Appelons un chat un chat. Libéralisme condamnable.
Ce qui est blanc est blanc, et noir, le noir. Ni gris ni blanc.
Dans de nombreuses situations, il me semble que l'on ne veuille pas voir la réalité. Pour garder ce à quoi l'on tient, on imagine d'autres vocables. Etre en fin de vie plutôt qu'agonisant.
Par exemple, le libéralisme en économie.
Il a été condamné dans la mesure où il est « concurrence illimitée de forces économiques » (Voir le Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise).
Mais les partisans du libéralisme, même parmi les catholiques, se disent : « ce n'est pas lui qui est condamné, mais ses frères, ses cousins déviants. Pour conserver le bon et vrai libéralisme, on invente des adjectifs. Le libéralisme sauvage, le néo-libéralisme, l'ultra-libéralisme... sont condamnables, mais, fondamentalement, pas le vrai libéralisme, le bon.
En fait, l'ultra, condamné, n'est-il pas que du libéralisme ? Il n'y a pas de bons libéralisme.
En imaginant divers libéralismes, ce que l'on ne veut pas regarder en face, c'est la nécessité de restaurer une hiérarchie des valeurs où la personne et la justice sociale passent avant la recherche de profits sur les marchés financiers.