Dans la crainte d’être arrêté et détenu en Centre de Rétention Administratif - CRA (OQTF), Kélé se construit en écrivant son ressenti
Kélé ! C’est avec gratitude que je publie la page 22 de son recueil : Ecrire sans arrêt. Quelle belle écriture !
Pour connaitre Kélétigui SYLLA, j’invite à se rende sur le site de la CUM - coordination urgence migrant. Suivre ce lien. #Soutenez KÉLÉ
Ce livret des écrits de Kélé est un bouquet de « fleurs du bien » que nous offre un jeune apprenti poète amoureux de la vie. Ce jeune homme a presque 24 ans. Il n'en avait pas encore quinze lorsque la violence du monde et des hommes lui ont fait quitter son pays natal sur le continent africain pour rejoindre l'Europe et le pays des Droits de l'Homme. Bien que la douleur de l'exil soit discrètement présente, ce qui domine dans ces écrits, ce sont toutes les fraîcheurs, les parfums, les bonheurs des beautés du monde, la découverte de l'écriture et le plaisir de la partager, qu'il espère, ressent vit en rêves et aussi « pour de vrai » qu'il transmet en écritures, en poésie. »
(5 € contact : CUM - coordination.urgence.migrants@gmail.com)
Armand CREUS
LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Il paraît que notre terre se réchauffe.
Bien sûr.
Elle se réchauffe.
Elle se réchauffe à une vitesse exponentielle.
Notre demeure est submergée d'eau et de boue.
Le Brésil est un exemple de notre ignorance de ce
phénomène.
La tempête Emma qui a frappé toute l'Amérique
Latine et les Caraïbes
en est un autre.
Est-ce qu'il n'est pas trop tard pour qu'on se réveille ?
Est-ce qu'on n'est pas allé trop loin pour se réveiller,
pour prendre conscience, pour y penser ?
Est-ce qu'on n'est pas en train de fomenter
l'extinction de notre écosystème,
voire notre disparition ?
Certes les guerres tuent beaucoup de monde
mais les catastrophes tuent aussi d'une manière plus
rapide qu'un fusil.
Chaque jour à la télé
on apprend qu'il y a eu une inondation.
Bilan : Mille morts, trois mille disparus.
Faut-il qu'on se pose de véritables questions sur tout
ça ?
Ce phénomène a fait de nous de grands migrants
comme des gnous à la recherche d'une vie meilleure,
d'une vie où l'air est au moins respirable,
où on peut trouver quelque chose à manger.
Tout ce qui existait comme nourriture n'existe plus,
ni de terre cultivable,
tout est submergé par l'Océan.
Ce qui était une ville autrefois
est devenu un grand aquarium géant.
Ce n'est pas la faute des pauvres animaux,
eux-mêmes sont victimes de notre puissance
destructrice
qui n'épargne personne, y compris nous.
Donc, il est temps de stopper tout ça,
sinon nous sommes en train de creuser nos tombes
dans la profondeur de l'océan.