L'art contemporain en procès et le sacré ? 1 - Impressions d'artistes
Les dossiers de candidature doivent être remis avant la fin septembre 2008.
Dans le cadre de cet événement à construire, il me semble important de reprendre le débat : art contemporain / art actuel.
Il y a cinq an, octobre 2003, Confluences organisait un colloque : « l'homme dans l'art actuel ; lieu de la révélation ». En voici, pendant tous ces jours, quelques éléments, autant de points à débattre.
C'est d'abord faire abstraction de mon éducation, de mes arrière-pensées, des jugements préalables, aller voir l'homme qui a réalisé l'œuvre et qui permettra à cette rencontre de réaliser autrement l'œuvre. Le peintre ou l'artiste sort de lui-même.
Il y a peut-être des questions spécifiques liées à l'art religieux. Les participants à l'atelier se sont demandé si l'artiste incroyant pouvait nous pousser, nous qui regardons, à avoir un regard neuf. Le peintre incroyant peut peindre un sujet religieux sans avoir une démarche intérieure ; alors il transmet mais ce n'est pas intériorisé.
Ce qui touche une œuvre d'art peut revêtir des aspects négatifs, en particulier l'art contemporain qui représente parfois n'importe quoi, et qui dit que tout peut être œuvre d'art. Mais alors n'importe qui peut être artiste. L'artiste peut avoir le sens de l'esthétique, éprouver des émotions personnelles, il peut mettre du temps à réaliser son œuvre, il peut avoir de la technique.
Quelle est ma façon à moi de regarder ? On peut être fermé à toute œuvre contemporaine, si on garde en tête les critères de sa propre culture. Revenons à l'art religieux : on a constaté que par rapport à la lecture des textes évangéliques, l'œuvre d'art attire le regard sur ces textes eux-mêmes ; elle a aussi transformé notre vision et façon de lire et de voir plus loin.
Toute une série de questions se pose : est-ce que l'art n'est qu'émotion ? Quand on ne comprend pas, que fait-on pour avoir un regard neuf ?
Quelques réponses :
il faut plonger dans la vie de l'œuvre et celle de l'artiste, ouvrir son regard comme celui de l'enfant, c'est-à-dire manifester de la spontanéité.
Le regard sur l'œuvre traduit l'époque. Actuellement quel est le sens de la grisaille de l'art actuel, quel est le rôle du public par rapport à l'artiste, que fait-on par rapport à cet artiste, comment l'encourager en achetant ses œuvres, ou le soutenir, par exemple, de façon associative ?
Le regard neuf doit aussi être critique et l'atelier a dévié sur le rôle de la publicité qui n'a pas toujours été compris.
Pour terminer, les réflexions se sont portées sur l'art éphémère: l'art doit-il être durable ? L'art éphémère pose le problème de l'appropriation, le problème de la beauté qui dure...