Un évangile pour l’humanité
rencontres de Témoignage chrétien dans le cadre du 70e anniversaire de TC
Pour répondre à la question ainsi posée : « Comment des initiatives ou modes de vie d’origine chrétienne peuvent-ils faire écho dans la société ? » j’aurai deux témoignages à apporter.
- L’introduction des cercles de silence à Lyon.
- L’usage d’une église Napoléon III en « Maison pour tous », espace culturel et cultuel.
1° Cercles de silence
La maison paroissiale Saint-Polycarpe des pentes de la Croix-Rousse, depuis 2003 accueille des migrants dits « sans-papiers ». Ce fut une mère et son bébé, puis un jeune de 19 ans, des ressortissants d’Afrique Occidentale. Actuellement, il y a une mère avec ses deux adolescents (Azéri) et aussi, pour l’été, un homme d’une trentaine d’années (Pakistanais). Jamais plus, pour préserver un acceptable mode de vie. Ce sont des personnes que je connaissais pour les avoir rencontrées au sein de la vie paroissiale ou dans des rencontres RESF.
Je suis donc connu comme curé attentif au respect des personnes, ouvert aux problèmes de l’accueil des étrangers en Europe. Les médias s’en sont faits l’écho, ce qui peut expliquer une certaine notoriété en ce domaine. Il m’arrive également de participer à des manifestations dans la rue, place des Terreaux, place Bellecour, préfecture. J’y rencontre quelques curés de paroisse et surtout des prêtres-ouvriers retraités.
Les cercles de silence inaugurés à Toulouse par les Franciscains commençaient à se répandre dans de nombreuses villes en France. Il n’y en avait pas encore à Lyon.
Nous savons que les cds sont un cri silencieux pour dire sur l’espace public qu’en conscience nous ne pouvons accepter les conditions de vie dans les centres de rétention, les longues attentes à la Préfecture, service migration, les chiffres à atteindre dans la reconduite à la frontière (OQTF : obligation de quitter le territoire français). Nous pensons qu’il n’est pas nécessaire de crier (ou d’écrire) des slogans, des revendications, des souhaits, car tous les politiques savent déjà tout ce que nous pensons. Un seul calicot exprime en bref la raison de notre présence et nous distribuons un tract (500 exemplaires) avec un encart soulignant un point d’actualité. Notre présence silencieuse et immobile en dit plus sur notre détermination que toutes espèces de paroles. C’est le témoignage pendant une heure qu’un homme état un homme avec droits et devoirs, il ne peut être traité comme on le fait en Europe.
Donc les CDS n’existent pas encore à Lyon. Sur cette question des « sans-papiers », c’est RESF qui est le plus à même de conduire une action à Lyon dans l’espace public. Peut-être une question d’actualité, de mode : la nouveauté de RESF. A l’issue d’une manifestation, Catherine et Mireille, deux moteurs à RESF, sont venues me demander d’organiser les CDS à Lyon. Il est intéressant d’analyser le pourquoi de leur demande.
- D’abord, elles ne se sentent pas dans ce genre d’action. « Le silence, l’immobilité, la méditation (que faire pendant une heure ?), disent-elles, ce n’est pas notre truc ».
- Ensuite, elles pensent qu’un religieux est plus crédible pour inviter à ce type de manifestation. Il y eut débat à l’intérieur de RESF. En voici la conclusion : si RESF ne peut pas participer à cause des opinions et convictions majoritaires du collectif, il soutient. Les tracts sont signés avec le soutien de RESF.
- Enfin, elles pensent qu’une nouvelle forme d’action permettra de rejoindre d’autres personnes qui, justement, ne se sentiraient pas à l’aise dans une manifestation bruyante.
