Appelons un chat un chat. Libéralisme condamnable.

Publié le par Michel Durand

Ce qui est blanc est blanc, et noir, le noir. Ni gris ni blanc.

 

Dans de nombreuses situations, il me semble que l'on ne veuille pas voir la réalité. Pour garder ce à quoi l'on tient, on imagine d'autres vocables. Etre en fin de vie plutôt qu'agonisant.

Par exemple, le libéralisme en économie.

Il a été condamné dans la mesure où il est « concurrence illimitée de forces économiques » (Voir le Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise).

Mais les partisans du libéralisme, même parmi les catholiques, se disent : « ce n'est pas lui qui est condamné, mais ses frères, ses cousins déviants. Pour conserver le bon et vrai libéralisme, on invente des adjectifs. Le libéralisme sauvage, le néo-libéralisme, l'ultra-libéralisme... sont condamnables, mais, fondamentalement, pas le vrai libéralisme, le bon.

En fait, l'ultra, condamné, n'est-il pas que du libéralisme ? Il n'y a pas de bons libéralisme.

En imaginant divers libéralismes, ce que l'on ne veut pas regarder en face, c'est la nécessité de restaurer une hiérarchie des valeurs où la personne et la justice sociale passent avant la recherche de profits sur les marchés financiers.

 



Publié dans Politique

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M
http://www.akhnaton.net/dna/sub01/empsy/EPSY.HTMUn développement personel ? Oui mais dans quel systéme social, politique, sémiologique et collectif : Liberalisme ou communisme, républicain ou démocrate, nationaliste ou socialiste, et si l' on votait pour une religion en France : catholique ou chrétien ?Le sarcosisme est-il une transition entre le facho-liberalisme chiraquien et une société plus juste et plus écologique pour 2012ou est-il une nouvelle illusion politique à défaut d' être religieuse ?
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M
<br /> Ce qui semble certain, c'est que nous sommes invités à ouvrir une nouvelle ère de convivialité.<br /> <br /> <br />
C
Je vois les choses un peu différemment. Pour moi, on ne peut pas se réclamer du Christianisme et en même temps du capitalisme ou de l’« économie de marché ». Pourquoi ? Parce qu’au-delà de ces doctrines économiques, ces concepts expriment un choix de société, et par conséquent un choix anthropologique. Or, qu’est ce que le capitalisme et l’« économie de marché » (à ne pas confondre, comme le font les néo-libéraux pour abuser leurs contemporains, avec l’économie des marchés de proximité) ? Ce sont des sociétés où l’économie, les marchés financiers, l’argent, sont au centre. En reflet, l’individu se perçoit alors d’abord comme un agent économique, et ensuite seulement comme une personne pluridimensionnelle. Sacré et profane sont alors inversés. L’humain et l’humanité sont relayés en position périphérique face à l’économie. C’est, au moins en partie, la fameuse logique d’accompagnement prônée par la Doctrine sociale de l’Eglise. Cette perspective constitue une trahison du christianisme tout simplement parce que le Christianisme est une invitation à mettre l’humain au centre (et Dieu plus encore). Je serais moins sévère avec le libéralisme. Ce dernier n’a pas qu’une signification économique, surtout celle que l’on lui donne aujourd’hui. Dans une certaine mesure, on peut affirmer que certaines formes du libéralisme classique sont en opposition radicale avec le capitalisme et l’économie de marché. Un véritable « ami de liberté » s’oppose à la tyrannie de la finance et de l’économie, comme hier il s’opposait à la tyrannie monarchique.Dominique Collet
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M
<br /> Je ne sais pas si je vous comprends bien. Dites-vous que « la fameuse logique d’accompagnement prônée par la Doctrine sociale de l’Église » aurait tendance à relayer l’humain et l’humanité en<br /> position périphérique face à l’économie ? Son désir n’est-il pas justement de mettre l’homme au centre de ses préoccupations ?<br /> <br /> <br />