Revient Jérémie, ils s’enfoncent toujours plus dans la folie. Ils pensent que le toujours plus de production est le mieux. Plus d’aéroport
Photo France Info TV
La majorité des gens qui vivent sur terre veulent plus de confort, plus de biens, un taux de croissance plus élevé. Croissance !
Toujours plus.
Majoritairement nous confondons bonheur et salle de bain. Raison de vivre et luxe. Comme si l’amour s’achetait avec de la monnaie. Nous affirmons qu’un nouvel aéroport Notre-Dame des Landais offrira plus de richesse donc, plus de vie, de raisons de vivre, de vérité. Nous soulignons que nous ne pouvons pas accueillir toutes les misères du monde, alors nous nous protégeons de l’étranger en le maintenant aux frontières ou en le parquant dans des camps. Pour cela, des technocrates administratifs écrivent des lois au bénéfice de celles et ceux qui sont bien en place.
Nous voulons sortir notre épingle du jeu en pensant que courir après le toujours plus est le bon chemin. Et pourtant nous sommes disciples du Christ. Nous nous disons chrétiens.
Mais c’est sans lire les évangélistes. Ou, si nous les lisons, sans mettre leur parole en pratique.
Jésus s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. » Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. Il se demandait : “Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.” Puis il se dit : “Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.” Mais Dieu lui dit : “Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?” Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. » (Luc 12, 13-21).
Il y a aussi Saint Jacques : un passage de sa lettre qui sera lu au cours de la liturgie d’un mariage qui sera célébré prochainement : Et vous autres, maintenant, les riches ! Pleurez, lamentez-vous sur les malheurs qui vous attendent. Vos richesses sont pourries, vos vêtements sont mangés des mites, votre or et votre argent sont rouillés. Cette rouille sera un témoignage contre vous, elle dévorera votre chair comme un feu. Vous avez amassé des richesses, alors que nous sommes dans les derniers jours ! Le salaire dont vous avez frustré les ouvriers qui ont moissonné vos champs, le voici qui crie, et les clameurs des moissonneurs sont parvenues aux oreilles du Seigneur de l’univers. Vous avez mené sur terre une vie de luxe et de délices, et vous vous êtes rassasiés au jour du massacre. Vous avez condamné le juste et vous l’avez tué, sans qu’il vous oppose de résistance. Frères, en attendant la venue du Seigneur, prenez patience. Voyez le cultivateur : il attend les fruits précieux de la terre avec patience, jusqu’à ce qu’il ait fait la récolte précoce et la récolte tardive. Prenez patience, vous aussi, et tenez ferme car la venue du Seigneur est proche. Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres, ainsi vous ne serez pas jugés. Voyez : le Juge est à notre porte. Frères, prenez pour modèles d’endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur » Jacques 5, 1-9).
Utile également de lire le blogue de phylloscopus : « Comme d’habitude. On vote pour le développement à coups de mètres cubes de béton, on en reste au bon vieux « quand le bâtiment va, tout va » – c’est la crise, alors on se rassure. On ne change rien, et pensant ne prendre aucun risque, on prend le pire de tous… À force de regarder notre monde comme une arène de compétition, une jungle amorale où chacun ne se battrait que pour lui-même et contre tous, l’idée même d’un positionnement altruiste, d’une volonté de donner pour le bien commun n’est plus jugée crédible. »