Il agit et il parle. Ses actions concrètes faisant le bien autour de lui (œuvres sociales, humaines…) manifestent la vérité de sa parole
Dans cette page je place deux choses.
1/ Ce qui m’incita à faite « étude d’Évangile » à l’école d’Antoine Chevrier
2/ Le témoignage, découvert ce matin grâce à France 3, de l’engagement des Prêtres ouvriers et Sœurs ouvrières ; voir ci-dessous le documentaire intitulé « La clé à molette et le goupillon », diffusé sur France 3 Hauts-de-France le lundi 25 janvier. Il est question de « rencontrer ces prêtres ouvriers dont la discrétion proverbiale ferait presque oublier l’existence. Le journaliste Thierry Leclère fait ainsi témoigner plusieurs d’entre eux pour mieux comprendre leur engagement, et leur place dans l’Église, aujourd’hui marginale ».
En ce moment, je lis avec grande attention des textes de confrères invitant à une conversion sacerdotale (ou presbytérale) pour mieux être à même d’annoncer l’Évangile là où nous vivons. Tous les baptisés -et nous ne pouvons oublier l’appel de tous reçu aux baptêmes- reçoivent la vocation à la sainteté, alors le ministre presbytéral se doit d’entretenir « un désir sincère (de) devenir saint pour sanctifier les autres ».
Marc 16,15-16 :
« Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.
« Sur notre chemin de foi en Jésus-Christ, nous accueillons, avec un cœur plein de gratitude, l’appel à devenir ses témoins et ses apôtres dans le ministère sacerdotal pour la construction du Royaume, en engendrant d’autres personnes par la foi en Jésus-Christ au moyen de l’Évangile (cf 1Cor 4,15), constituant ainsi l’Église de Christ pour que tous les hommes soient sauvés et puissent connaître la vérité (1Tim 2,4).
À mon humble avis, tout est dans cette étude bien pensé, bien réfléchi et rédigé dans la prière. Seulement, je la ressens comme « hors sol ». Ou, selon une autre image, désincarnée. Hors sol, je ne perçois pas de racines plongeant dans un terreau humain et puisant dans une culture particulière les éléments nutritifs permettant d’établir l’arbre comblé de fruits aptes à nourrir hommes et femmes soulagés de son ombre.
Désincarné. Le squelette de ce récit m’apparait dans sa grande solidité. Tout est bien charpenté, solidement construit par une profonde et longue étude de bureau. Mais l’absence de chair empêche de voir ce qu'il est effectivement possible de vivre. Aux justes récits fondamentaux soutenant l’appel à la sainteté pour devenir, se convertir, en Véritables disciples, manque des exemples, des récits d’actes missionnaires. Autrement dit, je ressens un pressant besoin de lire des témoignages qui déposerait sur ces squelettes de la chair donnant à toucher, à voir l’essentiel du message.
Je me demande alors : et Jésus, comment faisait-il ?
Afin de réponde à ma question, je m’engage dans une lecture (étude) de l’Évangile de Marc où je souhaite dégagé que l’annonce de la présence de Dieu dans le monde s’accompagne sans cesse de gestes très concrets qui apporte du bien physique, morale, humain. Jésus ne se contente pas de parler de Dieu, il fait concrètement du bien autour de lui?
Jésus opère diverses guérisons et annonce le Royaume
Autrement dit : (copier/coller du début de mon étude d’Évangile)
Dans cette étude d’Évangile selon Marc, je place côte à côte
- les gestes de Jésus qui, guérissant les malades et les possédés, fait du bien aux gens rencontrés
- les paroles de Jésus qui enseigne sur le Royaume de Dieu.
Des « œuvres » accompagnent la prédication. Les « œuvres » sont signe de la réalité efficace de la Parole.
