incarné dans le monde et induit dans l'histoire, pour toutes les sociétés et toutes les cultures, une dynamique qui peut seule permettre à l'humanité de développer ses potentialités en chacun de ses membres, tout en jugulant les démons qui ne cessent jamais de la menacer. Il s'agit de la dynamique de la vie qui se reçoit de ce "Tout-Autre" proprement divin qui se révèle précisément paternel dans la reconnaissance qu'il nous invite à faire, au sein de la commune humanité, de "chaque autre" humain comme totalement fraternel.
Là est, nous est-il dit, le ferment que la foi chrétienne a pour mission et pour sens de représenter en ce monde. Sa nécessité est sans doute plus forte qu'elle ne l'a jamais été. Sa crédibilité, peut-être, aussi.
4. Logiquement, la suite de l'ouvrage s'interroge d'abord sur la manière dont la dynamique induite par Jésus a pu se poursuivre dans l'histoire à travers ceux qui, se réclamant de lui, ont constitué, dès le lendemain de sa mort, son Église.
Il revient alors à une quatrième et dernière partie de faire état de « recherches actuelles » et de faire proposition de « chantiers à ouvrir » pour permettre aux chrétiens disciples de Jésus, et à l'Église qui les rassemble, de n'être pas seulement effectivement présents au monde, à la société et à la culture... hors desquels du reste, il faut bien le dire, ils n'auraient nulle existence. Mais de « pérégriner » véritablement, en leur sein et avec eux, de sorte que les routes du monde puissent s'avérer chemins de Dieu et la route de l'homme, chemin vers Dieu.
+ Joseph DoréD'abord parce qu'il est porté par un type d'interrogation sur le devenir du monde présent que partagent beaucoup d'hommes et de femmes d'aujourd'hui, chrétiens ou non. Ensuite parce que, dans la problématique qu'il se donne ainsi, il met en œuvre un type de réflexion qui pourra effectivement aider ses lecteurs à voir plus clair dans les aspirations, les perplexités et aussi les déceptions qui sont les leurs concernant les rapports entre « les chrétiens » et « la culture contemporaine » dans laquelle ils vivent. Enfin parce qu'il débouche sur un type de proposition dont pourront avantageusement s'inspirer ceux qui, à la faveur du parcours accompli, auront pu percevoir à quel point la foi chrétienne peut s'avérer riche de potentialités pour qui accepte de la (re-)considérer à partir de ce qui en constitue à la fois le centre et le cœur.
2. L'ouvrage se donne pour première tâche d'opérer un rapide relevé des « mutations culturelles » principales qui caractérisent le monde qui est devenu le nôtre. Mondialisation, croissance des pauvretés, évolution des modes de gouvernance, crise écologique, perceptions nouvelles du corps et de l'individualité humaine, etc. : alertement conduit à travers ces champs d'humanité, le lecteur a largement de quoi se trouver sérieusement alerté à la fois sur l'ampleur et la profondeur de la mutation dans laquelle, depuis quelques décennies, nous sommes entrés.
Or on apprécie tout particulièrement que l'enquête ainsi effectuée ne mette pas sur le même plan tous les résultats qu'elle engrange, quelle que soit l'importance effective de chacun. Un propos de Roger-Pol Droit rapporté à point nommé nous fournit en effet ici une clé des plus opportunes :
On oublie fréquemment ce qui compte le plus. Dans l'histoire de l'humanité, on retient les inventions techniques. Ou les conquêtes scientifiques. Ou encore les mutations politiques et, plus rarement les créations artistiques... Il manque à cette description du devenir humain une dimension fondamentale. Il s'agit de l'invention des sentiments. Une modification de l'histoire humaine a lieu, en effet, chaque fois qu'il devient possible d'éprouver un type d'émotions auparavant ignoré, un désir ou une inquiétude jusqu'alors impossibles.
Bien entendu, il n'est pas question de retirer l'homme à son monde et à l'ensemble de ses conditions d'existence naturelles et politiques au sens large ; mais, au-delà même du trop fameux "retour du religieux", n'y a-t-il aussi une grande leçon à tirer de l'écoute profonde dont bénéficient désormais, par exemple, le bouddhisme et singulièrement le Dalaï-lama, lorsqu'ils insistent pour faire percevoir que toutes les révolutions économiques, sociales et politiques que l'on voudra ne seront pas d'une grande utilité pour transformer, comme à l'évidence il le faudrait pourtant, le réel qui nous attend et qui est déjà là ? Si chacun n'accomplit pas sa propre révolution intérieure, n'effectue pas un travail radical sur lui-même, n'entre pas en conversion, c'est très simple : nous irons dans le mur. Il suffit de penser ici aux questions écologiques.
3. C'est ici, bien sûr, que l'on peut trouver profit à se tourner, alors, vers le christianisme et la foi chrétienne et, singulièrement, vers la figure de Jésus, ainsi qu'invite précisément à le faire la deuxième étape du présent ouvrage.
Disons-le sans ambages : les pages consacrées ici à celui qui est au centre de la foi chrétienne et au fondement de tout le christianisme sont sans doute les plus fortes et les plus riches, et l'on souhaite en conséquence n'en pas recommander seulement la lecture mais, vraiment, la méditation. Déjà par l'ensemble de son comportement soutenant son enseignement (et de son enseignement éclairant son comportement) mais surtout par son engagement jusqu'à la mort en croix conduisant jusqu'à sa résurrection d'entre les morts, Jésus a tout à la fois incarné dans le monde et induit dans l'histoire, pour toutes les sociétés et toutes les cultures, une dynamique qui peut seule permettre à l'humanité de développer ses potentialités en chacun de ses membres, tout en jugulant les démons qui ne cessent jamais de la menacer. Il s'agit de la dynamique de la vie qui se reçoit de ce "Tout-Autre" proprement divin qui se révèle précisément paternel dans la reconnaissance qu'il nous invite à faire, au sein de la commune humanité, de "chaque autre" humain comme totalement fraternel.
Là est, nous est-il dit, le ferment que la foi chrétienne a pour mission et pour sens de représenter en ce monde. Sa nécessité est sans doute plus forte qu'elle ne l'a jamais été. Sa crédibilité, peut-être, aussi.
4. Logiquement, la suite de l'ouvrage s'interroge d'abord sur la manière dont la dynamique induite par Jésus a pu se poursuivre dans l'histoire à travers ceux qui, se réclamant de lui, ont constitué, dès le lendemain de sa mort, son Église.
Il revient alors à une quatrième et dernière partie de faire état de « recherches actuelles » et de faire proposition de « chantiers à ouvrir » pour permettre aux chrétiens disciples de Jésus, et à l'Église qui les rassemble, de n'être pas seulement effectivement présents au monde, à la société et à la culture... hors desquels du reste, il faut bien le dire, ils n'auraient nulle existence. Mais de « pérégriner » véritablement, en leur sein et avec eux, de sorte que les routes du monde puissent s'avérer chemins de Dieu et la route de l'homme, chemin vers Dieu.
Archevêque émérite de Strasbourg
Les cultures contemporaines,
demeures de Dieu
Robert Pousseur en collaboration avec Jean de Montalembert et Jacques Teissier
Editions Desclée de Brouwer 182 pages