Il importe de conjuguer soutien financier, engagement bénévole, actions d’hébergement, sensibilisation et solidarité - engagement politique
Dans le contexte actuel, comment continuer à apporter notre aide aux migrants ?
À Christian Delorme je dis : bonne question ! Et j’ajoute : Quel détour politique - ou action directe - pour ne plus avoir à apporter de l’aide ? Comment obtenir des politiques le respect du droit à migrer et, en conséquence, l’accueil des exilés par détresse dans la fuite de la guerre, de la famine, des méfaits de situation engendrées par les conséquences des colonisations passées ? Quel est l’enseignement de l’Église catholique ?
En premier, voilà ce que publie l’IA
Continuer à apporter son aide aux migrants dans le contexte actuel : Face à l'évolution des crises migratoires et aux besoins persistants des populations exilées, il est essentiel de maintenir et d'adapter nos actions pour continuer à leur venir en aide. Selon le contexte actuel, voici plusieurs moyens concrets pour continuer à agir efficacement :
- Soutenir financièrement les associations : Les dons, qu'ils soient ponctuels ou mensuels, restent une contribution vitale pour financer l'hébergement, l’aide alimentaire, l’accès aux soins, l’accompagnement juridique ou encore l’apprentissage du français. Contactez votre association locale ou nationale pour connaître les modalités de dons adaptées à votre situation.
- Engager du temps en bénévolat : Même quelques heures par semaine peuvent faire une différence. Participer à la distribution alimentaire, aux maraudes, aux ateliers de français ou à l’aide administrative permet un soutien direct et humain aux migrants. La création ou l’intégration dans un collectif citoyen local peut également renforcer l’impact collectif.
- Héberger temporairement ou devenir famille d’accueil : Si vous avez une chambre disponible, vous pouvez vous inscrire auprès d’associations spécialisées pour accueillir un migrant ou un mineur non accompagné, en respectant les conditions légales et en étant accompagné dans cette démarche.
- Soutenir l’intégration et le parrainage : Devenir parrain ou marraine d’un migrant permet d’accompagner cette personne dans ses démarches administratives, sociales et linguistiques, favorisant ainsi son insertion durable dans la société.
- Participer à la sensibilisation et à la lutte contre les discours de rejet : Informez-vous sur la réalité des migrations, partagez des sources fiables, et réagissez aux propos xénophobes pour changer le regard de votre entourage.
- Créer ou rejoindre des collectifs locaux : En s’organisant avec d’autres citoyens, il est possible de mutualiser les ressources, d’organiser des actions solidaires et de renforcer l’impact de l’aide apportée.
- S’adapter aux besoins spécifiques : Soutenir des actions pour la santé mentale, l’éducation des mineurs non accompagnés ou l’aide à l’insertion professionnelle, en partenariat avec des associations spécialisées.
- Rester informé et agir dans la durée : La situation des migrants évolue, notamment avec des crises géopolitiques ou sanitaires. Il est crucial de continuer à suivre l’actualité, à soutenir des projets à long terme, et à faire preuve de solidarité constante.
En résumé, dans le contexte actuel, il est important de conjuguer soutien financier, engagement bénévole, actions d’hébergement, sensibilisation et solidarité pour continuer à répondre aux besoins des migrants, tout en adaptant nos actions aux défis spécifiques rencontrés aujourd’hui.
En second - On me communique cette page concernant les droits humains : droits de réunion et d’association, droits d’émigration et d’immigration, droits d’ordre civique. À lire. À étudier…
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L’Église soutient les droits de l’Homme et leur mise en œuvre
- Denis Viénot
Ancien secrétaire général du Secours Catholique, ancien président de Caritas Europe et de Caritas Internationalis, il a été secrétaire général de Justice et Paix France. Il est rapporteur de la lutte contre le racisme à la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH).
C’est en 1963 avec l’encyclique Pacem in terris puis avec le concile Vatican II et particulièrement la Déclaration sur la liberté religieuse de 1965 que l’Église catholique ouvre la porte aux droits de l’Homme. Jusque-là, elle plaidait pour les droits de Dieu face auquel l’homme n’a que des devoirs.
L’encyclique s’engage d’entrée sur un chapitre relatif aux droits : droit à l’existence et à un revenu décent, droits relatifs aux valeurs morales et culturelles, droit d’honorer Dieu selon la juste exigence de la droite conscience, droit à la liberté dans le choix d’un état de vie, droits relatifs au monde économique, droits de réunion et d’association, droits d’émigration et d’immigration, droits d’ordre civique.
Le fondement est mis en avant par Jean XXIII avant cette liste : « Le fondement de toute société bien ordonnée et féconde, c’est le principe que tout être humain est une personne, c’est-à-dire une nature douée d’intelligence et de volonté libre. Par là même il est sujet de droits et de devoirs, découlant les uns et les autres, ensemble et immédiatement, de sa nature : aussi sont-ils universels, inviolables, inaliénables. » (Pacem in terris, Chapitre I, 9).
