L’art n’est pas un luxe, mais une nécessité de l’esprit. Il n’est pas une fuite, mais une responsabilité, un avertissement, un cri. Une Parole

Publié le par Michel Durand

François, Artiste Peintre d’un Instant © Vatican Media

François, Artiste Peintre d’un Instant © Vatican Media

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C’est avec une joie profonde que j’ai lu et écouté les paroles de François à l’occasion de ses rencontres avec les artistes.

C’était à Venise le 28 avril 2024. Voir ci-dessous la vidéo avec l’installation en art contemporain à l'église Santa Maria Maddalena, au centre de la prison de la Giudecca, pour rencontrer les artistes de la 60e Biennale de Venise qui représentent le Vatican.

Et tout récemment, c’est l’eucharistie à Saint Pierre de Rome : « À l’occasion du Jubilé des artistes, une messe a été célébrée ce dimanche 16 février en la basilique Saint-Pierre de Rome. Dans son homélie lue par le cardinal José Tolentino de Mendonça, aux artistes et hommes de culture, le Pape affirme voir en eux des gardiens des béatitudes et la beauté tout en les invitant à éduquer à l’espérance ».

Je ne peux que me rappeler les dialogues avec les artistes que nous avions dans le cadre de la galerie Confluences, rue Saint-Jean, dans le Vieux Lyon et dans les biennales d’art sacré actuel dont ce blogue rend compte. Effectivement, ce fut à la suite de la fermeture de ce lieu d’exposition qu’est né En manque d’Église ».

«Être des témoins de la vision révolutionnaire des Béatitudes»

Pour l’évêque de Rome, les artistes et hommes de culture sont «des gardiens des Béatitudes». Il leur déclare qu’ils sont appelés à être «les témoins de la vision révolutionnaire des Béatitudes», car leur mission «n'est pas seulement de créer de la beauté, mais de révéler la vérité, la bonté et la beauté enfouies dans les plis de l'histoire, de donner une voix aux sans-voix, de transformer la douleur en espérance».

Voir ici

 

 

«L'artiste est celui ou celle qui a la tâche d'aider l'humanité à ne pas perdre sa direction, à ne pas perdre l'horizon de l’espérance»

«La véritable espérance est étroitement liée au drame de l’existence humaine. Elle n’est pas un refuge confortable, mais un feu qui brûle et illumine, comme la Parole de Dieu»

« Chers artistes, je vois en vous des gardiens de la beauté qui savent se pencher sur les blessures du monde, qui savent écouter le cri des pauvres, des souffrants, des blessés, des prisonniers, des persécutés, des réfugiés. Je vois en vous des gardiens des Béatitudes ! Nous vivons à une époque où de nouveaux murs se dressent, où les différences deviennent un prétexte pour la division plutôt qu’une occasion d’enrichissement mutuel. Mais vous, hommes et femmes de culture, vous êtes appelés à construire des ponts, à créer des espaces de rencontre et de dialogue, à éclairer les esprits et à réchauffer les cœurs.

Quelqu’un pourrait dire : “À quoi sert l’art dans un monde blessé ? N’y a-t-il pas des choses plus urgentes, plus concrètes, plus nécessaires ?”. L’art n’est pas un luxe, mais une nécessité de l’esprit. Il n’est pas une fuite, mais une responsabilité, un appel à l’action, un avertissement, un cri. Éduquer à la beauté, c’est éduquer à l’espérance. Et l’espérance ne se sépare jamais du drame de l’existence : elle traverse la lutte quotidienne, les difficultés de la vie, les défis de notre temps.

Dans l’Évangile que nous avons entendu aujourd’hui, Jésus proclame bienheureux les pauvres, les affligés, les doux, les persécutés. Il s’agit d’une logique inversée, d’une révolution de perspective. L’art est appelé à participer à cette révolution. Le monde a besoin d’artistes prophétiques, d’intellectuels courageux, de créateurs de culture. »

 

JUBILÉ DES ARTISTES ET DU MONDE DE LA CULTURE.

 

«L'art fait renaître l'espérance», présentation du Jubilé des artistes.

 

Une exposition de Yan Pei-Ming avec les détenus pour le Jubilé des artistes

L'exposition réalisée par le dicastère pour la Culture en collaboration avec les détenus de la prison romaine Regina Coeli a été inaugurée samedi 15 février. L'artiste chinois offre une série de portraits des détenus et du personnel. Pour l'aumônier de la prison, l’exposition redonne de la dignité aux détenus.

 

Voir ici

Yan Pei-Ming et les prisonniers : l'épiphanie des visages

 

 

 

 

 

 

 

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