Pour respecter l’ordre hiérarchique et agir avec prudence, tenant compte des éventuelles susceptibilités, je me suis adressé en premier lieu aux Franciscains que je connaissais. L’initiateur des CDS étant un Franciscain, Alain Richard, ne serait-il pas logique que ce soit les Franciscains lyonnais qui organisent les rencontres préparatoires au lancement des CDS ? Ils m’ont expliqué que ce n’était pas possible pour eux actuellement, soit pas manque de temps, soit par manque de personnes motivées. Par contre, les Franciscaines et les laïcs franciscains sont toujours présents.
J’ai aussi contacté le service diocésain des migrants. Deux rencontres officielles avec notamment le service Solidarité. A l’époque, la réponse fut nette : l’Eglise ne peut pas s’engager avec les CDS à cause de la situation de mise hors la loi quand on soutient des « sans-papiers ». Des membres de ces services sont venus à titre personnel et, peu à peu, le « service des migrants » modifia son attitude et signa le tract d’appel. Il y eut entre-temps changement de responsable ecclésiastique. Je précise tout cela pour expliquer très concrètement à ce propos les rapports de la société civile et de l’Eglise. Voici l’analyse que j’en fais.
Recevoir chez soi des « sans-papiers », c’est se mettre hors la loi, risquer la prison et une lourde amende. Un homme d’Eglise doit obéir à la loi, respecter l’Etat. L’évêque, responsable de ses prêtres, ne peut soutenir le prêtre désobéissant. On dit que Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, ayant et voulant avoir de bons rapports avec le préfet, a obtenu que des papiers soient donnés à telle ou telle personne. Cette politique interpersonnelle de la tasse de thé (ou de salon) a suffisamment montré son efficacité pour que des militants RESF, pourtant peu portés vers l’Eglise, soient intervenus auprès de l’évêque afin de solliciter son intervention dans au moins un cas précis. Pour le bien des personnes, on fait de tout bois. Vu du côté institutionnel, il n‘est pas possible, en même temps, de manifester dans la rue son objection de conscience pour dire à l’Etat son non-respect des droits universels de l’homme et entretenir avec le représentant de l’Etat de bons rapports. Cela troublerait la donne diplomatique.
Ne m’étant jamais entretenu avec Philippe Barbarin à ce sujet, il se peut que mon analyse soit erronée. Elle dépend de ce que j’ai entendu dire.
Par des journalistes qui, après m’avoir questionné, se sont rendus à l’archevêché, je sais que l’évêque de Lyon a totalement respecté mon acte librement consenti d’héberger des « sans-papiers ». Personne, explique-t-il, ne peut agir pour empêcher quelqu’un de suivre l’appel de sa conscience. Il prend ses responsabilités et doit en assumer les conséquences.
Manifester ses opinions sur la place publique, dire à la presse son accueil des étrangers illégalement présents sur le territoire français, comporte des risques que nul ne peut ignorer. J’avoue être totalement prêt à une arrestation suivie d’un emprisonnement. Plus exactement, si cela devait se produire, je ne serais pas surpris et je me sens intérieurement préparé à cette éventualité.
En réalité, cette situation me semble peu probable et je considère comme abusives les comparaisons que certains établissent entre les CRA et les camps de concentration hitlériens. En France, nous ne sommes pas sous une dictature, sinon celle de l’argent. Mais ceci est un autre problème que nous analysons avec l’association « chrétiens et pic de pétrole ».
Pour l’instant, voyons le pire. A supposer qu’un régime dictatorial s’installe, il faut s’attendre à subir jusqu’au bout les conséquences de ses actes posés en conscience. Se pose alors la question : les membres des CDS auraient-ils la même audace à manifester leur opinion sous un régime autoritaire que présentement dans l’espace de liberté dont nous bénéficions ?
