Le monde va mal, chrétiens, catholiques sommes-nous assez présents au monde pour qu’une fin des temps devienne Révélation, vraie Apocalypse ?

Publié le par Michel Durand

Migrants subsahariens abandonnés dans le désert tunisien. Migrants subsahariens abandonnés dans le désert tunisien.

Migrants subsahariens abandonnés dans le désert tunisien. Migrants subsahariens abandonnés dans le désert tunisien.

Source de la photo

 

Rien ne va plus dans le monde. Rien ne va plus à tous les niveaux : guerres entre des frères, rivalités humaines, économiques, politiques ; guerres contre les méfaits cosmiques, incendies, tornades, inondations ; guerres contre les égoïsmes humains ; guerres contre les impérialismes économiques ; guerres contre les migrants…

Guerres qui semblent perdues d’avance !

Comment peut-on accepter que des accords politiques soient entretenus entre les responsables politiques européens et des chefs d’États qui sèment la haine ? Je songe à ce qui se vit en Inde, en Tunisie, en Israël, en Russie etc…

Le pape François parle. Chaque semaine, chaque jour, nous avons un échos de ses préoccupations. Quels responsables politiques en tient comptent ? Qui écoutent ? La photo que publie Vatican News est effrayante. Ne suis-je pas le spectateur impuissant, inutile de toutes ces scènes horribles de fin du monde ? On conseille de prier sans cesse… Que dire de la force de la prière ? Le doute est grand ! Nous répondons en « espérant contre toute espérance ».

La foi en Christ ressuscité exhorte à la non désespérance. Dieu n’abandonne jamais son peuple. Il est avec celles et ceux qu’Il a créé.

Adolescent, je me lançais dans la vie de l’Église en souhaitant, en étant persuadé que celle-ci allait vraiment vivre selon l’Évangile. Je me disais que ceux qui sont loin du Christ, ignorants tout de Dieu seraient finalement séduits par les témoignages des chrétiens. Ils adopteraient les modes de vie propres à l’Évangile. Voir mon homélie de dimanche.

Adolescent, je croyais que les chrétiens, convertis à l’Évangile, accueilleraient avec amour toutes personnes en quête de sens. Situés dans le monde, tous les disciples du Christ se montreraient en dialogue avec quiconque. Les artistes, par exemple, très sensibles à ce qui se vit dans la société seraient aimablement accueillis par les chrétiens et leur dirigeants. Or, voilà un article du quotidien La Croix : Blocage des concerts… Le 13 mai, une trentaine de catholiques membres du parti politique d’extrême droite Civitas ont bloqué l’entrée de l’église Saint-Cornély de Carnac (Morbihan).

Certes, toutes les expressions artistiques ne sont pas obligatoirement acceptables dans un édifice sacré comme une église. Mais je me permets la question : les décideurs ecclésiaux et les catholiques de la base savent-ils dialoguer avec les créateurs ? Savent-ils les écouter ? Prennent-ils le temps de dialoguer avec les artistes ? Je pourrais aussi parler des spectateurs, des auditeurs, des amateurs d’expositions. Une pastorale des réalités du tourisme et des loisirs existent, existaient (PRTL). Pourquoi fut-elle supprimée en certaine région ? On protège l’expression du culte sans se soucier des visiteurs du parvis.

Certaines municipalités, soutenues par des cadres d’Église, disent que les églises ne sont affectées que pour le culte. Les activités culturelles ne peuvent y prendre place. Vivant cette situation à Lyon, un attaché culturel de Ville de Lyon (salarié, non élu) m’exprima que, suivant la Loi 1905 un curé était libre d’organiser les « patronages » qu’il souhaitait dans les bâtiments dont il avait la charge. L’élu concerné menaça de retirer l’affectation (1905) si l’on continuait à organiser des rassemblements culturels. L’évêque s’aligna. (Je parle de l’affaire du Bon Pasteur, douloureuse pour le patrimoine et l’ambiance d’un quartier).

Cécile Mérieux et Malo Tresca écrivent : 

<< La banalisation de ces incidents alimente-t-elle des craintes au sommet de l’Église de France ? Un chantier de réflexion s’amorce sur le sujet. « Tout ce qui a récemment été porté dans les médias indique qu’il y a une réflexion approfondie à conduire pour donner des clés de discernement. Mais nous n’en sommes qu’aux balbutiements de la démarche », répond Bernadette Mélois, directrice du Service national de pastorale liturgique et sacramentelle de la Conférence des évêques de France (CEF).

Responsable, lui, du département « art sacré » de la CEF, le père Gautier Mornas poursuit : « Sans être contrainte par l’actualité, c’est une préoccupation pour nous depuis longtemps. Nous voyons combien nombre d’évêques et de prêtres se sentent trop seuls pour décider. » Il rappelle que le cadre juridique – la loi de 1905 – pose que tout ce qui dépend de « l’annexe » au culte, y compris dans les églises qui sont propriétés communales, relève du bon vouloir des prêtres locaux, qui en sont les affectataires. >>

 

 

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