Il est urgent de développer des politiques pour que l’émission des gaz polluants soit fortement réduite. Miser sur l’énergie renouvelable.

Publié le par Michel Durand

Il est urgent de développer des politiques pour que l’émission des gaz polluants soit fortement réduite. Miser sur l’énergie renouvelable.

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Il me semble que, dans la parler lyonnais, existe cette expression : il ne suffit pas d’y dire, il faut y faire. Un parallèle pourrait se trouver dans le « y’a qu’à, faut qu’on ».

Dans l’immeuble où je vis, les voisins, avec qui j’échange plus qu’un simple petit bonjour, n’ont pas caché leur satisfaction dès lundi à l’écoute des résultats des élections. Par exemple, une dame aurait bien voté pour Gérard Collomb avec tout ce qu’il a fait pour la ville ; mais quand même, ce virage à droite… Le bon choix, le bon vote est dans le camp des verts.

« La vague verte a déferlé sur Lyon et la métropole le 28 juin, plaçant en tête à la ville l’écologiste Grégory Doucet, inconnu il y a encore quelques mois. Une nette victoire qui s’est confirmée dans sept des neuf arrondissements, mais également dans la métropole ». Voir ici.

Les commentaires disent que les Verts vont avoir les mains libres pour accomplir leur politique. Ils pourront résister aux pressions des groupes industriels qui feront tout pour que soient maintenues les pratiques du monde consumériste. Dans ce contexte, il y aura inévitablement des compromis. Tel est le travail de la politique qui s’oppose parfois à la noble tâche du Politique. Comment les Verts au pouvoir dans Lyon et la Métropole vont-ils arriver à s’opposer aux grands groupes chimiques, aux industriels de l’agriculture conventionnelle ?

Il a été dit, à juste titre, que Jean-Paul II a fortement pesé dans la chute du communisme soviétique.

J’imagine que l’on puisse également affirmer que François, notamment avec Laudato si’, a quelque chose à voir avec la reconnaissance de la valeur des prises de position des écologistes. Travaillant avec le groupe Chrétiens et pic de pétrole j’ai souvent remarqué que les réflexions et appels du pape étaient mieux reçus dans le monde des écologistes qui attaquent facilement l’Église que dans celui des catholiques attachés à conserver les modes de productions et de consommation du système capitaliste. Indirectement, François a quelques responsabilités dans la présence de la vague verte dans les grandes villes de France. Ainsi, le plus grand nombre des électeurs s’accordent avec cette déclaration :

« Beaucoup d’oiseaux et d’insectes qui disparaissent à cause des agro-toxiques créés par la technologie, sont utiles à cette même agriculture et leur disparition devra être substituée par une autre intervention technologique qui produira probablement d’autres effets nocifs. Les efforts des scientifiques et des techniciens, qui essaient d’apporter des solutions aux problèmes créés par l’être humain, sont louables et parfois admirables. Mais en regardant le monde, nous remarquons que ce niveau d’intervention humaine, fréquemment au service des finances et du consumérisme, fait que la terre où nous vivons devient en réalité moins riche et moins belle, toujours plus limitée et plus grise, tandis qu’en même temps le développement de la technologie et des offres de consommation continue de progresser sans limites. Il semble ainsi que nous prétendions substituer à une beauté, irremplaçable et irrécupérable, une autre créée par nous ». (Laudato si’ 34).

 

Ou celle-ci :

« De toute manière, si dans certains cas le développement durable entraînera de nouvelles formes de croissance, dans d’autres cas, face à l’accroissement vorace et irresponsable produit durant de nombreuses décennies, il faudra penser aussi à marquer une pause en mettant certaines limites raisonnables, voire à retourner en arrière avant qu’il ne soit trop tard. Nous savons que le comportement de ceux qui consomment et détruisent toujours davantage n’est pas soutenable, tandis que d’autres ne peuvent pas vivre conformément à leur dignité humaine. C’est pourquoi l’heure est venue d’accepter une certaine décroissance dans quelques parties du monde, mettant à disposition des ressources pour une saine croissance en d’autres parties. Benoît XVI affirmait qu’« il est nécessaire que les sociétés technologiquement avancées soient disposées à favoriser des comportements plus sobres, réduisant leurs propres besoins d’énergie et améliorant les conditions de son utilisation » (Laudato si’ 193).

 

Il importe encore de parler des recherches en bioéthique.

De nombreux écologistes soutenant l’objection de croissance s’attaquent à l’Église, car elle maintient son adhésion à une loi naturelle qui, selon eux, n’existe pas. Ce point serait à approfondir ; mais je ne le ferais pas ici. Je souligne seulement l’importance de lutter contre les manipulations génétiques et je me place au côté des faucheurs de maïs transgéniquetout en soulignant l’égale importance à ne pas pratiquer des PMA hors nécessité médicale. Si je n’accepte pas les interventions techniques sur les aliments, pourquoi les accepterais-je pour les couples de femmes ou les femmes seules ?

Je trouve très juste l’intervention de Michel Aupetit, archevêque de Paris, s’élevant contre le retour du projet de loi bioéthique à l’Assemblée. Voir ici

« La pandémie a «rappelé notre commune vulnérabilité, la nécessité de revenir à une certaine sobriété, la richesse en même temps que la fragilité des relations familiales». Et pourtant, «nous voici engagés de nouveau tête baissée dans le bouleversement des relations généalogiques qui structurent la personne, dans la banalisation des embryons humains sélectionnés, analysés et jetés comme de vulgaires produits consommables ».

« Ce choix de favoriser l’industrie procréatique (…) montre bien les raisons mercantiles qui fondent ce projet ».

« Alors que la pandémie a manifesté l’exigence de vaincre nos égoïsmes par l’engagement dans la solidarité, le respect de l’égale dignité de tout être humain demeure une priorité ».

Certes, « il faut relancer le commerce et l’industrie, mais pas au prix de la dignité de l’être humain ».

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