Je voudrais dire quelques mots sur cet espace de liberté. La police nationale me téléphone régulièrement pour savoir si nous allons tenir notre cercle de silence mensuel. Et chaque mois, j’envoie à la préfecture de Lyon, à sa demande, un courrier informant des organisateurs des CDS, du contenu du tract distribué et du lieu, date et heure de la « manifestation » publique. La police, discrètement et efficacement, protège notre groupe contre d’éventuelles agressions (deux fois par les « identitaires »). Un mercredi soir, une bruyante manif de motards en colère s’est rassemblée à 20 h 01, place des Terreaux. Un bruit infernal. Ils ont certainement eu l’obligation de ne pas venir avant 20 h.
Il me faut maintenant parler des sources en moi de l’objection de conscience et de la désobéissance civile. Elles sont bibliques. Prenons les prophéties du prophète Isaïe. Celui-ci parle au nom de Dieu pour dire que, s’il y a eu un peuple élu, ce n’est pas pour s’enfermer à l’intérieur de cette unique population, mais pour diffuser à toutes les nations la réalité d’un Dieu unique. Israël doit montrer, par sa vie quotidienne publique, que les dieux de la cité ne sont rien face à l’unique Créateur de l’univers, Yahvé, le Dieu dont on ne peut pas prononcer le nom, car, en fait, il est l’inconnaissable. Quand on parle de lui, par exemple en disant que Dieu est amour, il faut immédiatement corriger en précisant qu’il n’est pas amour dans le sens où nous l’entendons à propos de l’amour humain. Il est plus que cela. Perfection de l’Amour.
Certes, les dieux et religions des cités peuvent susciter un acte cultuel et culturel allant dans le bon sens de la vérité. Mais, il faut plus que cela. Il faut véritablement dépasser les murs de son Etat afin de rejoindre la cité voisine. Dieu Créateur est Père Universel. Les hommes doivent vivre entre eux comme des frères car ils sont fils d’un même Père. Pourquoi est-ce que je prends la défense d’un étranger considéré, sur une terre européenne, comme sans-papier ou peut-être effectivement sans papiers car il a détruit les siens pour que personne ne puisse le reconduire dans son pays d’origine ? Tout simplement parce qu’il est mon frère !
Je rencontre un jour dans les rues du bas des pentes de la Croix-Rousse, ma nouvelle paroisse, Elisabeth et son bébé ; lui, je l’avais jamais vu. Il n’était pas encore né quand je rencontrais Elisabeth à l’Eucharistie de La Sainte-Famille à Villeurbanne. Elle est seule dans la rue, sans logement. Certes, des associations (Cabiria) l’ont beaucoup soutenue. Mais celles-ci ne peuvent tout faire. Qui laisserait une personne connue, une sœur, dans la détresse ? Isaïe annonce que toute la terre sera habitée par un unique peuple de frères. Elisabeth vient d’un pays subsaharien. N’est-elle pas ma sœur malgré des coutumes et habitudes alimentaires, des modes de vie pas toujours faciles à partager ? Alors, qu’elle vienne dormir avec son enfant dans une pièce de la maison paroissiale. Il n’y a rien d’extraordinaire en cela. C’est tout simplement écouter l’appel de sa conscience. Personne ne laisserait dehors son frère ou sa sœur de sang ; alors pourquoi le faire pour l’étranger connu ? Je dis bien « connu », car je ne pense pas que l’acte imprudent de recevoir tout le monde par une trop grande générosité mais sans être structure professionnelle adaptée, soit bénéfique.
Par ailleurs, pour que le frère soit frère, il ne faut pas qu’il se comporte en ennemi, en « profiteur ». La conscience n’est pas aveugle, mais agit avec discernement. Bien sûr, je sais que Jésus dit : « aimez-vous les uns les autres, aimez vos ennemis ». L’ennemi reste l’ennemi. L’amour qui lui est dû le convertira peut-être en ami. Tant qu’il n’en sera pas ainsi, tant qu’on ne comprendra pas ses comportements ou que ceux-ci demeureront inacceptables, la prudence dans la relation sera exigée.
