Selon l'Evangile : respect de la dignité de la personne humaine, justice, solidarité, fraternité, réconciliation, paix, option préférentielle pour les pauvres

Publié le par Michel Durand

Marche pour le droit des enfants à avoir un papa et une maman. Personne n'oublie les enfants, par exemple, du Soudan, de Goma...

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Certes, tous les catholiques ne se reconnaissent pas dans la mouvance Saint Pie X, quoique...

 

Hourra, les chrétiens (parmi eux, surtout les catholiques) seront demain, après-demain, dans la rue pour défendre les droits de l’enfant sans oublier l’intégralité des droits de l’homme, la lutte contre le capitalisme esclavagiste et plein d’autres injustices.

Une merveille, au nom de l’Évangile ; on va voir les chrétiens défendre les droits de l’enfant, pas seulement les enfants européens, mais principalement les enfants du Soudan, de l’est du Congo RDC, et combien d’autres !... Les liens que j’ai placés ci-dessus sont pris très rapidement, au hasard. Il y en aurait tellement d’autres à indiquer !

On a connu en 1984 les cathos dans la rue pour défendre l’enseignement catholique, leur enseignement. On devrait bientôt les voir pour défendre les personnes de tous les pays. Lutter contre le mépris qu’imposent aux personnes les pressions des multinationales technicistes et économistes relève tout simplement d’une adhésion à l’Évangile. Lutter contre l’enfermement des étrangers dans des centres de rétention, lutter contre leur expulsion relève tout simplement du devoir de soutenir le frère. Un seul Dieu Père : tous de la même famille, comme on le dit avec Diaconia 2013. Cela vaut le coup de se retrouver dehors pour crier cette vérité fondamentale.

Effectivement, chrétiens, nous ne défendons pas seulement nos familles ; nous avons le souci de toutes les familles. Peu importe leur pays d’origine.

Par exemple, une famille de cinq enfants exclue de la juridiction européenne et considérée comme « sans papiers » (on dit aussi clandestins) dort dans la rue. Le 115 est archi bondé. Des appartements municipaux de fonctions (logements des professeurs des écoles) sont vides, mais interdits aux sans logement, des maisons religieuses immenses possèdent des étages totalement inoccupés, des institutions disent ne pouvoir recevoir des migrants « sans papiers »… alors les chrétiens catholiques, au non de l’Évangile se réunissent sur les places publiques pour crier leur désaccord. Devant les possibilités existantes, le droit de tous au logement doit être respecté et appliqué.

Oui les catholiques savent se battre pour les plus pauvres. On les voit pancartes en main  pour dire non aux systèmes financiers qui engendrent les pauvretés. Ils suivent Dieu, tel que les prophètes et Jésus-Christ nous en parlent, Dieu qui es partenaire des pauvres et garant de leur droit.

De l’enfant du Soudan qui meurt de faim à l’enfant d’une famille monosexe, le chrétien est là pour crier les nécessaires conditions du développement personnel.

En fait, me relisant, je me demande si je ne me trompe pas de scénario. Cela doit être dans une autre vie ou sur une autre planète que j’ai vu les disciples du Christ défendre les plus pauvres parmi étrangers en descendant dans la rue pour réclamer auprès des gouvernants le respect des droits fondamentaux de la personne.

