Patrons chrétiens

Publié le par Michel Durand

Un film documentaire de 52 mn écrit par Marie Mitterand et réalisé par  Jean-Baptiste Martin. Coproduction KTO

Casa Dei production présente ainsi le fim :

N'est-ce pas un paradoxe d'associer patron et chrétien : comment gérer cette double responsabilité, être à la fois « bon » patron et « bon » chrétien en restant cohérent ?

Quelle peut-être la place des valeurs religieuses dans le travail ?

L'éthique chrétienne se confond-elle avec une morale humaniste que tout le monde pourrait partager ou présente-elle une spécificité ?

Y a-t-il réellement un management qui s'appuie sur des réponses chrétiennes ?

Et si un comportement inspiré par la foi permettait un meilleur développement de l'entreprise en la rendant plus humaine ? 
 

Pour répondre à ces questions, ce film présente des portraits croisés de patrons de petites et moyennes entreprises, hommes et femmes, ayant en commun une foi catholique très vivante, et qui cherchent à appliquer leurs valeurs et leur morale chrétiennes dans leur société comme dans leur vie privée.

Ces patrons, souvent plus proches du cœur de leur métier et de leurs salariés que des dirigeants de grandes entreprises ou de multinationales, et moins enclin à user de la langue de bois, nous font partager leur expérience de managers, entre doutes et convictions.

Ils témoignent avec enthousiasme tandis que rares sont ceux qui affichent leur croyance au grand jour.

Patron chrétien. Est-ce bien ainsi qu'il faut articuler ces deux mots en donnant à patron la première place et à chrétien la deuxième ? Relisez le texte et vous constaterez que la réalité « travail » est première.

Dans l'espoir de lancer un débat je donne, de suite, le point de vue d'un ami que j'inscris dans la ligne de ce que j'écrivain hier sur le christianisme social : les catholiques qui font des œuvres caritative pour palier aux méfaits du libéralisme économique, face aux catholiques qui veulent une action sociale pour que, justement, les méfaits de l'économisme ne se produisent pas au détriment des hommes.


On m'écrit :

« Je pense qu'un « patron chrétien » ou un « cadre chrétien » réagit d'abord en patron ou en cadre et accessoirement en chrétien. Il cherche d'abord à sauvegarder les intérêts de son groupe. Ainsi, la bourgeoisie chrétienne raisonne en premier comme « classe » et ensuite en chrétienne. C'est pour cela qu'elle préfère l'ordre à la justice (je commente : le XIXe siècle en donne brillamment l'exemple - voir la page d'hier).

Il n'y a aucune chance de trouver une issue à la question si l'on met en premier « parton » ou « cadre ».

En revanche, parlons d'abord aux chrétiens qu'ils soient patrons, ou cadres.

Tant que nous nous définissons d'abord par notre classe ou notre fonction économique (le socio professionnel), nous réfuterons d'être des personnes morales pour n'être plus que des producteurs - consommateurs réduisant notre conscience à une « éthique » périphérique.


Je suis bien en accord avec cette formulation. Qu'en pensez-vous ?

 

