La violence, la misère et la mort sont quotidiennes. Nous sommes séparés par des frontières visibles et invisibles, extérieures, intérieures
Il y a une évidence : quitter son pays d’origine n’est pas sans danger. Les jeunes au départ connaissent qu’ils peuvent rencontrer la mort, dans le désert, dans la mer, devant une frontière. Mais ils partent quand même. C’est dire que la vie, l’avenir bouchée, sans issue, n’est plus supportable. Ils acceptent le risque mortel.
Partout dans l’Europe, les politiques élues excluent l’exilé par détresse. Nous n’avons pas fini de crier par les cercles silence qu’un accueil structuré répond aux devoirs élémentaires attachés au respect des droits humains fondamentaux.
L’Europe s’enferme sur elle-même alors qu’elle devrait aborder dans ses racines, les problèmes de développement économique, humain, sociaux que rencontre les pays pauvres. Assurément, l’annonce du nouveau gouvernement n’offre pas d’espérance. Peut-on quand même espérer ?
Mais quand on lit ce titre de journal : « Vers une suppression de l’Aide médicale d’état pour les étrangers en France : pour le Premier ministre Michel Barnier, ce n’est pas “un tabou” » ?
La toujours urgence des cercles de silence ! Même en Suisse.
Un cercle de silence pour les migrants, à Genève
En lien avec la journée mondiale du migrant et du réfugié, le 29 septembre, l’organisation « le Cercle de silence » propose une heure de silence en mémoire des personnes contraintes de fuir leur foyer, le 27 septembre 2024 à Genève.
En lien avec la journée mondiale du migrant et du réfugié, le 29 septembre, l’organisation ‘le Cercle de silence’ propose une heure de silence en mémoire des personnes contraintes de fuir leur foyer, le 27 septembre 2024 à Genève.
«Aux portes de l’Europe, les clôtures et les murs sont de plus en plus longs et hauts», déplore l’organisation ‘le Cercle de silence’ dans un communiqué relayé par l’Église catholique romaine Genève (ECR). «La liberté de mouvement des personnes en fuite est massivement limitée. La violence, la misère et la mort sont devenues quotidiennes. Nous sommes tou·xtes séparé·es par des frontières visibles et invisibles, extérieures et intérieures» (déclaration de Solidarité sans frontières). Le cercle de silence se tiendra sur la place du Cirque, à Genève, de 12h30 à 13h30.
Aucun poing levé
A Genève, les Cercles de silence se tiennent depuis 2011, à raison de six par an. Leurs membres «désirent aller au-delà des mots et des cris», note l’organisation. «Pendant une heure, les hommes et les femmes réunis ne bougent pas, ne martèlent aucun slogan, ne brandissent aucun poing et seuls quelques-unes et quelques-uns portent sur leurs dos des pancartes.» ‘Le Cercle de silence’ «Genève» est composé de citoyens, dont des membres de l’ECR, de l’Église protestante de Genève (EPG) et de l’Aumônerie genevoise œcuménique auprès des requérants d’asile et des réfugiés (AGORA).
Par cette présence à Genève, ‘le Cercle de silence’ s’associe à une grande manifestation du mouvement pour le droit à la migration et à l’asile, organisée par Solidarité sans frontières, le 28 septembre à Berne. Plus de 100 organisations civiles marcheront pour une société plus inclusive et respectueuse de la dignité humaine. (cath.ch/com/rz)