Jeûner en solidarité avec les sans-abris sans toit pour faire bouger les choses de deux milm ou de 2 km

Publié le par Michel Durand

Gandhi pratiquait des jeunes rigoureux. Une action qu'il concevait comme un guide pour la conscience. Hebdo La Vie 12/2/15

Gandhi pratiquait des jeunes rigoureux. Une action qu'il concevait comme un guide pour la conscience. Hebdo La Vie 12/2/15

Demain, avec le mercredi des Cendres, commence le Carême.  En principe le temps de carême est un temps où l’acte de jeuner prend une certaine place au cours de la semaine.

Jeuner est un acte spirituel et politique qui nous permet de prendre une distance avec les constantes sollicitations à la consommation. Jésus, jeûnant 40 jours, rappela que la tentation du pouvoir et de l’argent doit être maitrisée.

 « Arrière, Satan ! car il est écrit : C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, à lui seul tu rendras un culte. » Tout lire.

Le capitalisme forcené qui rend un culte à l’argent est expulsé par Jésus comme il montre à chaque fois qu’il place l’homme dans la position du frère au service du frère. Jean 13.

Gandhi fait du jeûne une arme politique. Il jeûne pour dénoncer les injustices. N’est-ce pas ce que les fidèles du Christ devraient vivre afin de rejoindre la promesse des prophètes et de Jésus ?

L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.

Il me semble que la troisième guerre mondiale est arrivée. On n’en parle pas ; mais, que se passe-t-il en méditerranée, quand des migrants sont noyés ? Que se passe-t-il en Afrique centrale et saharienne ? En Orient ? … Des actions qui poussent des adolescents à commettre l’impensable… Des arrêtés préfectoraux qui jettent des familles migrantes dans la rue de villes d’Europe. Et les drones qui sont lancés depuis des milliers de kilomètres pour qu’ils lâchent des « choses » dans des villages tuant des familles entières où se cachent des terroristes, ne font-ils pas la guerre ?

Nous occultons les causes profondes de tous ces conflits, comme me le rappelle un courriel reçu aujourd’hui : « Quant aux causes profondes... Il me semble nécessaire de les identifier, mais rares sont les personnes prêtes à le faire ! Encore plus rares celles qui acceptent de modifier leur mode de vie et leur consommation pour sortir un tant soit peu du processus qui crée de la misère à l'autre bout de la terre.

Changer nous modes de vie ; voilà ce à quoi nous engage le carême.

Tel est le sens du courrier que j’ai adressé aujourd’hui à mes frères du Prado, pourquoi ne pas vous le donner à lire et méditer :
Que nous soyons en responsabilité pastorale ou non, nous abordons cette période allant à la résurrection de Pâques, en visant notre fidélité baptismale. C’est-à-dire que nous souhaitons tout faire pour nous convertir dans le sens de la Bonne Nouvelle. Oui, il ne s’agit pas seulement d’exhorter autrui à se mettre à la suite de Jésus, il importe de se mettre nous-mêmes, dans la plus profonde intériorité, sur le chemin de la sainteté que nous offre l’Esprit-Saint. Dans le numéro de février 2015 de Quelqu’un parmi nous, il y a ce vif témoignage écrit par des fidèles du Christ, désignés, non sans humour, de simples baptisés. Régis et Angéline  écrivent : « le temps de notre mariage ne sera pas celui du mariage tel qu’envisagé par le magistère… (mais) nous formons une famille en marche vers la sainteté ».
Alors que des instances œcuméniques, civiles invitent à un jeune pour le climat un jour par mois, comment ne pas intensifier notre engagement dans le Carême par des temps de jeûne* ? Il est question, dans une société de surconsommation, de gavage… de prendre une distance avec les sollicitations publicitaires.

Sur le jeûne, venir ici

et ici : témoignages d’autres Églises

 

* Privation substantielle de nourriture selon l’âge et les forces de chaque chrétien, en réservant un temps notable à la prière. Le jeûne est demandé le mercredi des Cendres, jour où commencent le Carême, et le vendredi Saint, jour de la mort du Sauveur.

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