Le bonheur de la retraite
Comme je l'ai indiqué précédemment, dans cette catégorie "anthropologie", je donne diverses réflexions sur le sens, ou non sens, du travail.
Textes qui me semblent d'une grande importance alors qu'on veut augmenter la durée du travail salarié tout en critiquant "mai 68".
Intervention de Mr. Robert Guillaud, retraité
J’aborde maintenant la partie optimiste après cette vision pessimiste mais ô combien réelle.
Ce passage peut être un temps d’enrichissement intellectuel, un temps de renaissance à la vie. Cette période de temps libre, de liberté permet au retraité de réaliser ses rêves. Les sollicitations sont nombreuses et variées et chacun peut trouver des activités correspondant à ses goûts, à son caractère : activités de loisirs, culturelles, sportives, sociales. Le choix est immense. C’est aussi le temps des retrouvailles plus longues avec la famille, les petits-enfants, et celui des sorties avec les amis. Certains préfèrent cultiver leur jardin, soigner leurs plantes ; d’autres recherchent la compagnie et adhèrent à des associations et des clubs. Mais depuis quelques années, les aspirations aux loisirs changent. Une certaine revalorisation du pouvoir d’achat et un niveau d’instruction plus élevé favorisent l’émergence d’un nouveau mode de vie et un individualisme de plus en plus répandu. C’est une notion très importante.
Autre remarque : les activités simples. Nous, nous les appelons les trois "B" : la Bouffe, la Balade, et la Belote. Ces trois "B" ne suffisent plus et n’attirent plus les nouveaux retraités. Il leur faut des activités plus sophistiquées, plus intellectuelles ou plus sportives. Il y a aussi les sollicitations des agences de voyages, des clubs de remise en forme... Encore une remarque : les goûts des loisirs des gens de la campagne ne sont pas ceux des citadins. L’accès aux loisirs et à la culture n’est pas toujours aisé par manque de décentralisation. Je suis de Caluire et j’ai une résidence dans le Beaujolais. On a des commissions, à Lyon, qui s’occupent d’informatique et autres. Il n’y a pas moyen de les faire déplacer dans le Beaujolais, même pour une journée. L’an dernier j’avais organisé une fête de printemps à Vauxrenard. Les gens n’ont pas voulu faire soixante kilomètres en car. Par contre ils vont en Turquie, aux Baléares, au Canada, ça ne pose pas de problème.
Les clubs dits du troisième âge, les amicales de retraités peuvent apporter une réponse aux personnes qui désirent ne pas rester isolées, en leur procurant des activités ludiques et culturelles dans un large esprit de convivialité.
Je poursuis la publication des textes qui résultent du colloque que nous avons tenu avec Confluences il y a au moins une dizaine d'année. Cette
semaine la parole est donnée à deux témoins, Bernard Guillot, du Cevied et Robert Guillaud, actif retraité.
Intervention de Mr. Robert Guillaud, retraité
J’aborde maintenant la partie optimiste après cette vision pessimiste mais ô combien réelle.
Ce passage peut être un temps d’enrichissement intellectuel, un temps de renaissance à la vie. Cette période de temps libre, de liberté permet au retraité de réaliser ses rêves. Les sollicitations sont nombreuses et variées et chacun peut trouver des activités correspondant à ses goûts, à son caractère : activités de loisirs, culturelles, sportives, sociales. Le choix est immense. C’est aussi le temps des retrouvailles plus longues avec la famille, les petits-enfants, et celui des sorties avec les amis. Certains préfèrent cultiver leur jardin, soigner leurs plantes ; d’autres recherchent la compagnie et adhèrent à des associations et des clubs. Mais depuis quelques années, les aspirations aux loisirs changent. Une certaine revalorisation du pouvoir d’achat et un niveau d’instruction plus élevé favorisent l’émergence d’un nouveau mode de vie et un individualisme de plus en plus répandu. C’est une notion très importante.
Autre remarque : les activités simples. Nous, nous les appelons les trois "B" : la Bouffe, la Balade, et la Belote. Ces trois "B" ne suffisent plus et n’attirent plus les nouveaux retraités. Il leur faut des activités plus sophistiquées, plus intellectuelles ou plus sportives. Il y a aussi les sollicitations des agences de voyages, des clubs de remise en forme... Encore une remarque : les goûts des loisirs des gens de la campagne ne sont pas ceux des citadins. L’accès aux loisirs et à la culture n’est pas toujours aisé par manque de décentralisation. Je suis de Caluire et j’ai une résidence dans le Beaujolais. On a des commissions, à Lyon, qui s’occupent d’informatique et autres. Il n’y a pas moyen de les faire déplacer dans le Beaujolais, même pour une journée. L’an dernier j’avais organisé une fête de printemps à Vauxrenard. Les gens n’ont pas voulu faire soixante kilomètres en car. Par contre ils vont en Turquie, aux Baléares, au Canada, ça ne pose pas de problème.
Les clubs dits du troisième âge, les amicales de retraités peuvent apporter une réponse aux personnes qui désirent ne pas rester isolées, en leur procurant des activités ludiques et culturelles dans un large esprit de convivialité.