Un participant des cercles de silence de Lyon a rédigé ce message, distribué, à Lyon, au prochain cds. Il a été validé par le groupe

Pendant tout cet été, les expulsions, les démantèlements de camps de fortune sans relogement ont continué sur tout le territoire. Des personnes individuelles comme des familles entières sont concernées. Vis-à-vis des étrangers, nos autorités maintiennent une politique où le rejet de l’autre prédomine. Refusant cette attitude, des voix les plus diverses sur le plan politique et idéologique se font entendre. L’appel de François, évêque de Rome, que nous évoquons ici, est l’une de ces voix.

Visite du pape François sur l'île de Lampedusa

Le 8 juillet dernier, le pape François s'est rendu sur l'île de Lampedusa, située entre la Tunisie et la Sicile.

Des dizaines de milliers de migrants y arrivent chaque année, au terme d'un voyage dangereux dans des barques de fortune. Beaucoup perdent la vie au cours de cette traversée en mer.

Extrait de l'homélie prononcée par François :

« Où est ton frère ? » Qui est le responsable de ce sang ? [...] Aujourd’hui aussi cette question émerge avec force : qui est le responsable du sang de ces frères et soeurs ? Personne ! Tous nous répondons ainsi : ce n’est pas moi, moi je ne suis pas d’ici, ce sont d’autres, certainement pas moi. Mais Dieu demande à chacun de nous : « Où est le sang de ton frère qui crie vers moi ? ». Aujourd’hui personne dans le monde ne se sent responsable de cela ; nous avons perdu le sens de la responsabilité fraternelle […] La culture du bien-être, qui nous amène à penser à nous-même, nous rend insensibles aux cris des autres, nous fait vivre dans des bulles de savon, qui sont belles, mais ne sont rien ; elles sont l’illusion du futile, du provisoire, illusion qui porte à l’indifférence envers les autres, et même à la mondialisation de l’indifférence. Dans ce monde de la mondialisation, nous sommes tombés dans la mondialisation de l’indifférence. Nous sommes habitués à la souffrance de l’autre, cela ne nous regarde pas, ne nous intéresse pas, ce n’est pas notre affaire !