Isaïe proclame donc la venue d’une foule nombreuse, immense, rendant un culte au Dieu unique. Il réactive les articles de la loi fondamentale de l’homme (code d’Hammourabi, dix commandements) et incite son peuple à relativiser les lois secondaires, les préceptes moraux, les codes liturgiques, les rites du temple, les coutumes alimentaires et vestimentaires. Il ne fut pas entendu et échoua dans sa visée universelle, humaine et religieuse. Le judaïsme occupa tout l’espace et ferma Israël sur lui-même. Aucune place n’étant faite à l’amour de l’ennemi, la compréhension de celui-ci devient impossible. Les portes ouvrant sur le Dieu universel demeurent irrémédiablement closes.
Alors arrive Jésus. Sa Bonne Nouvelle est une reprise des prophéties d’Isaïe. Il ne dit rien de nouveau. Sa parole est identique. Mais, grande nouveauté, il ne fait pas que dire ; il réalise ce qu’il dit. Il ne proclame pas seulement la liberté. Il donne la liberté. « Femme, personne ne t’a condamnée ! moi non plus, je ne te condamne pas ; va et ne pèche plus ». Sa vie était effectivement un désordre. Jésus Christ réalise ce qu’il dit. C’est ici que s’exprime un grand acte de foi. Jésus n’enferme pas la parole divine, universelle, celle que nous avons déjà entendue avec Isaïe et les prophètes, dans une quelconque synagogue ou dans le Temple de Jérusalem. Il s’exprime sur les places, dans les rues, dans les maisons particulières, dans la campagne, au bord d’un lac. Il désacralise le culte religieux, l’étendant à tout comportement dans la cité. Le respect dû à mon frère a désormais valeur de sacrement. Puisque nous affirmons qu’autrui est un frère, je dois effectivement me comporter comme tel. Faire ce que je dis. La parole que le Christ m’adresse a plus de force que celle d’Isaïe parce qu’elle est Dieu lui-même qui parle et agit directement, sans intermédiaire. « Si tu as quelque chose contre ton frère, dépose là ton offrande au pied de l’autel, et va te réconcilier avec lui ».
Mais, il ne faudrait pas que je vous cite tous les Evangiles !
En quelques mots seulement :
Mon acte de désobéissance civile au sein d’une cité puise son eau dans l’Evangile qui donne les moyens de réaliser ce que l’on proclame à la suite du Christ et ce qui est proclamé n’est rien d’autre que ce que pense l’homme dans ce qu’il a de plus profond. La référence religieuse est au service de la cité ; sinon, le croyant s’enferme dans un Temple. Justement, celui que Jésus a détruit. Selon l’Apocalypse, toute la cité est temple. L’homme est le lieu de la présence divine.
2° L’église du « Bon Pasteur »
Pour terminer, j’évoquerai le cas de l’église du Bon Pasteur qui est, de fait, désacralisée depuis plus de 20 ans ; selon la loi française, on dira désaffectée.
Sur les pentes de la Croix-Rousse, il y a deux églises qui datent de l’époque de Napoléon III : St-Bernard et le Bon Pasteur. Deux édifices qui n’ont pas été terminés à l’avènement de la Troisième République. Saint-Bernard ayant connu des problèmes dans son infrastructure architecturale a été fermée pour raison de sécurité. L’évêque en a légalement accepté la désaffectation. Le Bon Pasteur, suite à des problèmes de voisinage avec la Mairie qui voulait installer dans son clocher des antennes de téléphonie mobile, a été sollicité par la population locale pour en faire une maison pour tous. L’évêque a rappelé que cette église étant toujours affectée au culte (légalement), il n’était pas opportun d’y placer des antennes. La population, par ailleurs peu portée à utiliser l’église pour ce qu’elle est cultuellement, a donc gagné contre la mairie. En dialoguant avec ce collectif anti-antennes, j’ai souligné l’étrangeté d’avoir un bâtiment de qualité sous les yeux et de ne rien en faire. Surtout après s’être opposés aux décideurs municipaux. Pour ma part, je me sens mal d’être le curé d’une église affectée au culte et de ne jamais venir y célébrer la moindre prière.. Mais, il est impensable d’ouvrir l’église pour un usage cultuel hebdomadaire. Les chrétiens de ce quartier s’en sont désintéressés depuis la fermeture du bâtiment suite à un incendie du sanctuaire. Les réparations faites, personne n’a émis le désir d’y revenir célébrer l’eucharistie dominicale. Les fidèles se sentaient bien mieux dans la petite chapelle de la maison de retraite du Bon Secours qui se trouve juste à côté.