Publié dans Politique

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M
Etre patron c' est se prendre pour Dieu, nul n' a le droit de vie et de mort sur autrui, chaque  homme à le droit de travailler en fonction de sa qualification et nul ne devrait avoir le droit de décider du sort de l' Autre.Actuellement le seul dieu universellement reconnu c est l' argent, là pas besoin d' effort oecuménique ni de dialogue intereligieux, tout le monde adhére, à par quelques illuminés qui errent dans les hopiteaux psychiatriques et oui le capitalisme a ses goulags ! mais on n' en fait pas la pub à la télévision ! L' idéologie actuelle colportée par les média nous explique que notre pays n' est pas comme la Chine : c' est un pays "libre" ! Allez dire celà aux 105% de personnes en trop dans les prisons européennes, et les 10% de chômeurs sont-ils libres de travailler sans avoir besoin de faire des courbettes à 50 employeurs avant de trouver une place précaire chez l' un de ces nouveaux seigneurs du facho-liberalisme qui sevit en France depuis 12 ans ! Il n y a pas de démocratie, en 2002 je n 'ai meme pas eu le droit de voter ! Le systéme actuel a un nom : la PLOUTOCRATIE. celui qui est fils d' ouvrier, même avec des diplômes trouve difficilement un emploi et lorsqu' il a acquis de l' ancienneté , on trouve un prétexte pour le virer et prendre un jeune qui coute moins cher !Alors être patron et Chrétien à la fois ? Les patrons me font davantage penser à ceux qui martyrisérent les premiers Chrétiens qu' aux premiers Chrétiens eux-même, mais il est vrai que depuis cette période la monarchie est pasée par là, anéantissant la sémantique du concept de chretien et même César Borgia fratricide et incestueux était "chrétien" puisqu'il était fils de pape ! Alors dans ce sens pas de probléme on peut être à la fois Chrétien et patron, mais à ce moment là permettez moi de vous dire que je prefére ne plus être Chrétien ! Le Vrai Christianisme ne consiste pas à éliminer par la force ceux qui ne le sont pas comme le firent Pétain, Franco, Pinochet, Busch ... le vrai Chrétien montre l' exemple , il ne se croit pas benit de Dieu par ce que il a acquis de l' argent en exploitant les autres avec comme prétexte de faire fonctionner l' économie et de créer des emplois. En Chine, il n y a pas de chômage, ce pays au meme niveau que l' Afrique il y a 50 ans arrive actuellement au 3eme rang dans le monde par ce qu' elle a su se défaire de l'imperialisme économique occidentale, l' Afrique meurt de l' avoir pas fait !En France il n'y a même pas de liberté d' expression : peut on passer sur antenne 2 comme on veut ? Tout y est programmé même la liberté ! C'est ce que j'appelle le facho-liberalisme : un liberalisme sans liberté à l' image du facho-communisme qui était un égalitarisme sans égalité, aprés la destruction des murs de Berlin et ceux du World Trad Center, il semble que les patrons n' etaient pas des dieux , à peine des diables ! (massacre de l' Irak) ! ! !
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M
<br /> La lecture de ce commentaire me montre que le sujet est sensible On ne peut l'aborder sans toucher à des vies personnelles parfois douloureuses. Des nuances sont à apporter, mais il ne faudrait pas<br /> que celles-ci évacuent le fond du problème.<br /> <br /> <br />
L
Le problémé n'est pas de se demander ce qui vient "en premier", patron, ou ouvrier, ou n'importe quelle autre détermination sociale, culturelle ou psychologique. L'être, le devenir chrétien, ne fait pas nombre avec ces caractéristiques : il est réponse à une parole, à une rencontre, engagement avec d'autres dans une manière nouvelle de vivre son humanité (suite de Jésus Christ). Cette réponse, cet engagement ne sont pas le fait d'un homme abstrait, qui ne serait ni patron, ni ouvrier, etc, mais de cet homme, de ces hommes toujours situés socialement, psychologiquement, culturellent. Il y a un grand danger à oublier cela, celui de faire de sa manière particulière d'être homme, chrétien, une vérité absolue. La vie en Eglise nous apprend à découvrir que des hommes et des femmes situés différemment repondent au même appel, sont conduits par le même Esprit. C'est ce qui peut nous préserver de faire de notre chemin particulier d'humanité, de vie chrétiene, de nos représentations de Dieu, de Jésus des idoles totalitaires.
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M
<br /> Oui, il y a tourjours le danger d'absolutiser ses idées et de les imposer comme uniquement vraies. Le débat, l'échange démocratique, est le bouclier de toutes formes de totalitarisme. En Eglise,<br /> c'est la force de la rencontre type concile, synode ou autre instances de concertation.<br /> <br /> <br />