Bonnets rouges, Gilets jaunes et Nuits débours. nombreux sont les commentateurs à comparer ces trois événements indiquant une grave colère

Publié le par Michel Durand

Bonnets rouges, Gilets jaunes et Nuits débours. nombreux sont les commentateurs à comparer ces trois événements indiquant une grave colère
Bonnets rouges, Gilets jaunes et Nuits débours. nombreux sont les commentateurs à comparer ces trois événements indiquant une grave colèreBonnets rouges, Gilets jaunes et Nuits débours. nombreux sont les commentateurs à comparer ces trois événements indiquant une grave colère

source de la photo : bonnets rouges ; Gilets jaunes ; Nuits debouts

 

Bonnets rouges, Gilets jaunes et Nuits débours. nombreux sont les commentateurs à comparer ces trois événements indiquant une grave colère

De communs ils ont que l’on n’a pas vu venir, que cela se passe dans la rue et qu’ils expriment un profond désir d’autre chose, « un raz le bol » qui fait dire « faut que ça change ».

Que veut-on ? Ne plus payer de taxes ? Alors, comment prendre les moyens d’améliorer pour tous la qualité de l’air respiré ? Comment agir pour payer le juste prix, afin de pallier au dangereux réchauffement climatique, à la sécheresse, aux maladies occasionnées par les pollutions - tout ceci en exonérant en priorité les pauvres, les plus démunis, celles et ceux qui sont le plus exposé(e)s aux méfaits des industries ?

En voyant dans les médias le comportement de ces derniers jours, j’avoue avoir du mal à comprendre que des gens, fatigués de trop payer d’impôts bloquent l’entrée des commerces, des routes et se disposent à des destructions inévitables sous les coups de casseurs. Ces modes d’actions ne vont-ils pas augmenter les impôts ?

Le changement dont nous avons tous besoin se trouve dans l’acceptation d’une moindre consommation, d’une durée plus longue des instruments que nous achetons… Oui, je parle encore de l’importance d’une vie sobre où les pauvres ont facilement de quoi vivre dignement et où les riches demandent une baisse de leur salaire.

En regardant les photos de ces manifestations, j’ai noté que les âges des manifestants d’aujourd’hui (comme ceux ds bonnets rouges) sont nettement plus élevés que l’âge des participants aux « Nuits debout ». Certes, il y avait des retraités dans les échanges nocturnes, mais beaucoup plus de jeunes visages.

Je souligne cela pour tenter de mieux comprendre comment agir afin que les modes de gouvernance changent. Se réunir sur une place pour échanger des idées ensemble ? Ou se réunir en silence pour interroger les consciences afin que soient combattues les injustices connues de tout le monde ? Où marcher dans les rues en criant des slogans ? Ou casser des vitrines et mobiliers urbains « parce qu’il n’y a que comme cela qu’on se fait entendre » ?

Pour conclure ma méditation, je dirais que ce qui semble manquer le plus, c’est le désir de se réunir pour ensemble construire un futur où chacun serait heureux de la place qu’il occupe. Nous sommes en panne de démocratie parce que nous croulons sous l’attrait du dieu-argent qui serait censé combler toutes les attentes. Est-ce utile de changer ses vêtements tous les ans ?

Ceci dit, n’est-ce pas le dirigeant élu par le peuple qui devrait donner l’exemple d’une écoute et d’un dialogue permanent ? Il semblerait opportun de reprendre la lecture des ouvrages de Jacques Ellul L’illusion politique : « Nous vivons encore sur l'idée du contrôle de l'exécutif par le Parlement, de la sauvegarde des libertés par le maintien du législatif entre les mains de l'Assemblée, sur la croyance que l'élu va effectivement faire triompher la volonté de ses mandants. En réalité, ni les électeurs ni les élus ne peuvent exercer un contrôle effectif sur le pouvoir, alors qu'ils n'ont pas le temps d'être vraiment mis au courant des questions, de suivre une affaire même s'ils disposaient de toutes les pièces du dossier. Exercer un contrôle sur l'État impliquerait en effet une entière disponibilité dont nous ne jouissons pas encore dans la 'civilisation des loisirs ».

Croyons-nous vraiment que les hommes politiques décident encore quelque chose de fondamental sous le poids des finances imposées par les multinationales ?

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