L’inhumain du conflit syrien, montre l’incapacité des Nations unies à s’acquitter de son rôle pour le respect des droits fondamentaux

Publié le par Michel Durand

Les gardes-frontières turcs usent de violence contre les réfugiés syriens

Les gardes-frontières turcs usent de violence contre les réfugiés syriens

Source de la photo, article à lire

Bernard Ginisty écrit dans sa Chronique hebdomadaire (également publiée sur Garrigues et Sentiers) : « L’abdication des politiques devant la « main invisible » du marché qui devait peu à peu conduire à une régulation des rapports humains devient de plus en plus intenable. Cette crise nous oblige donc à nous interroger sur le socle sur lequel peut s’exercer une citoyenneté européenne ». Cela rejoint divers échanges que j’ai eu la semaine passée, notamment au laboratoire de Chrétiens et pic de pétrole où, il fut question d’une Europe basée sur les échanges économiques oublieuse de la dimension sociale. Ne faut-il pas dire non à cette Europe Libérale et productiviste qui, pour la croissance (ou le maintient) de son PIB, bloque les migrants à sa frontière. N’est-il pas totalement inhumain qu’un élu puisse dire qu’il est nécessaire que les policiers allemands tirent si besoin sur les réfugiés à la frontière. En fait, c’est bien avant la frontière allemande, que les familles migrantes sont refoulées ! Je vous invite donc à lire ce texte de Bernard Ginisty : C’est autour de l’idée de responsabilité universelle, non pas cette fois sous la forme des croisades, de la colonisation, ou de l’imposition d’un modèle culturel unique, que l’Europe peut trouver sa raison d’être… la tâche fondamentale consiste à faire front à l'automatisme irrationnel du pouvoir anonyme, impersonnel et inhumain des idéologies, des systèmes, des appareils, des bureaucraties, des langues artificielles et des slogans politiques.

Cette citation je l’ai repensé au moment d’écrire une page pour inviter à Lyon au prochain cercle de silence. Mercredi 9 mars, 18 h 30 – 19 h 30, place des Terreaux. Voici l’encart du tract de ce CDS.

ACCUEIL DES REFUGIES

« Créée pour “préserver les générations futures du fléau de la guerre” et “proclamer à nouveau [la] foi dans les droits fondamentaux de l’homme”, l’organisation des Nations Unies est confrontée à d’énormes défis qui la rendent plus vulnérable que jamais », a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International.

De nombreux États ont volontairement entravé son action visant à prévenir les atrocités de masse ou à amener les responsables de tels agissements à rendre compte de leurs actes, et ont rejeté ses recommandations en faveur de l’amélioration de la situation des droits humains au niveau national – ou bien n’ont tenu aucun compte de ces recommandations.

Le conflit syrien est un terrible exemple des conséquences humaines catastrophiques de l’incapacité du système des Nations unies à s’acquitter de son rôle déterminant pour le respect des droits fondamentaux et du droit international, et à garantir l’obligation de rendre des comptes à cet égard.

Exemple, la Russie a utilisé de manière répressive sa législation très vague sur la sécurité nationale et la lutte contre l’extrémisme, a mené des initiatives concertées pour réduire au silence la société civile, a refusé effrontément de reconnaître les homicides de civils en Syrie et a implacablement cherché à bloquer toute action du Conseil de sécurité sur ce pays.

Et, forte de 700 millions d’habitants, l’Europe presse la Turquie, qui compte près de 75 millions d’habitants et qui accueille déjà 2,5 millions de réfugiés syriens, de garder dans ses frontières ceux qui fuient encore les zones de combat, pour qu’il ne pénètrent pas en Europe. Naturellement, l’Europe est prête à payer pour cela… De même l’Angleterre, pour que personne ne quitte Calais vers Londres.

Cela pourra-t-il durer encore longtemps comme cela ?

 

Publié dans Politique

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