Pèlerin d’espérance, laisse l’Esprit te creuser
De la revue du Prado Quelqu'un parmi nous, numéro de novembre, je prends ce poème de Guy Piégay.
Guy est souvent présent au cercle de silence le deuxième mercredi de chaque mois à Lyon. Voir également ici.
Un poème qui fait du bien quand tout va mal comme maintenant, dans le monde.
Si dans le cœur est la jeunesse,
Dans la tête la liberté,
Où que tu sois, quoi que tu fasses,
À toi toujours de décider
De laisser l'Esprit te creuser,
T'évider, pour qu'en toi l'espace
Soit assez grand pour accueillir
La force d'amour à jaillir
De la rencontre du paumé
Et du Dieu de toute tendresse.
Si dans le cœur est la jeunesse,
Dans la tête la liberté,
Dans ta nuit noire sans étoile
Où tu as peur de t'égarer,
Laisse l'Esprit en toi brûler
Les scories pour que se dévoile
En ton âme ainsi purifiée
Pour les regards émerveillés
Des exclus, des désespérés,
Le Dieu de joie et d'allégresse.
Si dans le cœur est la jeunesse,
Dans la tête la liberté,
Sur la route toujours montante
Que tu as choisi d'emprunter,
Laisse l'esprit te dépouiller
Des futilités encombrantes ;
Ces renoncements permettront
Qu’enfin tu sois sur l'horizon
Le signe pour les égarés
Que Dieu peut tenir ses promesses.
Si dans le cœur est la jeunesse,
Dans la tête la liberté,
Oublie du monde les entraves,
Oublie aussi le poids des ans,
Sois le témoin dès à présent,
De l'esprit libérant l’esclave ;
Tout exclu pourra, te voyant,
Comprendre que, dorénavant,
À travers toi il peut compter
Sur Dieu, transcender sa détresse.
Guy Piégay