Face à une demande migratoire qui va durer, la France ne peut continuer de se claquemurer dans ses frontières parlant de menaces d’invasion

Publié le par Michel Durand

7 juin 2018 ; pour le retrait du projet de loi asile migration
7 juin 2018 ; pour le retrait du projet de loi asile migration
7 juin 2018 ; pour le retrait du projet de loi asile migration
7 juin 2018 ; pour le retrait du projet de loi asile migration
7 juin 2018 ; pour le retrait du projet de loi asile migration

7 juin 2018 ; pour le retrait du projet de loi asile migration

Beaucoup de drapeau tenu par des professionnels de la vie militante, mais peu de citoyens. En tout cas, pas assez pour soutenir les migrants et migrantes en attente d’accueil. Plus d'info ici.

La police entre dans les maisons pour arrêter des personnes afin de procéder à leur expulsion hors de France. La France se tait alors que l’Aquarius cherche un port pour débarquer des hommes, des femmes, des enfants en grande situation de détresse.

Où sont les citoyens réclamant la reconnaissance de la dignité de tous ?

Le silence cercle de silence de ce soir, place des Terreaux à Lyon, devrait être composé de plus de 1000 personnes.

 

UNE RÉPUBLIQUE EN MARCHE PERDRAIT-ELLE
DE VUE SES PRINCIPES ?

 

Le gouvernement, sur la demande du Président, vient de faire voter par un Parlement clairsemé la nouvelle version de la loi asile-immigration. À part quelques atténuations, comme sur le « délit de solidarité », permettant pourtant de continuer des poursuites, tous ceux qui sont soucieux d’un accueil digne et juste des étrangers contraints par des conditions de vie inacceptables de frapper à notre porte, s’accordent à dire que la nouvelle loi constitue un recul honteux par rapport aux principes dont pourtant notre pays affirme se réclamer. Et hélas, le Sénat qui va maintenant examiner la loi, vu sa majorité politique, va vraisemblablement plutôt encore la durcir.

Or, nous maintenons que les raisons de ce durcissement reposent sur des contre-vérités.

Le Gouvernement affirme que les mesures adoptées sont nécessaires du fait d’un danger de submersion  de la France et de l’Europe par le flux massif des migrants. Ces allégations sont l’exacte reprise des propos nationalistes et xénophobes de la droite et de l’extrême-droite.

Les statistiques de l’INSEE, les Universitaires spécialisés dans l’étude des phénomènes migratoires, le Médiateur de la République, confirment ce que les associations humanitaires et de défense des droits des étrangers ne cessent de dire : la France n’a pris ces dernières années qu’une très petite part de l’accueil des migrants. Le solde migratoire reste constant. La grande majorité des migrants (et elle concerne les plus pauvres) reste sur son continent d’origine. Un tiers seulement des 100.000 demandes d’asile déposées en 2017 a reçu une réponse favorable. Rapporté à une population de 67 millions d’habitants, c’est loin d’être une invasion.

Face à une demande migratoire qui va durer, la France ne peut dignement continuer de se claquemurer dans ses frontières en agitant la menace d’une invasion qui n’existe pas. Par contre, ce qui demeure, c’est le devoir d’humanité qui devrait s’imposer à une nation comme la nôtre. Sinon, la marche vers l’inhumanité dans laquelle nous sommes engagés nous fera perdre notre âme. Nous en appelons à notre conscience, comme il est écrit sur notre banderole.

Le Cercle de Silence de Lyon

Publié dans Politique, migration

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