L’action sociale, l’engagement pour humaniser la société accompagne et crédibilise l’enseignement sur la présence du Royaume. Voir : Développent et évangélisation. (Doctrine sociale de l’Église, évangélisation et vie de la communauté chrétienne par Alain Thomasset, Jésuite, Centre Sèvres - facultés jésuites de Paris, 2 avril 2013 = doc PDF = évangélisation).
Marc 1,14-15
Après que Jean eut été livré, Jésus vint en Galilée. Il proclamait l'Évangile de Dieu et disait : «Le temps est accompli, et le Règne de Dieu s'est approché: convertissez-vous et croyez à l’Évangile».
Enseignement et action faisant du bien à un homme possédé
1,21-28
Ils (Jésus et les premiers disciples/apôtres) pénètrent dans Capharnaüm. Et dès le jour du sabbat, entré dans la synagogue, Jésus enseignait. Ils étaient frappés de son enseignement ; car il les enseignait en homme qui a autorité et non pas comme les scribes.
Justement il y avait dans leur synagogue un homme possédé d'un esprit impur ; il s’écria : «Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es : le Saint de Dieu».
Jésus lui commanda sévèrement : «Tais-toi et sors de cet homme».
L'esprit impur le secoua avec violence et il sortit de lui en poussant un grand cri.
Ils furent tous tellement saisis qu'ils se demandaient les uns aux autres : «Qu'est-ce que cela ? Voilà un enseignement nouveau, plein d’autorité ! Il commande même aux esprits impurs et ils lui obéissent» !
Et sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de Galilée.
1,29-31
Dans la maison de Simon (Pierre) et d’André, Jésus fait du bien à leur mère
Juste en sortant de la synagogue, ils allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André. Or la belle-mère de Simon était couchée, elle avait de la fièvre ; aussitôt on parle d'elle à Jésus.Il s'approcha et la fit lever en lui prenant la main: la fièvre la quitta et elle se mit à les servir.
Tous les malades et possédés viennent à la porte de la maison de Pierre et André
1,34
Il guérit de nombreux malades souffrant de maux de toutes sortes et il chassa de nombreux démons ; et il ne laissait pas parler les démons, parce que ceux-ci le connaissaient.
Jésus est dès le début connu pour avoir fait du bien aux gens. Cette action bénéfique en durée l’emporte sur l’enseignement.
Après quoi Jésus se cache pour prier.
1,35
Puis : Au matin, à la nuit noire, Jésus se leva, sortit et s'en alla dans un lieu désert; là, il priait.
Il enseigne et il fait le bien autour de lui : il chasse les démons.
1,38-39
Et il leur dit: «Allons ailleurs dans les bourgs voisins, pour que j'y proclame aussi l'Évangile: car c'est pour cela que je suis sorti». Et il alla par toute la Galilée ; il prêchait dans leurs synagogues et chassait les démons. Il guérit un lépreux (1,40)
On vient à lui pour le bien qu’il fait aux malades rencontrés? C’est cela qui attire vers lui. Le bien qu’il fait autour de lui.
J’imagine que cette action humanitaire attire plus que son enseignement. Pourtant, Jésus ne peut pas s’en contenter, car le but de sa mission est de conduire au Père toutes personnes. Il ne convient pas de privilégier quelques un ; il y a aussi les habitants des autres villages : « Allons ailleurs dans les bourgs voisins ». Jésus est sorti pour proclamer partout l’Évangile. « C’est pour cela que je suis sorti ». Il est sorti de la maison de Capharnaüm. Celle de Pierre, je pense. Mais il est aussi sorti de la Gloire divine. Sorti de Dieu, sorti de Marie. Incarnation. Sorti du Père pour apporte à l’humanité la vérité et le bonheur. Le Royaume. Tout en guérissant, faisant le bien autour de lui, sa tache première est l’annonce de Dieu. « C’est pour cela que je suis sorti ». Enseigner.
1,45
Si bien que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais qu'il restait dehors en des endroits déserts. Et l'on venait à lui de toute part.
à Capharnaüm, à la maison (de Pierre ?) Jésus enseigne : il annonçait la Parole à beaucoup de monde.