Publié dans Politique

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B
<br /> Mais sous quel drôle de prétexte un chrétien peut-il tenter ainsi de mettre des bâtons dans les roues de gens qui n’aspirent qu’au bonheur et à une reconnaissance sociale ? des gens qui<br /> souhaitent simplement s’intégrer dans un système dont ils sont exclus, pour construire au grand jour une relation durable par un engagement mutuel ? N’est-ce pas là un ferment de paix et<br /> d’amour ? Comment pouvons-nous entraver un dessein aussi louable ? Les chrétiens n’ont-ils pas des causes plus grandes et plus justes à défendre ? Quant aux enfants élevés par des<br /> couples homosexuels, ils sont une réalité : d’accord ou non, nous ne pouvons les ignorer. Ils existent et existeront, quoi qu’en dise la loi, car avoir un enfant est un don qu’aucune loi ne<br /> peut interdire. Ces enfants doivent pouvoir prétendre aux mêmes DROITS et à la même sécurité que tout autre enfant : en particulier celle de continuer à vivre auprès de leur deuxième parent,<br /> si le parent « officiel » décède. En refusant aux parents le mariage et en confinant ainsi ces familles dans une précarité ségrégative et discriminante, nous ne défendons pas les droits<br /> de l’enfant. Je ne suis ni psychologue, ni pédopsychiatre, ni psychanalyste, cependant il me semble qu’un enfant a avant tout besoin d’amour. Il n’a pas encore été formaté par la société, il n’a<br /> pas encore de préjugés, il reçoit l’amour simplement, d’où qu’il vient. Il n’y a, bien évidemment, pas de « droit à l’amour », cela relève encore du don. Combien de couples<br /> correspondent réellement à cette image idyllique de parents « parfaits » que nous nous sommes fabriquée ? Combien d’enfants, élevés par des couples hétéros (avec « un papa et<br /> une maman »), manquent pourtant de cet ingrédient vital dont ils ont tellement besoin pour grandir en harmonie et s’épanouir ?<br /> <br /> <br /> Enfin, que se cache donc derrière ce beau slogan qui fleurit partout sur le Web et dans les rues : « pour le droit de l’enfant à avoir un papa et une maman » ? N’est-ce pas,<br /> au fond, une manière consensuelle et déculpabilisante de refuser de nous confronter à notre peur de voir disparaître certains de nos repères, la peur de remettre en cause nos convictions, de<br /> déranger nos idées, de sortir enfin de ce confortable petit cocon idéologique dans lequel nous ronronnons ? La peur de quitter notre oreiller pour suivre Celui qui nous dit qu’il n’a<br /> « pas d’endroit où reposer la tête » ? d’accepter de se laisser bousculer pour rentrer, guidé par sa lumière, dans la réalité déstabilisante de la société<br /> actuelle, afin d’évoluer avec elle ? Et si c’était ça la vraie pauvreté : accepter cette remise en cause permanente et cet abandon de nos certitudes, pour ne nous appuyer que sur le<br /> Christ ? Ce n’est pas par des manifs anti-mariage-homo, JMJ et autres « grandes fêtes » que nous amènerons de nouvelles personnes à se laisser toucher par la foi chrétienne. Il me<br /> semble que notre rôle de témoin n’est pas là. Je rêve d’une grande campagne de l’Église catholique contre la pauvreté, pour que plus personne ne dorme dans la rue... Je rêve d’une grande campagne<br /> de l’Église catholique pour la gratuité des produits de première nécessité, afin que chacun puisse accéder à un minimum vital qui lui est dû... Tout cela n’est pas utopie, ayons confiance. Nous<br /> pouvons faire résonner le message de l’Évangile bien au-delà des églises ! Ce n’est pas un rêve, c’est de l’Espérance.<br /> <br /> <br /> PS : Merci, Père Michel Durand, pour votre blog. Même si je ne suis pas toujours d’accord avec vous, vos engagements et vos réflexions sont pour moi autant de petites graines d’espérance.<br />
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M
<br /> <br /> Merci pour votre longue méditation et réflexion. Comme vous, je partage l'espérance d'un engagement des chrétiens en faveur du plus fondamental de l'Evangile. Vous avez pu vous apercevoir <br /> que je ne me suis pas encore prononcée à propos de ce "dit" mariage pour tous. Des amis me l'on fait remarquer. Je le ferai certainement. Pour l'instant j'éprouve le besoin de prendre du recul,<br /> les problèmes de la pauvreté et de la mière des enfants dans certaines parties du monde me semble d'autant plus importants que nous en sommes responsables par nos modes de vie assez onfortable.<br /> <br /> <br /> <br />