D’après le droit de l’Eglise, pour re-sacraliser (ré-affecter) un lieu de culte temporairement abandonné, il suffit de venir y prier, d’y lire et méditer l’Evangile. Une sorte d’acte de purification. C’est ce que j’ai entrepris de faire. Mais avec quel public ?
Assurément, les voisins, celles et ceux qui se sont mobilisés contre les antennes et quelques autres en recherche d’espace commun pour favoriser les rencontres de proximité. Ceux-ci ne veulent pas d’une pure et simple prière. Ils ne peuvent soutenir qu’une action visiblement humanitaire. Je tente de leur expliquer qu’une action chrétienne ne s’oppose pas aux recherches respectueusement humanitaires. Bien que le contexte soit différent, l’échange que j’ai eu avec les voisins du Bon Pasteur ressembla avec celui que j’avais eu avec des membres de RESF pour les cercles de silence.
Nous nous sommes mis d’accord pour que l’espace soit ouvert au quartier pour des rencontres conviviales tout en respectant la dimension cultuelle du lieu. Un espace précis sera réservé à l’exercice du culte. Mais, pour réaliser ce projet, il faut en tout premier déblayer l’espace, le nettoyer, jeter ce que les services municipaux (dont l’école des beaux-arts) y ont entreposé. Les volontaires sont nombreux et la mairie du premier arrondissement apporte son concours. Seulement, la Mairie centrale s’y opposa.
Avec un musicien (clavecin) et une troupe de théâtre, j’organisai une lecture de la première lettre de Saint Jean : proclamation, danse, musique en déambulation dans l’église. Les médias informés étaient présents. Une centaine de participants. Un beau moment chargé d’émotion où sentiment personnel, expression culturelle et vécu cultuel furent intiment liés.
Quels en furent les résultats au plan juridique ?
La Mairie de Lyon me signifia par courrier postal que je n’avais pas la possibilité d’œuvrer dans l’église avec une activité culturelle car le bâtiment église était exclusivement affecté au culte. Si je continuais, elle se verrait dans l’obligation d’appliquer la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat et de prononcer la désaffectation du lieu.
L’Eglise de Lyon ne voulant pas cette désaffectation, -il faut garder l’église du Bon Pasteur pour une communauté de religieux afin qu’ils y vivent leurs prières- me demanda de ne plus pénétrer dans l’église et ainsi de respecter la demande municipale : n’avoir qu’une activité strictement cultuelle. Ne plus pénétrer dans l’église avec du public parce que les conditions de sécurité ne sont pas garanties.
A cela, tout en obéissant, je réponds qu’il n’y a pas de culte sans culture. Nous retrouvons, me semble-t-il, la question de l’expression religieuse dans la cité. A vouloir, comme l’exprime l’évêque Philippe Barbarin, l’usage strictement cultuel de l’église, on enferme l’Evangile dans la sacristie. On fait de l’église un temple sacré, celui dont Jésus a expressément prophétisé la destruction.
A vouloir, comme le demande la Mairie, la stricte observance de la loi de 1905 sur le strictement cultuel d’une affectation, on coupe l’expression humaine de ses aspects culturels, on annihile la chair d’une prière, on réduit le culte à rendre au Père Universel à l’espace privé.
Plus que dans une sacristie, on l’enferme dans une alcôve.