Appel à la pauvreté volontaire, en Occident, pour tout solutionner.
Il ne se passe pas une journée sans que les journaux publient un commentaire sur la crise financière. Suis-je aveugle ? Je ne vois pas un article qui aille, me semble-t-il, jusqu'à la racine du problème. On a peur de dire clairement que les Occidentaux doivent accepter un mode de vie plus sobre, plus simple. Ainsi, Jean-Claude Lavigne, dominicain, ancien directeur général « d'Économie et humanisme » écrit, dans le quotidien « La Croix » du 4 novembre, cette conclusion :
« Ce rapide inventaire conduit à prendre une distance face au mirage qui consiste à croire qu'on peut servir deux maîtres (Mt 6,24). Le second maître - l'argent - n'est pas à servir, mais à faire servir pour le bien commun et une vraie valorisation des ressources humaines et environnementales. Ces enjeux invitent à redonner un vrai poids à l'État et à la citoyenneté politique (la plus grande des vertus selon saint Thomas d'Aquin). L'État a pour mission le bien commun qui passe par une économie de service et une meilleure répartition des profits engendrés par le travail ».
C'est juste, mais est-ce suffisant ? N'est-ce pas trop timoré ? Ne faut-il pas dire également que nous les Occidentaux, nous ne pouvons plus vivre comme si les 80 % des ressources de la planète nous étaient réservés. Rappeler le rôle des États au lieu de modifier nos modes de vie !
Ne faut-il pas avant tout en appeler à une pauvreté volontaire pour qu'une vraie fraternité soit possible avec tous.
Je vous invite à débattre sur ces délicates questions. Un moyen, le colloque à venir de ce mois de Janvier 2009.
Inscrivez-vous. Fiche d'inscription ici.