Les jeunes cathos votent plus à gauche et moins à droite que l’ensemble des catholiques, mais ils sont plus à droite que le reste des 18-30 ans
Élections européennes 2024 : « Les jeunes cathos sont marqués par une forme de radicalité » Les sondages montrent qu’il faut distinguer les jeunes qui s’identifient comme catholiques des pratiquants réguliers, souvent plus marqués à droite et à l’extrême droite. OLIVIER CORSAN / PHOTO PQR/LE PARISIEN/MAXPPP
Pourquoi ai-je bien aimé cet article de La Croix, « Les jeunes cathos sont marqués par une forme de radicalité » ?
Assurément parce qu’il parle de ce qui me semble important dans la vie chrétienne afin que les « ignorants » de l’Évangile, regardent avec intérêts les chrétiens. Je peux penser aux personnes rencontrées dans les séminaires et colloques que nous organisions sous l’appellation « chrétiens et pic de pétrole ». Il importe de se donner des modes de vie libérées de toutes formes de productivisme-consummérisme. Suivre ce lien.
Par ailleurs, à mon avis, c’est rare de voir un journaliste parler des jeunes catholiques politiquement situés à gauche. Est plus généralement évoqué la droitisation des jeunes chrétiens. Ici je lis : « Les jeunes cathos sont marqués par une forme de radicalité »
Bref, voici le fin de cet article, un entretien de Charles Mercier recueilli par Marguerite de Lasa. Cela me remémore une conversion avec des membres de Lutte et contemplation.
À la dernière élection présidentielle, les jeunes catholiques avaient voté plus à droite que leur génération, mais plus à gauche que l’ensemble des catholiques, montre l’historien Charles Mercier, à partir d’une étude qu’il a dirigée en 2023 avec Philippe Portier.
Les jeunes catholiques de gauche sont aussi plus radicaux que leurs aînés…
Charles Mercier : Une autre partie de cette jeunesse catholique, moins nombreuse mais présente médiatiquement, est attirée par une radicalité de gauche, sur une ligne écologique et de justice sociale, et peut être sensible au discours de Jean-Luc Mélenchon. Des lieux et collectifs comme Lutte et Contemplation, le Dorothy, le Campus de la transition, le Festival des poussières, expriment une radicalité très critique vis-à-vis du modèle néolibéral et du capitalisme.
Ils se distinguent d’une génération de « cathos de gauche » plus âgés, ralliée à des figures tutélaires comme Jacques Delors, qui s’engageait au Parti socialiste sur une ligne réformiste. Aujourd’hui, les jeunes cathos de gauche dénoncent le système et prônent de nouveaux modèles, avec cette idée très présente dans leur génération que, sans changement majeur, le monde court à sa perte.