Que toutes les âmes sensibles et motivées par la fraternité, continuent de se rassembler et d’agir ensemble pour le bien de l’humanité - 2
Dans la suite de la précédente page :
Deuxième partie
Table ronde 2 première partie
Et conclusion
Merci au SECOL
Bien solidairement avec toutes les associations participantes et plein d'espoir pour un monde meilleur,
Solidarité Ecologie Citoyenneté dans l’Ouest Lyonnais (SECOL)
1 place de la Mairie - 69670 Vaugneray Président Victor Fornito Tel : 06 85 82 92 35
Vaugneray Accueil Solidarité (VAS) ; Mairie de Vaugneray
1, place de la Mairie - 69670 Vaugneray Présidente : Isabeille Charbonnier Tel : 06 71 34 31 00
association.vas@gmail.com/ Page Facebook /
Vivre Ensemble en Pays Mornantais (VEPM)
Maison des Associations 14 Rue Boiron 69440 Mornant Président : Guy Rivoire Tel : 06 13 12 84 42
contact@vepm.net ou collectifaccueilmigrants@gmail.com /
Voici la progression de mon exposé, que je n’ai pas pu suivre, car le climat de la table ronde ne s’y prêtait pas.
Accueil des migrants - hospitalité
= une nécessité tout simplement humaine
Témoignage
ressenti et vécu / donc subjectif
plus que réflexions scientifiquement confirmées et contrôlées
sans oublier des études savantes :
1* l’hospitalité / texte de Gilbert Clavel / hospitalité biblique
2* droits de quitter son pays
1/ Déjà à l’époque gréco-romaine, on peut trouver une hospitalité tarifée
commerce international en Méditerranée,
mais quand on voyage on va plutôt dans les maisons de la parenté, du clan
cf l’hospitalité gratuite dans la Bible (cf note)
Avec les premiers temps de l’Église : la pièce diaconale de la maison-église ; les hôtelleries des monastères ; les hôtels-Dieu…
cela relève du devoir d’accueil de tous, même de l’étranger (surtout) - le pauvre, la veuve, l’orphelin, le migrant / accueil de celui qui est en voyage, en difficulté. En danger, on ne peut dormir dehors. Et dormir ==> manger !
Au cours du Moyen-âge ; tavernes, auberges payantes ——— > une fin à la culture de l’hospitalité (un pakistanais qui voyage va toujours loge toujours dans sa famille élargie ), ne va jamais à l’hôtel.
2/ Droit de quitter son pays
article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme 1945 et 1948
1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un État.
2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.
Il semblerait que le droit d’entrer dans un pays n’est pas autant garantie
-
Donc : plutôt témoignage
une morale (code d’Hammurabi) affinée par l’histoire biblique
——- > liberté, égalité, fraternité = solidarité humaine
égalité = socle de ces trois
respects de la Terre, des végétaux, des animaux, des humains
= une écologie intégrale qui n’ignorent pas les questions sociétales.
Écologies solidaires. LA questions de notre époque.
Égalité des humains avant solidarité, fraternité.
1789 : Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.
À mon avis, le plus grand problème depuis très longtemps pour nous aujourd’hui, c’est l’individualisme.
L’individu = le terrain du capitalisme
une société composée d’individus favorisent la consommation. Un homme individuel est moins critique , plus consommateur.
L’individu est un consommateur potentiel. Pas de troc, pas d’échanges de service, mais des achats.
L’hôtel-restaurant où l’on peut payer le service a cassé l’hospitalité .
Une vision unifiée : hospitalité, écologie, solidarité, égalité, fraternité, noyés par la culture de l’argent (fumier du diable dit François).
AGIR
Je pense que nous (méfiance ./¨ aux élus ; la démocratie en problème / Jacques Ellul) Sommes invités à trouver les moyens pour changer de culture, de modes de vie.
Objection de croissance ; décroissance liée à l’accueil de l’étranger.
Sobriété, simplicité et même pauvreté (et non la misère qui doit être combattue)
Changer de culture - changer de mentalité - en appeler à la conscience de tous - modifier nos modes de vie. L’engagement des CD. Prendre conscience qu’à continuer de vivre comme on vit, c’est aller droit dans le mur pour la majorité d’entre nous.
