Le monde progresse quand personne n’est délaissé, quand on passe d’une culture du rejet à celle de la rencontre et de l’accueil
C’est désormais une évidence, les représentants de l’État parlent plus ouvertement de l’accueil des réfugiés. Le bidonville de Calais (la jungle) doit disparaître que faire de ces gens ?
Notons toutefois qu’il n’est question que des demandeurs d’asile qui en sont à une première demande. Il y aura des reconduites à la frontière suite à OQTF (obligation à quitter le territoire français). Seront alors apportées des explications prouvant que le pays d’origine et sûr, que ce ne sont que des migrants économiques, des gens n’ont pas vocation à vivre en France, voir en Europe.
Bref, cela dit, n’oubliant pas que des CADA n’ont pas assez de place et que des premiers demandeurs sont tout simplement contraints de dormir dans la rue. En s’organisant pour recevoir des familles qui viennent d’autres villes, ou qui sont encore en Syrie, au Liban, en Irak… On ne peut ignorer que, clandestins ou non, d’autres ne trouvent pas à dormir à l’abri.
Dans les associations de soutien aux migrants, sans cesse on entend parler de la recherche de toit.
J’accueille avec gratitude ceux qui trouvent les moyens d’ouvrir des appartements libres afin de les mettre à la disposition des personnes concernées. Squats, réquisitions, améliorations de logements précaires (bidonvilles) conviennent mieux que leurs destructions suite à expulsions. Et pour Calais, est-ce que ce ne serait pas à l’Angleterre d’ouvrir sa frontière ? La France doit y trouver son compte en surveillant ce qui se passe le long des routes et des ports français.
Je livre ici quelques coupures de journaux qui ont suscité ce que je viens décrire. Merci à Jean-Paul, ouvrier de cette revue de presse. Entendre aussi sur RCF : Michel Le Faou, vice-président de la Métropole de Lyon a participé à une réunion à Paris sur l'accueil des réfugiés.
Avant de terminer : une citation jaillissant de ma mémoire. François a écrit :
« Migrants et réfugiés ne sont pas des pions sur l’échiquier de l’humanité. Il s’agit d’enfants, de femmes et d’hommes qui abandonnent ou sont contraints d’abandonner leurs maisons pour diverses raisons, et qui partagent le même désir légitime de connaître, d’avoir mais surtout d’être plus. Le nombre de personnes qui émigrent d’un continent à l’autre, de même que celui de ceux qui se déplacent à l’intérieur de leurs propres pays et de leurs propres aires géographiques, est impressionnant. Les flux migratoires contemporains constituent le plus vaste mouvement de personnes, sinon de peuples, de tous les temps. En marche avec les migrants et les réfugiés, l’Église s’engage à comprendre les causes qui sont aux origines des migrations, mais aussi à travailler pour dépasser les effets négatifs et à valoriser les retombées positives sur les communautés d’origine, de transit et de destination des mouvements migratoires. » (janvier 2014).