2,2
« Et tant de monde s'y rassembla qu'il n'y avait plus de place, pas même devant la porte »
Jésus fait le bien en guérissant un paralysé. Guérison physique, guérison du corps, signe d’une guérison intérieure.
2,5
Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : «Mon fils, tes péchés sont pardonnés».
2,10-11
Eh bien! afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre, _il dit au paralysé : Je te dis: "lève-toi, prends ton brancard et va dans ta maison »».
Jésus pense au bien être des personnes
C’était un sabbat. les disciples on faim
2,23-24
Or Jésus, un jour de sabbat, passait à travers des champs de blé et ses disciples se mirent, chemin faisant, à arracher des épis. Les Pharisiens lui disaient: «Regarde ce qu'ils font le jour du sabbat! Ce n'est pas permis».
2,27
Et il leur disait: «Le sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat, de sorte que le Fils de l'homme est maître même du sabbat
Dans une synagogue, un Sabbat, Jésus guérit, malgré le regard haineux des Pharisiens
3,1-5
Il entra de nouveau dans une synagogue; il y avait là un homme qui avait la main paralysée. Ils observaient Jésus pour voir s'il le guérirait le jour du sabbat; c'était pour l’accuser. Jésus dit à l'homme qui avait la main paralysée: «Lève-toi! viens au milieu». Et il leur dit: «Ce qui est permis le jour du sabbat, est-ce de faire le bien ou de faire le mal? De sauver un être vivant ou de le tuer»? Mais eux se taisaient. Promenant sur eux un regard de colère, navré de l'endurcissement de leur cœur, il dit à cet homme: «Étends la main». Il l'étendit et sa main fut guérie.
Cette guérison est signe du bien que Jésus veut réaliser pour tous ceux qui sont en difficulté.
On vient à lui pour voir tout ce qu’il faisait
3,7-10
Jésus se retira avec ses disciples au bord de la mer. Une grande multitude venue de la Galilée le suivit. Et de la Judée, de Jérusalem, de l'Idumée, d'au-delà du Jourdain, du pays de Tyr et Sidon, une grande multitude vint à lui, à la nouvelle de tout ce qu'il faisait. Il dit à ses disciples de tenir une barque prête pour lui à cause de la foule qui risquait de l’écraser. Car il en avait tant guéri que tous ceux qui étaient frappés de quelque mal se jetaient sur lui pour le toucher.
On vient à Jésus pour le bien qu’il fait aux gens qui ont des problèmes de santé; Jésus thaumaturge. Jésus sauveur des possédés de démons ou autres maux.
Mais son but premier est l’enseignement qu’il partage avec les 12
3,14-15
Loin des gens, sur la montagne, il en établit 12 pour être avec lui et pour les envoyer prêcher avec pouvoir de chasser les démons.
Deux actions vont ensemble : prêcher et chasser le mal.
Ils attirent les foules qui les suivent partout.
3,23
Jésus vient à la maison, et de nouveau la foule se rassemble, à tel point qu'ils ne pouvaient même pas prendre leur repas.
Les scribes se demandent comment Jésus arrive à chasser les démons ; il aurait en lui un esprit impur (3,22-30)
Jésus leur fait comprendre que Dieu parole tous les péchés sauf ceux qui s’attaquent à Lui
3,29
Mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint, il reste sans pardon à jamais: il est coupable de péché pour toujours».
Comment alors savoir que l’on ne s’oppose pas à Dieu ?
À propos de sa famille qui le cherche comme s’ils avaient perdu le sens du raisonnable, il s’exprime :
3,33-35
«Qui sont ma mère et mes frères»? Et, parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit: «Voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu, voilà mon frère, ma sœur, ma mère».
On voit ici le contenu de l’enseignement de Jésus : faire la volonté du Dieu ; qui sera (plus tard) désigné comme Père.
… à suivre !
Le documentaire sur les prêtres ouvriers. Voir ici
Ou ci-dessous