L'inévitable décroissance
Si je parle de « décroissance », on me demande de répéter le mot : qu'est-ce que tu as dit ? J'explique avec le concept d'objection de croissance. Cela va un peu un peu mieux. Et l'on va dire, oui le développement durable...
- Benoît XVI en Australie : des plaies marquent la surface de la terre...
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un article de la revue Entropia (revue d'étude théorique et politique de la décroissance. Parmi diverses études lues ces dernières jours, je
trouve celle-ci particulièrement éclairante : la technonologie et les dilemmes de la
décroissance, par Ernest Garcia.
Elle engage à la réflexion critique. Mille excuse pour les imperfection du scan. -
Développement durable ?
Le concept de développement durable est employé par tout le monde. Il est utilisé autant par ceux qui veulent un développement à tout prix, sans limites, que par ceux qui contestent le développement à n'importe qu'el prix.
Il y aurait une possibilité d'un durable dans le développement quant il y a rencontre entre les éléments économiques, sociaux, écologiques du développement. Cette rencontre est-elle réellement possible quand l'économie n'est aucunement au servie de l'homme ? Économisme !
Durable ?
Qui est durable ? Personne.
Certes, tout n'est pas que vanité ; mais, quand même, le relatif est important. Il n'y a aucun absolu sur terre, surtout pas le travail productif au-delà des besoins élémentaires parmi lesquels
je place le plaisir de vivre.
« Quel profit trouve l'homme à toute la peine - son travail d'esclave - qu'il prend sous le soleil ? Un âge va, un âge vient, mais la terre dure toujours », Qohélet.
Le durable n'est pas l'action de l'homme, car l'homme, sur terre, ne dure pas. Va-t-on tempérer les méfaits du développement en l e rendant « soutenable » ?
Illusion. Le développement économique depuis les colonisations par l'Occident prouve le contraire. Il est donc regrettable que les gens bien intentionnés par rapport à une fraternité universelle emploient le mot durable pour un développement, qui ne peut, ontologiquement durer.
Questions au développement durable
Voici quelques textes(La documentation française, mars-avril 2007, N°337)
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Concilier la progression du niveau de vie et le respect des équilibres écologiques constitue l'un des grands défis du XXIe siècle. Quoiqu'en rupture avec les préoccupations des Trente Glorieuses, cette réflexion n'est pas radicalement nouvelle, les interrogations sur les limites naturelles de la croissance ayant figuré au cœur de l'économie politique classique. La notion de développement durable, qui s'est largement imposée depuis sa première mention en 1987 dans le rapport Brundtland, peut apparaître comme une réponse consensuelle à cette problématique. Pourtant, les controverses autour des interactions entre la croissance, le développement et l'environnement continuent de diviser la communauté des économistes.cf Christophe Demazière
Il importe de voir comment l'analyse économique a exclu puis réintégré une réflexion sur l'environnement, avant de dresser un panorama des débats contemporains. Trois postures peuvent être distinguées : les deux premières, la « soutenabilité forte » et l'« économie écologique » se positionnent comme des interprétations différentes du développement durable, alors que la troisième, la « décroissance », rejette ce concept.
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La fin de l'année 2006 et le début de 2007 ont été particulièrement marqués par la thématique de l'environnement : entre la sortie du documentaire d'Al Gore, Une vérité qui dérange, la publication du rapport Stern, l'intervention de l'animateur de télévision écologiste, Nicolas Hulot, dans la campagne électorale française, et la dixième session du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), la sonnette d'alarme a été tirée à maintes reprises au cours des derniers mois. Ces mises en garde et tentatives de médiatisation ne sont malheureusement pas superflues : en effet, vingt ans après la publication du rapport Brundtland, qui a popularisé le concept de « développement durable », les principales menaces environnementales - réchauffement climatique, perte de biodiversité, épuisement de certaines ressources naturelles, pollution des sols, de l'eau et de l'atmosphère - n'ont pas été écartées et sont même devenues encore plus tangibles. La croissance très rapide de certains géants émergents, tels que la Chine et l'Inde, mais aussi la multiplication des échanges internationaux dans le cadre de la mondialisation, ne font que renforcer les inquiétudes.cf Olivia Montel-Dumont
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les réponses à apporter pour prévenir les dommages environnementaux divisent la communauté des économistes : si, pour certains défenseurs du « développement durable », la croissance peut devenir la solution, pour d'autres, elle ne peut se poursuivre que sous certaines contraintes écologiques. Enfin, pour les tenants de la « décroissance », elle reste le nœud du problème, et seul le renoncement de nos sociétés à l'abondance constitue une option rationnelle. Le constat des dégâts actuels fait néanmoins consensus, et la conviction que l'absence d'intervention en faveur de l'environnement finira par être plus pénalisante en termes de développement et de croissance que l'adoption de politiques a fini par s'imposer.