Tout faire pour obtenir ce qui est essentiel afin de vivre pleinement la vocation d’une vie auprès du Créateur, Dieu-Père de tous et de tout

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Premier livre des Rois : 3, 5.7-12 : « Tu m’as demandé le discernement »

Psaume 118 : De quel amour j’aime ta loi, Seigneur !

Lettre de saint Paul aux Romains : 8, 28-30 :« Il nous a destinés d’avance à être configurés à l’image de son Fils »

Évangile selon saint Matthieu : 13, 44-52 : « Il va vendre tout ce qu’il possède et il achète ce champ ».

Salomon,roi d’Israël à la suite de David, exprime sa prière :

Seigneur, mon Dieu… donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu'il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal ; sans cela, comment gouverner ton peuple, qui est si important ?

L’actualité d’Israël donne à penser qu’il serait bon que les dirigeants de ce pays et des pays importants d’Amérique, d’Asie et d’Europe expriment une prière semblable.

De nombreux penseurs disent que, dans un État, le désir d’imposer sa puissance se traduit, depuis le récit inaugural de la tour de Babel, par la construction des villes. Selon Jacques Ellul, de l’Église Réformée, la ville est la marque de la puissance du chef du peuple. Elle s’érige sur les ruines d’une cité précédente et se protège derrière de hautes murailles. Elle se signale par des gratte-ciel qui se doivent d’être plus haut que le dernier construit. (voir Jacques Ellul, Sans feu ni lieu. Signification biblique de la grande ville, 1975)

Autrement dit, la puissance d’un peuple se traduit par l’asservissement des voisins. Il en est ainsi depuis la naissance du monde.

Dieu répond à Salomon :

« Puisque tu as demandé le discernement, l’art d’être attentif et de gouverner, je fais ce que tu as demandé : je te donne un cœur intelligent et sage ».

Prions pour que tous les chefs d’État et les gouvernements puissent parler et agir comme Salomon !

« Pax Christi France, je cite, adjure les responsables de la communauté internationale et nos gouvernants français de faire tout ce qui est en leur pouvoir, par delà les divergences entre pays et les alliances particulières qui paralysent souvent la concertation internationale, pour promouvoir, voire imposer, des négociations afin de ne pas tomber sous le coup d’une accusation de “non-assistance à monde en danger” ».

Ceci rappelé, dans la ligne des dimanches précédents, regardons dans notre propre existence. Quelles sont nos priorités ? Que (Qui) respectons-nous ? Et comment ? Quel est notre absolu, notre royaume de Dieu qui anime et focalise nos énergies les plus vitales ? Pour qui serions-nous prêts à risquer notre vie ? Quelle place donnons-nous à ce qui est différent, hors de nos habitudes ? 

Le temps de repos des vacances est propice à cet examen de conscience. J’y reviendrai avec la parabole : Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ.

Dans la démarche du baptême, nous professons que nous voulons dire non à tout ce qui écarte du chemin du Christ. Le faisons-nous vraiment ?

Il me semble que nous sommes bien comme les auditeurs contemporains de Jésus. Nous avons des oreilles qui n’entendent pas. Moi qui vous parle, le premier.

Alors Jésus, pour nous inviter à faire un pas de côté, nous parle avec des images.

Jésus s’exprime en parabole pour éveiller à l’essentiel et nous mettre ainsi sur le chemin de Dieu

Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ.

Le royaume des Cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines.

Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons.

Il est facile de comprendre le message. Nous avons trouvé le meilleur ; alors, abandonnons tout pour cet unique meilleur. Antoine Chevrier dit : « Jésus Christ, c’est tout ». La perle fine !

Il nous revient de rependre à notre compte cette image. Qu’est-ce qui, dans mon existence, tient lieu de perle fine pour laquelle je serai capable de tout sacrifier ? Qu’est-ce qui m’atteint, me concerne, et me met fondamentalement en question ?

Être concerné de manière ultime par l'acquisition d'une perle rare, c'est orienter ses choix, ses actions, ses calculs vers l'acquisition de ce trésor caché. C'est établir un ordre des priorités dans son existence, en distinguant ce qui est essentiel de ce qui est relatif, ce qui est premier de ce qui est second. Alfred Ancel, considéré comme le deuxième fondateur du Prado, expliquait « que pour éviter les pièges du conformisme, des idées toutes faites, de l’esprit de système, il fallait encore davantage se laisser prendre par la force de l’Evangile » (Olivier de Berranger, Alfred Ancel, p. 408).

Jésus Christ, c’est tout !