Individualisme : certains, les plus riches humainement, intellectuellement, financièrement arriveront à tirer leur épingle du jeu.
Changement climatique
= CONVERSION (langage religieux, chrétien ?)
Modifier les mentalités, cela prend du temps et on n’a pas le temps. Poser des lois contraignantes, c’est plus rapide.
Une loi peut être appliqué du jour du lendemain,
mais que fait une nouvelle loi, si l’on n’est pas disposé à l’appliquer ?
EX = Témoignage du 8 décembre dans le Vieux Lyon, année 87-95 (Montée aux lumières)
- bagarre eaux, œufs, farine, mousse à raser…
- travail des commerçants, des associations, de la MJC pour que cette fête du 8 décembre soit vécue dignement, correctement… Humainement accueillante pour qu’existe une bonne entente humaine, familiale - sympathie entre Lyonnais se tournant vers Notre-Dame de Fourvière avec sa charge (païenne) protectrice.
Ce travail sur les mentalités ne fut pas considéré comme assez efficace. Des lois municipales eurent plus d’effets : CRS en nombre impressionnant contrôlant l’entrée dans le Vieux Lyon pour interdire toute munition.
Les affrontements ont cessé depuis plusieurs années (pas fait d’enquête pour dater ; des historiens ont étudié le « phénomène ».
Actuellement. Les esprits ont-ils évolués ?
Ville de Lyon donne un spectacle - les foules se pressent pour voir les prouesses techniques lumineuses ; les individus sont des spectateurs.
Dans son secteur, l’Église organise prière et procession de la cathédrale vers la Basilique. Pèlerinage bien plus ciblé (catho tradi) que dans les années 80-90 (date à contrôler).
Je ne ressens plus l’ambiance d’une foule dans la rue venue à la rencontre de l’autre dans sa différence et sa ressemblance humaine et/ou religieuse. Tel était le cas malgré les problèmes, le gaspillage (inacceptable) de farine et d’œufs.
Action sur les consciences : mission (entre autres) des cercles de silence
Action sur le terrain : tâches humanitaires pour un accueil digne ; les actions de toutes es associations.
= texte de Christian Delorme : Discours de réception des insignes d'officier de l'Ordre National du Mérite, Mairie du 7e arrondissement de Lyon, lundi 26 novembre 2018.
Il y a ici d'éminents représentants d'associations qui se soucient et oeuvrent en faveur des personnes sans-abri, parmi lesquels de nombreux migrants arrivés d'Europe de l'Est, d'Afrique et même d'Asie. Ils sont actuellement plusieurs centaines, femmes, enfants, adolescents, jeunes adultes et personnes d'âge mûr qui, dans notre métropole, survivent dans la rue, ou dans des bidonvilles qui menacent de prendre feu à tout moment, ou encore dans des squats insalubres. La présence de beaucoup relève d'une problématique compliquée – celle des migrations internationales –, à propos de laquelle nous n'avons pas forcément les mêmes analyses et les mêmes propositions de gestion. Mais, tous, nous savons que laisser des êtres humains – des frères et sœurs humains – à la rue, dans le froid, avec de sérieux problèmes de nourriture et de santé, ne sont pas supportables. Beaucoup parmi nos concitoyens réagissent de manière admirable et d'une façon qui n'est pas suffisamment mise en avant : groupes de jeunes de diverses appartenances qui font des « maraudes » et proposent un peu de nourriture et d'amitié aux sans-abri, personnes d'âges divers qui vont rendre visite aux habitants des bidonvilles et des squats et leur apportent des vêtements, des couvertures, des produits de toilette, des vivres, des médicaments... En réalité, tout citoyen est capable de faire un geste de solidarité, aussi petit soit-il, et cela est constructeur de la fraternité humaine et de la paix sociale. Dans notre ensemble paroissial de Cuire, nous sommes en train de voir comment nous allons, ces mois, nous montrer solidaires d'une quinzaine de personnes qui sont actuellement abritées de manière précaire dans l'ancienne caserne des pompiers de Villeurbanne-Cusset où il n'y a plus d'électricité depuis plusieurs jours, et donc plus de possibilités de s'éclairer quand la nuit tombe à 17 heures, de se chauffer un peu, de faire la cuisine, de se laver avec de l'eau un peu tiède à défaut d'être chaude... Imaginons, rêvons – pourquoi pas ? – que 5 000 foyers ou familles de notre métropole décident d'adopter chacune une de ces personnes à la rue... et nous ferions sérieusement reculer la misère, et notre métropole serait davantage fière d'elle-même. Rien n'est impossible à qui aime !
