Bonnets rouges ou gilets jaunes face à un migrant en quête de minimum vital, que feraient-ils ? L’accueillir sous leur toit, à leur table.

Publié le par Michel Durand

Bonnets rouges ou gilets jaunes face à un migrant en quête de minimum vital, que feraient-ils ? L’accueillir sous leur toit, à leur table.

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Allons à la rencontre d‘un « gilet jaune » et parlons-lui de l’humaine fraternité qui consiste à ne laisser personne dans la rue. Liberté, égalité, fraternité.

Si ce « gilet jaune » est chrétien, parlons-lui de l’accueil de l’étranger selon les mots de l’Évangile du Christ. Enfin, s’il est catholique, reprenons les mots de François évêque de Rome/Vatican : toute personne qui quitte son pays pour échapper à la détresse ne le fait pas par plaisir, mais par obligation de survie. En effet, rappelons-le, il est injuste de distinguer les migrants économiques qui n’auraient pas vocation de vivre en Europe pour fuir la famine, des réfugiés politiques qui, eux fuyant les bombes (de fabrication européenne), seraient les bons migrants recevables.

Parlons à celles et ceux qui bloquent les routes pour obtenir la non-augmentation des carburants et veulent lancer un large mouvement, de l’accueil d’autrui, du partage du travail. Invitons-les à comprendre que nombreux européens devraient accepter de gagner moins, pour que tout simplement d’autres travailleurs, ici ou ailleurs, tout simplement vivent et vivent mieux.

Je pense que ces paroles ne peuvent être entendues et c’est bien là le problème. Le malheur de notre époque.

Le citoyen d’Europe demeure trop tourné vers la recherche de ses propres intérêts. Il ne saisit pas que l’actuelle situation de la planète Terre l’invite à plus de sobriété, de simplicité dans ses modes de vie, pour obtenir un vrai bonheur.

Si j’étais courageux (mais je pense ne pas l’être à ce point), j’irais parler de l’indispensable accueil de tous les migrants aux « gilets jaunes » et d’une nécessaire nouvelle organisation de nos sociétés. En fait, je pense que ce n’est pas une question de courage. Il s’agit plutôt d’une prudente retenue, car je suis, hélas persuadé qu’un tel discours d’ouverture fraternelle et solidaire est complètement inaudible par les oreilles de celles et ceux qui pensent que l’étranger qui sont là vont prendre leur travail et que, eux, vont se retrouver au chômage.

À mon avis, les questions Politiques que nous rencontrons ne peuvent se résoudre sans tenir compte de tous les abandonnés de la société industrielle occidentale. Certes, la montée des populismes prouve que je parle complètement à contre-courant de l’air du temps. C’est pourtant le seul chemin à prendre pour vivre sur une terre en respirant un air dépouillé de toutes formes de pollution. Je parle donc d’une écologie universellement solidaire.

Ceci dit, j’invite à lire les pages d’Hervé Chaygneaud Dupuy (encore une connaissance des Pentes de la Croix-Rousse). Il jette sur l’actualité des mouvements issus de la dynamique Facebook, un regard plus sérieux et documenté que le mien. Il montre le chemin d’une action avec les citoyens qui crédibilisent les affirmations de témoignages d’écoute. Il ne suffit pas de dire, « j’entends ce que les gens qui manifestent ressentent, je comprends leur colère », il convient d’agir avec eux.

Dans la boucle des échanges actifs, je place les migrants.

Persopolitique : « Ce qui manque c’est l’organisation des solidarités. Tout ne peut pas se faire sur des plateformes digitales, il faut de la rencontre, de la convivialité pour créer la confiance ; il faut du soutien des collectivités pour ajuster l’offre (même avec des solutions provisoires et bricolées au début) ; il faut de l’interaction avec les entreprises pour faciliter les horaires ajustés… »

« Si, comme je le crois de plus en plus, le libéralisme a épuisé son énergie vitale, alors il est illusoire de croire qu’il nous sauvera du populisme. »

Son article sur Otium, negotium mérite l'attention. Il est vrai que dans les années 1980/90, je passais tout mon temps à venter le Loisir. Voir entre autre ici ou/et ici...

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