Il est important de noter à notre époque l’affirmation immédiate du caractère universel des droits de l’Homme.
En juin 1980, à l’UNESCO, Jean-Paul II déclarait : « Le respect des droits inaliénables de la personne humaine est à la base de tout. Toute menace contre les droits de l’homme, que ce soit dans le cadre de ses biens spirituels ou dans celui de ses biens matériels, fait violence à cette dimension fondamentale ».
Le Compendium de la doctrine sociale de l’Église (2004) insiste sur la valeur et la spécification des droits de l’homme (Chapitre IV, 152-155).
Jean XXIII en 1963 commence par : « Tout être humain a droit à la vie, à l’intégrité physique et aux moyens nécessaires et suffisants pour une existence décente, notamment en ce qui concerne l’alimentation, le vêtement, l’habitation, le repos, les soins médicaux, les services sociaux. Par conséquent, l’homme a droit à la sécurité en cas de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse, de chômage et chaque fois qu’il est privé de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. »
Dans Centesimus annus (1991), Jean-Paul II vise les pays sortants du communisme et les pays capitalistes et propose une liste des droits : « le droit à la vie dont fait partie intégrante le droit de grandir dans le sein de sa mère après la conception ; puis le droit de vivre dans une famille unie et dans un climat moral favorable au développement de sa personnalité ; le droit d’épanouir son intelligence et sa liberté par la recherche et la connaissance de la vérité ; le droit de participer au travail de mise en valeur des biens de la terre et d’en tirer sa subsistance et celle de ses proches ; le droit de fonder librement une famille, d’accueillir et d’élever des enfants, en exerçant de manière responsable sa sexualité. En un sens, la source et la synthèse de ces droits, c’est la liberté religieuse, entendue comme le droit de vivre dans la vérité de sa foi et conformément à la dignité transcendante de sa personne.
Même dans les pays qui connaissent des formes de gouvernement démocratique, ces droits ne sont pas toujours entièrement respectés. Et l’on ne pense pas seulement au scandale de l’avortement, mais aussi aux divers aspects d’une crise des systèmes démocratiques qui semblent avoir parfois altéré la capacité de prendre des décisions en fonction du bien commun. » (Chapitre V, 47)
L’Église étend les droits de l’Homme aux nations. La nation possède un droit fondamental à l’existence. L’ordre international requiert un équilibre entre particularité et universalité que toutes les nations sont appelées à réaliser ; leur premier devoir est de vivre une attitude de paix, de respect et de solidarité avec les autres nations (Compendium, Chapitre IV,157)
Dans Caritas in veritate (2009), Benoît XVI poursuit les chemins ouverts par Pacem in terris : « Pour le gouvernement de l’économie mondiale, pour assainir les économies frappées par la crise, pour prévenir son aggravation et de plus grands déséquilibres, pour procéder à un souhaitable désarmement intégral, pour arriver à la sécurité alimentaire et à la paix, pour assurer la protection de l’environnement et pour réguler les flux migratoires, il est urgent que soit mise en place une véritable Autorité politique mondiale telle qu’elle a déjà été esquissée par mon prédécesseur Jean XXIII. Une telle Autorité devra être réglée par le droit, se conformer de manière cohérente aux principes de subsidiarité et de solidarité, être ordonnée à la réalisation du bien commun, s’engager pour la promotion d’un authentique développement humain intégral qui s’inspire des valeurs de l’amour et de la vérité. Cette Autorité devra en outre être reconnue par tous, jouir d’un pouvoir effectif pour assurer à chacun la sécurité, le respect de la justice et des droits. Elle devra évidemment posséder la faculté de faire respecter ses décisions par les différentes parties, ainsi que les mesures coordonnées adoptées par les divers forums internationaux. En l’absence de ces conditions, le droit international, malgré les grands progrès accomplis dans divers domaines, risquerait en fait d’être conditionné par les équilibres de pouvoir entre les plus puissants. Le développement intégral des peuples et la collaboration internationale exigent que soit institué un degré supérieur d’organisation à l’échelle internationale de type subsidiaire pour la gouvernance de la mondialisation et que soit finalement mis en place un ordre social conforme à l’ordre moral et au lien entre les sphères morale et sociale, entre le politique et la sphère économique et civile que prévoyait déjà le Statut des Nations Unies. » (67)
Denis Viénot, Ancien secrétaire général du Secours Catholique, ancien président de Caritas Europe et de Caritas Internationalis, il a été secrétaire général de Justice et Paix France. Il est rapporteur de la lutte contre le racisme à la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH).