Avec 10 années d’existence, les cercles de silence continuent à dire l’urgence d’accueillir tout migrant. Richesse pour la France
Je vous livre dans cette page deux textes. L’un évoque les Cercles de silence qui terminent bientôt leur dixième année d’existence. Espérons qu’avec le règne d’E. Macron, les CDS n’auront plus raison d’être, toute l’Europe ayant assumé, pour son plus grand bien, les devoirs d’accueil. En attendant, les personnes qui souhaitent demeurer en France, en Europe, rencontrent toujours le drame de Kafka.
1 - Cergy Pontoise, Cercle de silence.
Pierre Baudoux, porte-parole de l’équipe des cercles de silence de Cergy Pontoise écrit : « Notre cercle de silence se rassemble tous les 3èmes vendredis du mois. Le 23 avril, avant veille du 1er tour des élections présidentielles nous n'étions que 14, mais beaucoup ont été retenus par divers engagements, notamment politiques. Ce vendredi 19 mai, nous étions 20, un chiffre stable depuis plusieurs mois. Lors de ce cercle, Marc a conclu le rassemblement. Marc a fait état d'un article publié sur le blogue "Fini de rire " de Médiapart relativement à la régularisation au bout de 9 ans de Julio jeune angolais arrivé en France en 2007. Voici le lien qui permet d'accéder au récit.
2 – La France s’est enrichit de la rencontre des diverses cultures
Je vous donne à lire le témoignage paru dans la revue de La famille pradosienne, Quelqu’un parmi nous, mai 2017, N° 230, qui parle du brassage des cultures dans les quartiers.
Le monde entier est avec moi dans le tram
À Lyon.
Dans le tram T4 ou le métro D la population est de très diverses nationalités, beaucoup d'Africains, de Nord africains ; aussi des gens des pays de l'Est, des Indiens, des Turcs, des Roms.
Souvent et à certaines heures, il y a très peu d'Européens quand le tram n'est pas loin de Vénissieux ou, dans le métro D, de la place du Pont.
La plupart ont des vêtements très colorés, les femmes portent des coiffes africaines ou des foulards. Les différents vêtements renseignent sur leurs pays d'origine.
On entend beaucoup de dialectes inconnus, ce qui m'amène parfois à demander à mes voisins qui discutent quelle langue ils parlent, ils me répondent la plupart du temps en très bon français ou parfois avec un fort accent, mais aucun n'a jamais refusé de me répondre, au contraire c'est toujours avec le sourire et un peu de surprise qu'il (ou elle) me renseigne.
La conversation entre nous ne va pas au-delà, mais on dirait que ce bref échange n'est pas anodin ; nous nous quittons toujours avec un au revoir amical, ou un simple sourire comme si nous nous connaissions.
Certains marchés rappellent ceux d'Afrique du Nord ou d'Italie et donnent un air de vacances dans ce brouhaha coloré et remuant.
Dans mon quartier vivent des gens de plusieurs dizaines de nationalités différentes.
En famille nos petits enfants n'ont pas seulement un papy, mais un “nonno” (grand père, en italien) et un '“avô” (grand père, en portugais).
Quand les petits enfants sont gardés par leurs grands parents la nourriture est aussi différente… plutôt du riz dans la famille de “avô” et des pâtes dans celle de “nonno”.
Pendant que chaque grand-père essaie de convaincre l'autre que le meilleur vin, la meilleure huile d'olive se trouvent dans leur pays respectif, les grands-mères tentent de percer le mystère des ressemblances de leurs petits enfants : le vrai portrait de leur père au même âge et en même temps celui de l'oncle maternel.... photos à l'appui.
Pour ma part, la connaissance d'autres cultures est très enrichissante, chacun doit accueillir l'autre avec ses différences, ses habitudes, sans juger.
Il est agréable de goûter les saveurs nouvelles, mais plus difficile de comprendre certaines façons de vivre. Alors, prenons le risque comme le Bon Samaritain qui s'approche de l'étranger et va au-delà de la simple rencontre.
Une petite fille d’immigrés
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