Me voilà revenu !
Fini Béni Isguen ; au moins pour cette année.
Mais il me faudra un peu de temps pour reprendre les habitudes urbaines.
Je suis heureux d'avoir vécu ces heures de solitude et je remercie Mustapha et sa famille d'avoir permis que leur maison d'été du jardin de la palmerai devienne, quelques semaines un quasi-ermitage.
L'emploi du temps de ces journées ne fut pas d'une grande originalité, je vous laisse deviner : repos, écriture, lecture, prière, méditation, silence, promenade à pieds, repas… tout ce qui se pratique ordinairement en cette situation.
Et j'ai ramené pas mal de textes et(ou) réflexions pour ce blogue (blog).
Grâce à Mustapha, j'ai, quelquefois le soir à l'heure du thé, rencontré plusieurs de ses amis. De nombreux échanges qui montrent que l'union de l'humanité serait possible. Que manque-t-il pour cela ? Volonté politique ; inévitable suprématie économique ; tension Occident – Orient ; ex-colonisé - ex colonisant. La rencontre inter religieuse se profile également. Partout, fait défaut, me semble-t-il, l'humble reconnaissance de notre manque de sagesse, ce que l'on pourrait appeler la sainteté ; ou santé spirituelle, donc humaine. Nous avons 40 jours -carême chrétien- pour y réfléchir.
Dans la ligne de mes méditations de ces dernières années, je peux déduire de diverses rencontres que même au milieu du Sahara, producteur de pétrole, les gens savent désormais que le pétrole va manquer. Téléphone mobile à la main, beaucoup disent : "nous ne pourrons plus vivre comme maintenant. Il faut déjà nous préparer à vivre -plus simplement, peut-être comme nos ancêtres".
Vie sobre, proche de la nature, sans radio, télévision, téléphone c'est ce que je souhaite vivre au moins un mois dans l'année. La philosophie religieuse ibadite, visible dans son architecture, invite à ce mode de vie sobre et simple (hélas, la mondialisation !). C'est entre autres pourquoi, l'occasion m'étant offerte pour la troisième fois, j'ai choisi de séjourner dans le M' Zab. Ne me faudrait-il pas l'étendre à toute l'année ?