D’où vient que la volonté de solidarité et fraternité universelle disparaisse de nos mémoires dans un élan populiste ?

Publié le par Michel Durand

D’où vient que la volonté de solidarité et fraternité universelle disparaisse de nos mémoires dans un élan populiste ?

Européennes 2024 : les catholiques pratiquants ne font plus barrage à l’extrême droite

Dans les années 1930, des jeunes suivaient un Hitler légalement arrivé au pouvoir. Leurs parents ne comprenaient pas ce qui motivaient leurs enfants à suivre une telle idéologie*.

Actuellement nous parlons encore de populisme. Arrivent au pouvoir celles et ceux qui promettent ce que les électeurs souhaitent.

Il importe donc de bien comprendre ce qui motivent les actuels européens quand ils se tournent vers les droites et extrêmes droites. Oui, une vague droitière s’accapare de l’Europe, des Etats-Unis, de l’Inde… Qu’en penser ? Que faire ?

Dans mon homélie de dimanche dernier, j’ai voulu souligner ce qui devait alimenter l’engagement politique d’un chrétien électeur. La lecture de l’Évangile, et son application, importe en premier chef. Cela doit nous inspirer.

Il me semble que nous pouvons nous demander si l’enseignement du Christ, repris par la doctrine sociale de l’Église, entre véritablement dans la conscience des citoyens chrétiens. Jusqu'ici, lit-on dans les médias, jamais l'extrême droite française n'avait atteint les 30% dans une élection européenne. Elle arrive en tête dans plus de neuf communes sur dix. Où sont vécus les valeurs évangéliques de fraternité, de solidarité ? Nous connaissons la tendance droitière de certains catholiques qui accusent François de faire de la politique en soutenant les migrants.

Je souhaite redire aujourd’hui que, dans la ligne du Christ, il importe de voir dans l’étranger un frère, une sœur. Je cite de nouveau ce qu’ont écrit quelques évêques : « L’humanisme européen est un humanisme basé sur le respect de la personne et sur la solidarité. La personne, avec sa spécificité et ses projets, est au centre de l’Union européenne, qu’il s’agisse de l’enfant, du jeune, de l’adulte, de la personne âgée, du bien-portant ou du malade, de l’autochtone ou de l’étranger, de l’homme ou de la femme. Pour réaliser le respect de la personne, la solidarité est indispensable. Elle permet de soutenir et de relancer ceux qui sont dans la pauvreté, dans la maladie, dans la déprime, dans la marginalisation. La solidarité implique la sécurité sociale afin de soutenir la famille et de permettre son bien-être, de veiller à l’éducation, de payer les personnes au chômage ou dépendant de l’assistance publique, de soigner celles malades et celles handicapées… La créativité, la spiritualité, la fraternité et, pour nous chrétiens, l’esprit évangélique donnent à notre Europe ce souffle nouveau dont elle a besoin ».

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