Comment regarder le parlement européen sans le capitalisme ?

Publié le par Michel Durand

Quelle alternative ?

Dans son colloque du 19 mai pour les élections du 7 juin, l'Antenne Sociale de Lyon a assurément posé la question de l'économie mondiale actuelle. Mais, jamais le capitalisme ne fut interrogé dans ses fondements. Certes, on a opposé le gain financier du néolibéralisme (néocapitalisme) au devoir social (défense des droits de l'homme) et, à la fin du colloque, une petite phrase d'Évangile fut évoquée. Pourquoi n'y eut-il aucune remise en cause claire du capitalisme ? On a dit qu'il fallait plus de social. Pourquoi ne pas avoir dit qu'il fallait moins de capitalisme ?
Timidité ? Crainte de se mettre à dos les décideurs qui ne voient qu'à travers l'économie de marché ? N'oublions pas que, pendant les dernières semaines sociales qui se sont tenues à Lyon, un intervenant à propos de la crise a obtenu le rire de l'assemblée en se moquant des objecteurs de croissance. Aucune question ne lui était posée, c'est spontanément que le banquier, proche des semaines sociales, a ironisé sur la "décroissance".
Un habitué de ce blogue m'a donné à lire les articles parus sur Amory Lovin à propos du "capitalisme naturel"


Lisez ici  ; puis ici ;  puis ici
ou ici
vous verrez, on apprend beaucoup.

Une croissance infinie est-elle possible sur une planète aux ressources finies ?

Une croissance infinie de richesses matérielles, non. Mais une croissance infinie d’accomplissements humains, oui. Le marché est un superbe serviteur, un mauvais maître et la pire des religions. Son utilisation responsable requiert une attention de tous les instants. Il faut se demander ce que l’on veut et ce dont on a besoin, à combien on estime le «assez» : c’est cela le but des processus économiques qui doivent exister pour servir les hommes et pas eux-mêmes. Malheureusement, nous avons d’énormes industries dont l’unique objet est de persuader les gens qu’ils veulent des choses dont ils n’ont pas besoin.



Publié dans Politique

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D
Tout ça c'est bien vrai ! Un nouveau système économique est à inventer, à base de partage, de sagesse, d'Amour : mais les bénéficiaires du système sont-ils prêts à renoncer à leurs acquis ?
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M
<br /> Oui, une conversion profonde des cœurs est requise. Rien n'est gagné d'avance. On le voit même quand on scrute sa propre existence.<br /> <br /> <br />
M
Nous sommes bien d'accord qu'il s'agit du système qui pose problème.C'est bien pour cela qu'il faut s'entendre sur les termes pour le désigner, ainsi que ses cracatéristiques.En ce qui concerne vos liens, je suis en pleine révision pour les partiels, et j'aurais un we de pentecôte chargée, donc je regarderai cela plus tard
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M
<br /> Oui, vous avez pleinement raison. Il faut, dans le dialogue, bien s'entendre sur les termes. Bien savoir de quoi ou de qui l'on parle. Revisitant votre blogue, j'ai mieux saisi votre profil. Vus<br /> les textes que vous citez, vus vos références théologiques, je vous situais parmi les "68"ards, selon le qualificatif d'assez nombreux jeunes vis-àvis des anciens. Tels n'est pas le cas si ceci "<br /> Etudiant en Histoire et Théologie, jeune vert, animateur d'aumônerie catholique de l'enseignement publique (4/3)" vous concerne.<br /> JE vous sohaite d'être en bonne forme ppour les partiels. Amitiés.<br /> <br /> <br />
M
Vous semblez assimilez capitalisme / recherche de croissance / économie de marché.Or les trois sont distincts, bien que très liés actuellement.- on peut avoir en théorie une économie de marché sans capitalisme (par exemple si toute les entreprises sont de typpe coopérative)- on peut avoir une recherche de croissance sans capitalisme (par exemple dans l'URSS stalinienne avec les plans quinquennaux)Le pb c'est que capitalisme possède différente définition.- un système basé sur l'accumulation du capital (en ce sens, les coopératuves sont capitalistes)- un système basé sur la distinction entre capital et travail (dans la pensée marxiste)J'ai aussi vu l'autre jour un livre intutlé "le capitalisme contre le libéralisme" (ou l'inverse je sais plus). La quatrième de couverture disait qu'en gros, contrairement à ce qu'on croit, capitalisme et libéralisme sont opposés. Je n'ai pas acheté le bouquin, donc je peut pas en dire plus.
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M
<br /> Je pense principalement que nous sommes face à un système qui pose problème dans ses racines mêmes. Une attitude morale individuelle ne suffit pas. Il faut l'apport de tous pour sortir d'un crise<br /> systémique. Peut-on convertir ce qui est foncièrement mauvais ? Peut-on bâtir sur de fausses fondations ?<br /> L'apport du groupe Lamennais que j'ai écouvert ces derniers jours grâce à des correspondants lecteurs du blogue me smble fort bien documenté. A lire.<br /> <br /> <br />