L'engagement est le lieu de la foi, de son avènement, de son épanouissement. La foi grandit quand elle se laisse traverser par les actions
Nombreux sont les acteurs d’Église qui œuvrent au quotidien. Signe d’Évangile dans le monde populaire, ils créent ou recréent du lien social et fraternel
"Eglise en périphérie", rapport 2016, fait le point sur le chantier ouvert par la Conférence des évêques de France, voici environ deux ans. site de la photo
Pour le numéro de la revue du Prado , Quelqu’un parmi nous, de février 2019, comme d’habitude je suis à la recherche d’articles.
En effet, ce recueil de 80 pages n’est pas rédigé par des spécialistes, mais par qui souhaite livrer son témoignage, ses réflexions.
Le numéro de février 2019 portera sur l’engagement de l’Église en monde populaire. Sa présence dans les périphéries.
Des historiens disent que, dans le passé, l’Église s’est largement développée dans le monde rural, dans les classes moyennes. Il semblerait qu’aujourd’hui ce sont des villes que vient le plus grand nombre des chrétiens et dans les milieux plutôt très instruits avec des jeunes ayant accompli de longues études. Si ce constat est vrai, se pose alors la question : que devient, qu’est devenue l’Église en monde populaire ? Où est la place des hommes et des femmes qui ne connaissent que le chômage ou des emplois très précaires ?
On dit que le monde ouvrier n’existe plus, donc qu’il ne peut plus y avoir d’Église en monde ouvrier. Est-ce bien vrai ? Si oui, quel est l’avenir de l’ACO, l’Action catholique ouvrière ? Également, dans ce contexte, que devrions-nous dire de l’action au nom de l’Évangile de la JOC, jeunesse ouvrière chrétienne ?
Et il y aurait bien d’autres questions !
La date limite de réception des articles est le 5 décembre 2018. Vous pouvez me les faire parvenir à l’adresse d’en manque d’Église.
Pierre-Louis Choquet, Jean-Victor Élie, Anne Guillard, dans leur livre Plaidoyer pour un nouvel engagement chrétien, ont écrit page90 : « Dans l'expérience, la foi peut donc devenir un pouvoir d'action qui fonde et nourrit une existence. Dès lors, l'engagement n'est plus à comprendre comme le prolongement ou la conséquence d'une foi qui le précéderait. Au contraire, il est le lieu de la foi, le lieu de son avènement et de son épanouissement. La foi grandit à mesure qu'elle se laisse traverser par la diversité des expériences vécues dans l'engagement, qui lui donnent chair. S'engager au service des autres et du monde ne peut dès lors plus être considéré comme un devoir ou un impératif moral, mais plutôt comme la manière privilégiée par laquelle nous pouvons retrouver la foi, puisqu'elle ne peut se fortifier une fois pour toutes et que nous n'avons de cesse de la perdre : c'est dans l'expérience que se déploie la grâce qui nous fait rencontrer Dieu. Dès lors, les inévitables épreuves liées à l'engagement ne sont pas le signe qu'il faille le vivre avec résignation, mais plutôt qu'il devient passionnant de le poursuivre. Les terres brûlées qu'il faut traverser ne sont pas celles du sacrifice, mais du don recueilli dans la profondeur de nos expériences. La foi engage alors à des pratiques qui puissent rendre véridique la proposition énoncée par le Christ d'un Dieu aimant tous les vivants. Ces gestes qui sauvent, ces gestes qui dilatent l'être, qui les perpétuera sur cette terre si ce n'est chacun d'entre nous, sur les lieux où nous nous tenons debout et où, chaque jour, notre fiabilité est à nouveau mise à l'épreuve ? »