Le fait de faire le bien autour de soi, avoir la possibilité de répondre aux attentes des gens est le signe que la force divine est en Christ

Publié le par Michel Durand

Jésus guérissant les malades, Auvray Félix, 1800-1833

Jésus guérissant les malades, Auvray Félix, 1800-1833

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Jésus thaumaturge

 

Marc 6,53-56

« Après la traversée, ils touchèrent terre à Gennésareth et ils abordèrent. Dès qu'ils eurent débarqué, les gens reconnurent Jésus ; ils parcoururent tout le pays et se mirent à apporter les malades sur des brancards là où l'on apprenait qu'il était. Partout où il entrait, villages, villes ou hameaux, on mettait les malades sur les places ; on le suppliait de les laisser toucher seulement la frange de son vêtement; et ceux qui le touchaient étaient tous sauvés (guéris) ».

Comme on le voit sur le dessin du lac de Tibériade, la région de Gennésareth est une plaine fertile au sud-ouest de Capharnaüm. On est loin de Bethsaïda qui est citée au verset 45. Voir plus haut. En conséquence, il est bien difficile de saisir les précisions apportées par Marc. En effet, il est impossible, après la traversée d’être sur l’autre rive, celle de l’Est et de toucher terre à Génnéraseth.

Il est intéressant de comparer ce verset 55 à 1,32-34 et 3,7-12 qui montrent un tableau général de guérisons par Jésus et l’enthousiasme de la foule.

1,32-34 : « Le soir venu, après le coucher du soleil, on se mit à lui amener tous les malades et les démoniaques. La ville entière était rassemblée à la porte. Il guérit de nombreux malades souffrant de maux de toutes sortes et il chassa de nombreux démons; et il ne laissait pas parler les démons, parce que ceux-ci le connaissaient ».

3,7-12 : Jésus se retira avec ses disciples au bord de la mer. Une grande multitude venue de la Galilée le suivit. Et de la Judée, de Jérusalem, de l'Idumée, d'au-delà du Jourdain, du pays de Tyr et Sidon, une grande multitude vint à lui, à la nouvelle de tout ce qu'il faisait. Il dit à ses disciples de tenir une barque prête pour lui à cause de la foule qui risquait de l’écraser. Car il en avait tant guéri que tous ceux qui étaient frappés de quelque mal se jetaient sur lui pour le toucher. Les esprits impurs, quand ils le voyaient, se jetaient à ses pieds et criaient: «Tu es le Fils de Dieu». Et il leur commandait très sévèrement de ne pas le faire connaître.

Jésus est capable de guérir, car il est « Fils de Dieu » ; mais il ne faut pas que cela se sache, car cette foule, justement, n’est pas encore capable de comprendre. Pourtant, pour Marc il est important de le dire, de l’écrire, car le fait de faire le bien autour de soi, d’avoir la possibilité de répondre positivement aux attentes des gens est le signe que la force divine est en lui. Jésus thaumaturge montre la bonté du Créateur. Il accepte que l’on touche au moins la « frange de son vêtement ».

5, 27-28 : « cette femme, donc, avait appris ce qu'on disait de Jésus. Elle vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement. Elle se disait : “Si j'arrive à toucher au moins ses vêtements, je serai sauvée” ».

Selon la note de la TOB, ce que dit cette femme anonyme implique l’idée d’une énergie agissant par contact, mais pas n’importe lequel. Alors que la foule presse Jésus de toute part, le contact de cette personne avec le vêtement est inspiré par la foi. Jésus « lui dit : “Ma fille, ta foi t'a sauvée ; va en paix et sois guérie de ton mal” » (5,34).

Les malades qui sont mis sur les places, là où passait Jésus, manifestent une volonté de foi. Ils savent, ils sont persuadés, ils croient que le contact avec la « frange de son vêtement » leur vaudra la guérison. Ce n’est pas n’importe quel « toucher », mais une communion avec la bonté de Dieu, le Créateur, présente en Jésus. Acte de foi : il importe de Le suivre !

Suite à cela, à cette pensée je rencontre à la prière matinale un passage des Actes des Apôtres qui me semble résumer ce que vivaient les premiers disciples apôtres. Ils annoncent le royaume, la Résurrection et répandent le bien autour d’eux.

Actes 8,5-8 : « C’est ainsi que Philippe, l’un des Sept, arriva dans une ville de Samarie, et là il proclamait le Christ. Les foules, d’un même cœur, s’attachaient à ce que disait Philippe, car elles entendaient parler des signes qu’il accomplissait, ou même les voyaient. Beaucoup de possédés étaient délivrés des esprits impurs, qui sortaient en poussant de grands cris. Beaucoup de paralysés et de boiteux furent guéris. Et il y eut dans cette ville une grande joie ».

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