Vais-je héberger chez moi un réfugié et venir en aide à un Etat qui n’assume pas ses obligations ?

Publié le par Michel Durand

Vais-je héberger chez moi un réfugié et venir en aide à un Etat qui n’assume pas ses obligations ?

 

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Depuis quelques jours, partout dans les journaux, on lit que le gouvernement s’organise pour accueillir de nombreux réfugiés. On parle d’Emmanuelle Cosse, ministre du Logement, qui souhaite voir des particuliers héberger des réfugiés.  Elle a lancé un appel à projets pour développer "l'expérimentation de dispositifs d'hébergement de réfugiés chez les particuliers", afin de permettre l'accueil en France de 1.000 réfugiés supplémentaires. En fait, c’est peu face à la réalité.

« L'état va soutenir financièrement -jusqu'à 1.500 euros par personne et par an- les associations qui mettent en place un accompagnement individuel des réfugiés, chez des particuliers souhaitant également participer à l'insertion du réfugié qu'ils accepteront de loger, sur une période de deux ans.

"Cet appel à projets concerne des personnes majeures, volontaires, ayant obtenu le statut de réfugié. Elles seront logées à titre gratuit, sur tout le territoire national et dans des logements comportant au moins une chambre privative. Une convention devra être signée entre le réfugié, le ménage d'accueil et l'association qui les accompagne. Les futurs hôtes s'engagent pour une durée minimum de trois mois et jusqu'à un an", a détaillé la ministre dans un communiqué » indique BFMTV.

Il est surtout question de réfugiés qui sont encore à venir pour tenir la promesse des 30 000 en provenance de Turquie. Mais, il n’est plus possible d’oublier ceux de Calais. Faire une obligation aux mairies de recevoir des migrants est un avantage, disent certains, car le Maire se place dans l’obligation d’obéir à un ordre reçu. Il n’agit pas de son choix.

Lisant tout cela dans les journaux, je me demande, une fois de plus pourquoi, l’Etat se tourne vers les associations, les paroisses, les particuliers alors qu’il y a des logements de fonctions dans les écoles, des logements vides, des bâtiments inutilisés.

Certes les associations peuvent se montrer heureuses que l’État pense à elles. Surtout si elles reçoivent de l’argent. Mais va-t-on à la racine des problèmes en agissant ainsi ? Je ne le pense pas. Selon l’hebdomadaire La Vie  (8 septembre 2016), Nadette Caro, responsable de Welcom Lyon, « l’initiative d’Emmanuelle Cosse est tout à fait louable… mais insuffisante. Même si l’hébergement est indispensable, il ne suffit pas d’offrir un toit aux réfugiés pour leur permettre de s’intégrer. Il faut faciliter l’accès à l’emploi et à la formation. Ce qui importe n’est pas de les assister, mais de les aider à trouver e chemin de l’autonomie ».

Reste que de nombreuses associations qui ne veulent pas avoir de problème avec l’Etat et ainsi ne posent pas les questions qui fâchent, se montrent heureuses de cette ouverture, car cela devrait permettre de loger plus facilement des familles.

Je n’en demeure pas moins soucieux de souligner l’importance d’une action politique agissant sur les causes.

Je vous propose de taper dans le moteur de recherche de votre ordi cette phrase : vous prendrez bien un réfugié chez vous et vous verrez les articles qui se présentent.

Je propose celui-ci : Héberger des réfugiés chez lui ? François Hollande dit non.

Enfin, je signale que l’on de parle que des réfugiés. Les bons migrants. Les mauvais étant les économiques. Seulement quand on est déboutés du droit d’asile, on devient vite migrants non désirables. Sans papiers, clandestins. Autant de situations réelles qui vont peser dans les élections. 

Publié dans Politique

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