la protection et l’assistance à apporter aux plus pauvres ne peuvent tolérer aucune discrimination
Communiqué de la Fédération protestante de France à propos du projet de loi sur l'immigration
Nous ne pouvons oublier, à cet égard, la promesse que l’État nous avait faite, en avril 2006, de ne pas modifier négativement ce délai.
Date de parution : 01 octobre 2007
Nous ne pouvons oublier, à cet égard, la promesse que l’État nous avait faite, en avril 2006, de ne pas modifier négativement ce délai.
Les questions que soulèvent les migrations interrogent une fois de plus nos sociétés à l’occasion de la discussion d’un nouveau projet de loi
présenté au Parlement.
Dans son esprit, comme dans son contenu, le texte qui vient d’être adopté ces derniers jours à l’Assemblée nationale et qui sera présenté dans les tout prochains jours au Sénat soulève plusieurs questions de principe qui ne peuvent laisser les Églises indifférentes :
C’est tout d’abord la volonté affirmée par le ministre de l’Immigration, de l’Intégration et de l’Identité nationale, comme par les membres de sa majorité, de réduire l’immigration familiale au profit d’une immigration économique. Si nous comprenons le souhait du gouvernement de mieux adapter l’immigration aux besoins et à la capacité d’accueil du pays, il ne nous paraît ni convenable ni conforme à nos valeurs chrétiennes de vouloir contingenter l’exercice du droit des étrangers à vivre avec leur famille. Nous craignons que les mesures envisagées viennent encore plus fragiliser des milliers de familles déjà en difficulté.
C’est l’instauration d’un test génétique aux fins de vérification ou d’authentification des membres d’une famille. Cette intrusion dans la vie privée et l’intimité des familles nous choque, tout comme il est choquant de constater que la représentation nationale accepterait une telle intrusion dans la vie des familles étrangères alors qu’elle le prohibe à l’égard des familles françaises.
C’est aussi la réduction de moitié du délai pour que les demandeurs d’asile puissent saisir la commission des recours des réfugiés, mesure dont la portée concrète risque fort de réduire à bien peu ce droit d’appel essentiel pour des réfugiés qui ont fui et sollicitent la protection de la France. Nous ne pouvons oublier, à cet égard, la promesse que l’État nous avait faite, en avril 2006, de ne pas modifier négativement ce délai.
C’est encore l’amendement qui prévoit d’exclure les personnes sans papiers de la possibilité de se maintenir dans les structures d’hébergement d’urgence. Pour nos Églises, la protection et l’assistance à apporter aux plus pauvres ne peuvent tolérer aucune discrimination.
Les risques de fragilisation accrue des familles étrangères et des demandeurs d’asile ne peuvent laisser les chrétiens sans réaction. C’est pourquoi nous invitons les parlementaires à porter dans leurs débats et votes à venir la plus grande attention au respect et à l’attention que chaque personne et chaque famille pourront, ou non, recevoir du fait des mesures qu’ils s’apprêtent à adopter.
La Fédération protestante de France invite, quant à elle, les Églises membres de la Fédération protestante et les mouvements qui leur sont proches à veiller aux conditions d’accueil, de protection et d’accompagnement des migrants. Elle s’attachera à ce que, dans un contexte souvent marqué par la méfiance, les valeurs d’humanité, de confiance et d’intégration, prédominent dans notre pays.
Dans son esprit, comme dans son contenu, le texte qui vient d’être adopté ces derniers jours à l’Assemblée nationale et qui sera présenté dans les tout prochains jours au Sénat soulève plusieurs questions de principe qui ne peuvent laisser les Églises indifférentes :
C’est tout d’abord la volonté affirmée par le ministre de l’Immigration, de l’Intégration et de l’Identité nationale, comme par les membres de sa majorité, de réduire l’immigration familiale au profit d’une immigration économique. Si nous comprenons le souhait du gouvernement de mieux adapter l’immigration aux besoins et à la capacité d’accueil du pays, il ne nous paraît ni convenable ni conforme à nos valeurs chrétiennes de vouloir contingenter l’exercice du droit des étrangers à vivre avec leur famille. Nous craignons que les mesures envisagées viennent encore plus fragiliser des milliers de familles déjà en difficulté.
C’est l’instauration d’un test génétique aux fins de vérification ou d’authentification des membres d’une famille. Cette intrusion dans la vie privée et l’intimité des familles nous choque, tout comme il est choquant de constater que la représentation nationale accepterait une telle intrusion dans la vie des familles étrangères alors qu’elle le prohibe à l’égard des familles françaises.
C’est aussi la réduction de moitié du délai pour que les demandeurs d’asile puissent saisir la commission des recours des réfugiés, mesure dont la portée concrète risque fort de réduire à bien peu ce droit d’appel essentiel pour des réfugiés qui ont fui et sollicitent la protection de la France. Nous ne pouvons oublier, à cet égard, la promesse que l’État nous avait faite, en avril 2006, de ne pas modifier négativement ce délai.
C’est encore l’amendement qui prévoit d’exclure les personnes sans papiers de la possibilité de se maintenir dans les structures d’hébergement d’urgence. Pour nos Églises, la protection et l’assistance à apporter aux plus pauvres ne peuvent tolérer aucune discrimination.
Les risques de fragilisation accrue des familles étrangères et des demandeurs d’asile ne peuvent laisser les chrétiens sans réaction. C’est pourquoi nous invitons les parlementaires à porter dans leurs débats et votes à venir la plus grande attention au respect et à l’attention que chaque personne et chaque famille pourront, ou non, recevoir du fait des mesures qu’ils s’apprêtent à adopter.
La Fédération protestante de France invite, quant à elle, les Églises membres de la Fédération protestante et les mouvements qui leur sont proches à veiller aux conditions d’accueil, de protection et d’accompagnement des migrants. Elle s’attachera à ce que, dans un contexte souvent marqué par la méfiance, les valeurs d’humanité, de confiance et d’intégration, prédominent dans notre pays.
Fédération protestante de France
Avec Le Centre d'Action Sociale Protestant – CASP
La Cimade
La Fédération de l’Entraide Protestante
La Fondation de l’Armée du Salut
La Mission Populaire Évangélique de France
Avec Le Centre d'Action Sociale Protestant – CASP
La Cimade
La Fédération de l’Entraide Protestante
La Fondation de l’Armée du Salut
La Mission Populaire Évangélique de France
Date de parution : 01 octobre 2007