Deux attitudes : l’accueil et l’écoute
https://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Documentation-catholique/Eglise-dans-le-monde/III-Deux-attitudes-laccueil-et-lecoute-2018-11-29-1200986332
La Croix , le 29/11/2018 à 11h19
Accueillis par leurs frères et sœurs algériens, nos bienheureux en ont été les hôtes de leur cœur. L’accueil fait partie de la tradition biblique. L’accueil ouvre à l’hospitalité. Rappelons-nous l’accueil d’Abraham à Mambré. « Trois hommes étaient debout près de lui. Il courut à leur rencontre… et se prosterna » (Gn 18, 2-5). Tous les prophètes insistent sur l’importance de l’hospitalité : « N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, accueillir chez toi les pauvres sans-abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable ? » (Is 58, 7).
Contemplons Jésus qui accueille et son accueil nous révèle celui du Père. Jésus accueille les petits (« Laissez venir à moi les enfants » en Mc 10, 14), les pécheurs (« Cet homme fait bon accueil aux gens de mauvaise vie et mange avec eux » en Lc 15, 2) et les personnes en difficulté (« Venez à moi, vous tous qui ployez sous le poids du fardeau, et je vous procurerai le repos » en Mt 11, 28). Dans son enseignement, il affirme qu’accueillir l’autre c’est l’accueillir lui-même : « Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli (…). Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 35s).
Saint Paul invite souvent à l’hospitalité comme le Christ le ferait : « Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis » (Rm 15, 7) ou « N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges » (He 13, 2).
Sœur Caridad notait : « Je me réjouis beaucoup quand les personnes viennent. Je prépare tout avec mon cœur et avec mon âme. Pour moi, la mission : disponibilité, joie, accueil… » (8).
Mais il n’y a d’hospitalité que réciproque. Le même mot « hôte » désigne la personne qui accueille et celle qui est accueillie. Cela signifie que celui qui accueille est, en quelque sorte, accueilli par celui qu’il accueille. L’hospitalité est un acte de confiance qui engage, car je ne connais pas à l’avance celui que j’accueille et l’accueil ne se limite pas à une appartenance tribale, sociale ou nationale. « Et si, comme l’exprimait Christian Chessel : la compassion peut être aussi l’un des premiers mots d’un langage islamo-chrétien, car elle se révèle comme l’expression d’une expérience commune de Dieu et de l’homme qui est au-delà des mots et des schémas de pensée. Elle est donc fondamentalement une expérience de grâce, le fruit d’un travail de l’Esprit Saint à l’œuvre dans le cœur de tout homme et donc de l’homme croyant. Ne serait-elle le premier mot d’une prise de parole et le premier geste d’un engagement avec l’autre et pour l’autre, quelle que soit sa foi ? » (9).
L’essentiel de notre mission est d’être accueilli en accueillant l’autre dans notre cœur et notre vie. L’accueil n’appartient pas à une tradition particulière. Nous sommes sensibles en Algérie à la chaleur de l’accueil. Cependant il me semble que l’Évangile à la suite de Jésus, nous invite, encouragés par nos bienheureux, à vivre l’accueil jusqu’au dessaisissement de soi. Accueillir l’autre c’est se rendre totalement présent à sa présence. J’accepte qu’il soit chez lui chez moi, heureux de me sentir chez moi chez lui. C’est ainsi que Jésus nous accueille. Plus encore quand nous accueillons l’autre, tout particulièrement le plus petit, le plus fragile, le plus lointain, le plus rejeté, c’est Jésus lui-même que j’accueille et qui dans le même temps m’accueille lui-même.
Au Maroc : « Soyez le bienvenu. Mettez-vous à l’aise. Faites comme chez vous ; mais n’oubliez pas que vous êtes chez nous ».
(*) Pour une question de lisibilité, La Documentation catholique à retirer les références du corps du texte afin de les mettre en notes.
(8) Dans un entretien pour le bulletin provincial des Augustines, 1989.
(9) Méditation donnée lors de la journée missionnaire d’Alger le 21 octobre 1994.