Il n’y a pas de nouvelle évangélisation, mais un renouveau de l’évangélisation.
J’invite à la lecture de ce livre d’Olivier de Berranger, Antoine Chevrier. Dis-nous ton secret. Une agréable reprise de la vie de ce prêtre lyonnais du
XIXe siècle avec toutes les interrogations que nous portons au XXIe. Voir
le post précédent.
Page 66 :
"À la différence de Pierre Louat et Amélie Visignat, Marie Boisson a compris que le premier mobile de Chevrier n'était pas la formation des enfants pauvres à la Première communion, ou plutôt que, dans son intention profonde, si on voulait évangéliser les pauvres - enfants et parents - il fallait des prêtres pauvres.
Des prêtres qui, comme lui, dès le début de son temps à la Cité, (la construction idéale de logements sociaux avec en son milieu une église selon les plans de Camille Rambaud) soient capables d'initiatives audacieuses, interactives avant la lettre, et qui ne craignent pas d'aller dans les ateliers, ou de proposer des activités éducatives de promotion humaine et chrétienne pour sortir de la pauvreté subie et de l'assistanat. Mais Chevrier voyait en même temps que, pour lui comme pour les « confrères » qu'il se cherchait, rien ne se ferait sans un approfondissement de leur ministère dans le Christ. C'est ce qui nous parle aujourd'hui. Nous sommes à l'heure d'un renouveau de l'évangélisation, dans des conditions de précarité que l'Église, en Europe tout au moins, n'avait pas connue depuis longtemps. Serons-nous assez audacieux, assez inventifs ? Mais ce serait une erreur de s'engouffrer dans des méthodes nouvelles si l'on n'a pas perçu la nouveauté de Jésus Christ. Là-dessus, Chevrier est un maître."