Ce n’est pas une attaque contre des militaires, ou un corps de garde côtes, mais une obligation en conscience de désobéissance civile

Publié le par Michel Durand

Ce n’est pas une attaque contre des militaires, ou un corps de garde côtes, mais une obligation en conscience de désobéissance civile

Vu l’attitude de certains chefs de gouvernement, la désobéissance civile est la seule solution. Carola Rackete pouvait-elle accepter l’immobilité devant le port de Lampedusa ? Au regard de la pensée chrétienne, son engagement est le seul qui soit adéquat .Disons-le prophétique. L’État italien va-t-il mettre en prison toutes personnes qui agissent humainement ? Maires de villes accueillant l’étranger et militants sensibles aux détresses mondiales ? L’Europe sera-t-elle tellement égoïste qu’elle continuera à refuser de voir bien en face la situation ? Voir ici à propos de la désobéissance civile. Sur ce site, il y a aussi d’autres pages à trouver en écrivant « désobéissance civile » dans le moteur de recherche.

Celles et ceux qui parlent d’invasion ignorent la réalité et surtout, s’ils se déclarent chrétiens, n’ont pas une connaissance réelle de l’Évangile.

Cardinal Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège :

«Je crois que la vie humaine doit être sauvée, d’une manière ou d’une autre. Cela doit être l’étoile polaire qui nous guide, le reste est secondaire» :

Vatican News = Le navire humanitaire « Sea Watch 3 », affrété par une OGN allemande et battant pavillon néerlandais, était bloqué en mer depuis 17 jours, après avoir secouru une quarantaine de migrants naufragés près des côtes libyennes. Mercredi, il force le blocus des eaux territoriales italiennes, mais se voit ensuite contraint de rester au large du port de Lampedusa, le ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini, refusant fermement qu’il n’aille plus loin.

Mais la capitaine du bateau, Carola Rackete, décide de braver cette interdiction. Dans la nuit de vendredi à samedi, invoquant l’état de nécessité et l’absence d’alternative face à une situation critique, elle force une fois de plus le passage. La vedette de police chargée de contrer le navire doit battre en retraite, risquant même d’être écrasée contre le quai. Le Sea Watch 3 accoste donc dans le port de Lampedusa, sous les acclamations de plusieurs activistes et habitants de l’île et les huées de quelques autres. Carola Rackete est aussitôt appréhendée par la police italienne pour aide à l’immigration clandestine et non-respect de l’ordre d’un navire militaire italien. Elle risque entre 3 et 10 ans de prison. Assignée à résidence par le bureau du procureur d’Agrigente (Sicile), la jeune femme a tenu à s’excuser pour la manœuvre potentiellement dangereuse pour la vedette de police, assurant que celle-ci n’avait pas été intentionnelle. Le Sea Watch 3 a été mis sous séquestre.

Les quarante migrants qui se trouvaient à bord du bateau ont, quant à eux, pu finalement retrouver la terre ferme, avant d’être pris en charge et conduits dans le centre d’accueil de l’île. Cinq pays européens -la France, l’Allemagne, le Portugal, le Luxembourg et la Finlande- se sont dits disposés à les accueillir.

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