Comment regarder le parlement européen sans le capitalisme ?
Quelle alternative ?
Dans son colloque du 19 mai pour les élections du 7 juin, l'Antenne Sociale de Lyon a assurément posé la question de l'économie mondiale actuelle. Mais, jamais le capitalisme ne fut interrogé dans ses fondements. Certes, on a opposé le gain financier du néolibéralisme (néocapitalisme) au devoir social (défense des droits de l'homme) et, à la fin du colloque, une petite phrase d'Évangile fut évoquée. Pourquoi n'y eut-il aucune remise en cause claire du capitalisme ? On a dit qu'il fallait plus de social. Pourquoi ne pas avoir dit qu'il fallait moins de capitalisme ?Timidité ? Crainte de se mettre à dos les décideurs qui ne voient qu'à travers l'économie de marché ? N'oublions pas que, pendant les dernières semaines sociales qui se sont tenues à Lyon, un intervenant à propos de la crise a obtenu le rire de l'assemblée en se moquant des objecteurs de croissance. Aucune question ne lui était posée, c'est spontanément que le banquier, proche des semaines sociales, a ironisé sur la "décroissance".
Un habitué de ce blogue m'a donné à lire les articles parus sur Amory Lovin à propos du "capitalisme naturel"
Lisez ici ; puis ici ; puis ici
ou ici
vous verrez, on apprend beaucoup.
Une croissance infinie de richesses matérielles, non. Mais une croissance infinie d’accomplissements humains, oui. Le marché est un superbe serviteur, un mauvais maître et la pire des religions. Son utilisation responsable requiert une attention de tous les instants. Il faut se demander ce que l’on veut et ce dont on a besoin, à combien on estime le «assez» : c’est cela le but des processus économiques qui doivent exister pour servir les hommes et pas eux-mêmes. Malheureusement, nous avons d’énormes industries dont l’unique objet est de persuader les gens qu’ils veulent des choses dont ils n’ont pas besoin.