On parle de synodalité, de synode. On cause beaucoup d’un marcher ensemble et on continue à agir selon une gouvernance assurément pyramidale

Publié le par Michel Durand

Dans le petit groupe, pourquoi le prêtre est-il seul à signifier son approbation ?

Dans le petit groupe, pourquoi le prêtre est-il seul à signifier son approbation ?

source de l'illustration

 

En ces jours, en ces années plutôt, au moins dans les milieux d’Église, nous parlons beaucoup de synodalité. Tout en précisant qu’une assemblée chrétienne n’est pas un parlement, nous entendons dire qu’une certaine démocratie se doit d’être respectée. Pour préciser la participation de tous, certains s’expriment avec l’expression de démocratie participative. Mais, une démocratie n’est-elle pas dans son essence participative ?

Wikipédia explique : « La démocratie participative est une forme de partage et d'exercice du pouvoir, fondée sur le renforcement de la participation des citoyens à la prise de décision politique dans le cadre de la démocratie représentative ».

Le problème pour une assemblée chrétienne vient de la présence de l’Esprit Saint. L’obéissance à la Pensée divine est primordiale. Le disciple du Christ n’est pas invité à suivre les chemins de son esprit ou de l’esprit de quelques groupes humains ; il est invité à suivre la volonté de Dieu, l’économie du Créateur. Même Jésus, le Christ, est concerné par cette obéissance : « Car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jean 6,28). Et encore, au récit de la Passion : « S’étant mis à genoux, Jésus priait en disant : “Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne”» (Luc 12, 41-42).

En fait, c’est parce qu’il y a un seul Créateur, un unique Dieu que, humains, nous n’avons à obéir à personne d’autres. En ce sens, je trouve fort juste l’usage du mot « anarchiste » pour présenter le chrétien. Il n’obéit en définitive qu’à Dieu. Il tient compte de l’avis de tous dans la recherche de la Vérité. Il sait reconnaître que tout membre de l’Église, tout chrétien, par le baptême est prêtre, prophète et roi. Pour savoir ce que l’Esprit dit aux Églises, il convient donc de porter attention à ce que les « petits » disent de la volonté suprême. Comment la Parole circule-t-elle au sein de l’humanité ? Comment est-elle perçue dans les diverses assemblées ? Que pensent et que vivent les disciples missionnaires du Christ ? Comment le kérygme est-il vécu à la base ? Dans ce questionnement s’inscrit la nécessité d’une marche ensemble ; démarche ascendante qui ne s’oppose pas à la révélation descendante de Dieu qui nous parle. Il n’y a pas de soumission à un Prince terrestre.

En ces temps, nous parlons beaucoup de synodalité.

On en parle. Mais, n’agissons-nous pas autrement. Les chrétiens de la base n’attendent-ils pas que l’évêque, le prêtre indiquent ce qu’il faut vivre ? Quand ceux-ci s’expriment sont-ils vraiment écoutés ? L’image du polyèdre, chère à François s’efface devant celle de la sphère, l’uniformité.

On parle de synodalité et l’on continue à vivre selon le schéma d’une gouvernance pyramidale. L’évêque a dit. On l’écoute sans plus de débat. Ou alors, ce débat n’a pas lieu parce que les chrétiens de la base ne se sentent pas en droit de l’alimenter, ou ne songent pas à exprimer ce qu’ils pensent, ou se manifestent alors qu’il est trop tard, quand des décisions définitives sont prises…

Bref, pour aller plus loin dans ma réflexion, il faudrait une concertation, un débat. Quelle communication vivre en permanence pour qu’il en soit ainsi ?

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H
L'Eglise est Une, Sainte, Catholique et Apostolique.
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M
Cher G. Hautier, vous être trop bref dans votre commentaire pour que je puisse comprendre votre pensée. Vous citez une autre page d'en manque d'Église : https://www.enmanquedeglise.com/2020/12/prononcer-un-serment-antimoderniste-pie-x-1910-en-sachant-que-celui-ci-ne-tient-pas-la-route-devant-les-recherches-des-sciences-mode<br /> qui peut éclairer votre propos. <br /> Alors j'emploie le mot "dogmatisme". L'institution de l'Eglise catholique, dans son histoire, n'a-t-elle pas oubliée, la force de l'Évangile ? Les textes de l'Eucharistie de ce jour, par exemple la lettre de St Paul (Col 1, 21-23), m'invitent à suivre Jésus-Christ, à marcher dans la foi, à en accepter les obscurités, plus qu'à obéir à des personnes dogmatisées et attachées à des positions d'un autre temps, type serment antimoderniste. Les évêques de Rome (les papes) prononcent une Parole qui tient comme du moment présent. Je rends alors grâce à Dieu pour l'Église de Vatican II, notamment pour François.