Les Migrants
Cette semaine, suite à l’évangile du Bon Samaritain, le Bon étranger, je pense publier plusieurs informations concernant les migrants.
Voici d’abord ce que j’ai trouvé le bulletin du diocèse d’Oran (Algérie), Le Lien N° 368, déc. 2009 – Janvier 2010
Les migrants, visage de la prison d’Oran
De plus en plus nombreux des migrants fréquentent la paroisse, ils viennent principalement du Cameroun et du Nigeria : leur espoir de traverser la mer s'est évanoui à
Oran et ils vivent ici comme ils peuvent, souvent en couple, cherchant à amasser un pécule qui leur permettra de ne pas retourner au pays couverts de honte, certains même sont installés durablement. Il y a parmi eux des « caïds ». Leur activité, ou l'animosité des voisins, peut les conduire en prison : l'un d'entre eux, récemment libéré, nous a raconté comment, le soir, dans les salles, les chrétiens se rassemblent pour prier en chantant devant leurs codétenus musulmans qui les respectent. Beaucoup n'ont aucun complexe pour manifester leur foi.
A l'hôtel
En décembre, une jeune femme camerounaise est morte de maladie à l'hôpital et, tous les soirs qui ont suivi sa mort jusqu'au rapatriement de son corps, la grande salle de l'hôtel où elle habitait avec ses concitoyens, au cœur de la Ville Nouvelle - un ancien quartier commerçant au centre de la ville - a résonné de chants religieux rythmés, d'invocations, de supplications pendant des heures sans la moindre intervention des voisins, tous Algériens musulmans. J'ai participé à plusieurs de ces soirées, c'est impressionnant. Les migrants appartiennent en grand nombre aux différentes églises et sectes qui se développent en Afrique, leurs chants le signalent, mais ils sont réunis et. leurs leaders se succèdent pour animer la prière, chantant et dansant de tout leur cœur, ils m'ont demandé la prière finale. L'enterrement à l'église fut une belle célébration, il y avait plus de cent Camerounais.
Les Nigérians vivent dans un autre hôtel, dans le même quartier, ils gagnent généralement mieux leur vie et sont généreux pour la paroisse. Ils ont appris dans leurs églises le don de la dîme ! Dans cet hôtel, il y a tous les soirs une heure de prière chantée. Certains demandent une catéchèse pour se préparer au baptême ou à la première communion. Ils font baptiser leurs enfants nés ici et la préparation est l'occasion de réfléchir ensemble à leur manière de gagner leur vie et d'être en couple.