Je participe à un « loyer solidaire » à laquelle de nombreux paroissiens contribuent parmi d’autres citoyens ; l’association loge 3 familles

Publié le par Michel Durand

Je participe à un « loyer solidaire » à laquelle de nombreux paroissiens contribuent parmi d’autres citoyens ; l’association loge 3 familles

Suite à l’homélie du dimanche 17 novembre j’ai reçu cet article paru dans une revue paroissiale de l’agglomération lyonnaise Oullins.

 

Dimanche 17 novembre 2019

« Journée mondiale des pauvres »

Pauvre journée ? En italien, ça sonne moins ringard avec l’image du Poverello d’Assise.

 

Mais qui sont les pauvres ?

« Un pauvre crie ; le Seigneur entend » (Ps 33). Les paroles du psalmiste deviennent les nôtres lorsque nous rencontrons des situations de souffrance et de marginalisation, dans lesquelles vivent tant de frères et de sœurs que nous avons coutume de désigner par l’appellation générique de « pauvres ».

« Les pauvres sont des personnes à rencontrer ; jeunes ou âgés, à inviter à la maison pour partager un repas ; hommes, femmes et enfants qui attendent une parole amicale. Les pauvres nous sauvent parce qu’ils nous permettent de rencontrer le visage de Jésus-Christ… » Extrait du message du pape François pour cette journée 2019.

Il existe de nombreuses situations de pauvreté qui fragilisent les personnes qui y sont confrontées : économique, sociale, affective, cognitive, en santé, spirituelle…Quand on est en situation de pauvreté, est-on pauvre de tout ? en   quoi chacun est-il pauvre ? en quoi chacun est-il riche ?

 

Que faire ?... de 8 à 88 ans

À l’association ASSEDA (ASsociation de Soutien et d’Échanges avec les Demandeurs d’Asile), nous avons été interpelés par une forme particulière de pauvreté : la mise à la rue de familles suite au refus de leur demande d’asile, pendant qu’elles exercent leur droit de recours.

Leurs enfants sont les copains de classe de nos enfants ou petits-enfants : Elohim, Inna, Eva, Rovanes… les parents sont de jeunes adultes pleins d’énergie aux capacités multiples (entretien, mécanique, aide à la personne, chant, maçonnerie, journalisme…), qu’ils ne peuvent mettre à profit, n’ayant pas le droit de travailler. Ce qui redouble leur pauvreté.

Grâce à la mise en place d’une action « je participe à un loyer solidaire » à laquelle de nombreux paroissiens contribuent parmi d’autres citoyens, l’association loge actuellement 3 familles. Celles-ci sont très conscientes et reconnaissantes de l’effort collectif fourni pour elles. L’une, qui vient d’obtenir son statut de réfugiés, veut redonner quelque chose de ce qu’elle a reçu dès qu’elle le pourra.

Des lycéens d’Oullins se sont émus de la situation de camarades sans toit, des manifestations festives ont permis de récolter de l’argent au bénéfice de cette cause.

Des collégiens oullinois ont écrit un spectacle en atelier théâtre sur le thème de l’exil, qu’ils vont produire lors de la fête solidaire d’ASSEDA dimanche 24 novembre.

Frère Noël (religieux viateur), 88 ans, donne des cours de soutien en Français.

Des producteurs bio ont offert des légumes cet été, remerciés par un beau courrier d’enfant.

Les scouts ont donné les pommes restant de leur dernier week-end.

 

Et Dieu dans tout ça ?

Constater des situations de pauvreté peut figer, sidérer. Et puis…qu’est-ce qui met en mouvement 1, 2, 3 personnes, un groupe, une classe, une association ? un chrétien peut y lire l’œuvre de l’Esprit, à la suite de Matthieu (25,35) : « J’ai eu soif et vous m’avez donné à boire », et contempler le visage de Jésus-Christ qui se fait rencontre :

« Tu es le pauvre, Seigneur Jésus, en toi la gloire éternelle de Dieu »

Claire Fayolle

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