Lyon Cercle de silence ; silence priant

Publié le par Michel Durand

Témoignage que je reçois et que je vous communique avec l'accord de la personne concernéecdsseptembre.jpg

La plupart du temps, j'aide à l'information des "passants"... mais j'essaye de prendre aussi un moment de silence plus dense.

De toute façon, ces Cercles de Silence, je les porte dans ma foi et dans ma prière.

Ce temps de silence, et la présence de toutes ces gens -croyants ou incroyants - qui se rassemblent et se taisent ensemble, c'est pour moi d'abord une profonde expérience humaine : Beaucoup de personnes sont sensibles, quand il s'agit du respect de la personne, ou, je le constate avec les passants, se laissent interroger par cette démarche. Je rends grâce à Dieu pour son Esprit qui est à l'œuvre dans le coeur de beaucoup. Et c'est donc d'abord un temps de communion avec tous ceux qui œuvrent pour le respect de la dignité humaine, que je vis, moi, comme une manifestation de ma foi en l'Incarnation du Christ. Lui qui a voulu  se faire l'un de nous.

 

Ce temps me permet de m'arrêter au niveau de mes engagements quotidiens en faveur des personnes en difficulté, de les confier à Dieu, notre Père, et de Lui présenter aussi tous ceux qui agissent dans ce but de respecter la dignité d'un être humain... de lui demander aussi pour chacun : courage, persévérance et force de la non violence. On ne peut pas travailler au respect de tout homme et en même temps garder des zones de violence en soi.

Ce temps, qui a été intitulé à Lyon "faire appel à la conscience de tous" est pour moi un appel à ma propre conscience, devant Dieu. Et depuis que nous avons commencé, je me rends compte que cela m'oblige à une conversion permanente, toujours à recommencer, de ma manière d'entrer en relation avec les autres, tout particulièrement dans ma propre communauté ecclésiale. Invitation à reconnaître, consentir à accueillir,  tout autre comme différent de moi. et je me suis rendu compte, justement à l'occasion de ces temps de silence, de toutes mes résistances à l'autre, de toute mes duretés. Et surtout de l'inanité de bien des conflits à l'intérieur de nos communautés, qui portent sur des bricoles et que chacun monte en épingle, tant nous avons envie que notre point de vue l'emporte.

Oui, le fruit de ces Cercles de Silence, c'est un appel à une conversion permanente et un appel à "désarmer" devant tout autre, pour être vraie (logique) avec le geste que je pose en venant participer aux Cercles et invitant d'autres à y participer. C'est une foi en l'action du Seigneur qui peut changer les cœurs et une supplication pour que peu à peu ce changement de coeur et de regard atteigne le plus grand nombre. C'est donc, en même temps qu'une heure de silence, un engagement pour la vie de tous les jours avec les autres.

Ceci n'est que mon point de vue. D'autres pourront vous donner des aspects complémentaires de notre engagement. Car, justement,il se vit à plusieurs. (Et du coup, il prend une autre dimension qu'une prière personnelle : dimension d'un humble témoignage et d'un engagement public pas du tout triomphant !)

Il me semble  important non de faire du bruit, autour de ce temps de silence mensuel, mais de le faire connaître pour ce qu'il voudrait être profondément.

 

Marie-Hélène Gaudin


Publié dans Politique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article