Dans notre méditation sur le sacerdoce baptismal, tout baptisé est prêtre, prophète et roi. Nous voyons combien le Christ est l’unique prêtre
La bénédiction des Rameaux : Evangile selon saint Luc : 19. 28 à 40 : « Ils se mirent à louer Dieu à pleine voix. »
Liturgie de la Parole :
Livre d'Isaïe : 50. 4 à 7 : « Je sais que je ne serai pas confondu. »
Psaume 21: « Tu m'as répondu. Je proclame ton nom devant mes frères ».
Lettre de saint Paul aux Philippiens : 2. 6 à 11 : « Jésus-Christ est le Seigneur pour la gloire de Dieu le Père. »
Passion selon saint Matthieu : 26. 14 à 27. 66 : « Que ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. »
Homélie prononcée en 2011 à Saint-Polyarpe :
La Passion du Christ !
Ce n'est pas une pièce de musée, une peinture, une œuvre musicale… même si toutes ces créations artistiques nous aident à comprendre l’événement.
Ce récit éclaire le parcours de Jésus alors qu’il ne rencontre qu'incompréhensions, hostilités, mépris. Ce récit éclaire la marche que doivent, dans le monde entier, accomplir les disciples du Christ agissant pour le bien de l’homme. Jésus est au maximum du don de soi. Il s’abandonne pour être au service des autres. Et on l’accuse de tous les maux. Un peu comme dimanche dernier, Marthe l’accusant dans son absence d’être le responsable de la mort de Lazare.
Si, dans l’Ancienne Alliance, des animaux étaient offerts en sacrifice pour plaire à Dieu, ici, c’est Jésus lui-même qui se donne.
Comme l’écrit Saint Fulgence de Rupse :
« C'est lui, vrai Dieu et vrai grand prêtre, qui pour nous est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire en répandant non pas le sang des animaux, mais son propre sang… C'est donc lui qui, en lui seul, a présenté tout ce qu'il savait être nécessaire de réaliser pour notre rédemption. Oui, il était à la fois le prêtre et le sacrifice, à la fois Dieu et le temple. Prêtre dont la médiation nous réconcilie ; sacrifice qui opère la réconciliation ; temple dans lequel se fait notre réconciliation ; Dieu avec qui nous sommes réconciliés. Il est à lui seul le prêtre, le sacrifice et le temple, car, étant Dieu, il est tout cela selon la condition de serviteur ».
Dans notre méditation de carême sur le sacerdoce baptismal –tout baptisé est prêtre, prophète et roi- nous avons découvert combien le Christ était l’unique prêtre ; l’unique grand prêtre de l’épître aux Hébreux. Et nous avons entendu cet appel à l’acte de foi :
« Tu dois donc croire très fermement et sans aucune hésitation que l'unique Verbe de Dieu lui-même s'est offert pour nous à Dieu en sacrifice capable de lui plaire. C'est à lui, avec le Père et l'Esprit Saint, que les patriarches, les prophètes et les prêtres, au temps de l’ancienne Alliance, offraient des animaux en sacrifice ; et c'est à lui, avec le Père et l'Esprit Saint qui ont avec lui une même divinité, que la sainte Église universelle, dans le monde entier, ne cesse d'offrir le sacrifice du pain et du vin, dans la foi et la charité »( Saint Fulgence de Rupse ).
Des prêtres, on passe à l’Eglise. Ce ne sont plus les prêtres qui offrent des sacrifices, mais l’Eglise tout entière qui renoue avec l’unique sacrifice accompli en Jésus-Christ.
Pour « faire la volonté du Père », « il n’a pas n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu. Mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes ».
Le Verbe se fait chair jusqu’au martyr pour nous attirer dans sa divinité.
Reconnaissons-le en proclamant que Jésus est le Christ, le Seigneur, pour la gloire de Dieu le Père.
Aujourd’hui, nous sommes encore invités par le Christ à être des saints et des saintes. Chaque fois que nous faisons un passage des ténèbres à la lumière, d’une erreur à la vérité, d’un replis sur soi à un don, nous cheminons dans le divin. Approchons-nous de plus en plus de Pâques, ce passage de la mort à la vie que le Christ a vécu.