A la recherche d'une éthique universelle
Dans de nombreux lieux de réflexion, depuis plusieurs années, je me suis aperçu combien il serait important que croyant et non-croyant
s'entendent sur le fondamental des valeurs. Tous veulent atteindre les « valeurs » ; mais, où sont-elles ? Quelles sont-elles ?
Le dialogue et l'action avec des personnes de convictions diverses demandent que l'on arrive à s'entendre sur de l' « Universel ». De par ma culture, ma formation et mes convictions évangéliques, je parle spontanément de « Loi naturelle ». De suite, certains vont afficher leur horreur d'avoir à se soumettre à des lois transcendantes qui s'imposent à l'individu en méprisant la liberté fondamentale. Le langage métaphysique n'a pas bonne presse. Et pourtant, dans les « cercles de silence », dans la défense des « sans papiers », dans les milieux écologistes n'est-il pas questions de droits fondamentaux qui s'imposent à la conscience subjective. Droit de l'homme, droit de la terre, nécessité de poser des limites à ses désirs de liberté, de croissance ... N'est-ce pas au nom d'une Sagesse qui transcende nos envies ?
Viens de sortir un ouvrage qui me semble bien utile pour tous ceux et toutes celles qui veulent militer aujourd'hui en côtoyant diverses sensibilités pour plus d'efficacité politique, plus de justice. Comme ce livre s'adresse principalement aux chrétiens, c'est à eux de le lire et de le commenter en premier afin d'ouvrir toutes les portes possibles.
A lire donc : A la recherche d'une éthique universelle, nouveau regard sur la loi naturelle, Commission théologique internationale, le Cerf, mai 2009.
J'encourage principalement ceux et celles qui travaillent avec « chrétiens et pic de pétrole » à lire ces pages car les offrent de bons éclairages fondamentaux sur les raisons d'accepter des limites dans nos existences.
Page 20 :
Le dialogue et l'action avec des personnes de convictions diverses demandent que l'on arrive à s'entendre sur de l' « Universel ». De par ma culture, ma formation et mes convictions évangéliques, je parle spontanément de « Loi naturelle ». De suite, certains vont afficher leur horreur d'avoir à se soumettre à des lois transcendantes qui s'imposent à l'individu en méprisant la liberté fondamentale. Le langage métaphysique n'a pas bonne presse. Et pourtant, dans les « cercles de silence », dans la défense des « sans papiers », dans les milieux écologistes n'est-il pas questions de droits fondamentaux qui s'imposent à la conscience subjective. Droit de l'homme, droit de la terre, nécessité de poser des limites à ses désirs de liberté, de croissance ... N'est-ce pas au nom d'une Sagesse qui transcende nos envies ?
Viens de sortir un ouvrage qui me semble bien utile pour tous ceux et toutes celles qui veulent militer aujourd'hui en côtoyant diverses sensibilités pour plus d'efficacité politique, plus de justice. Comme ce livre s'adresse principalement aux chrétiens, c'est à eux de le lire et de le commenter en premier afin d'ouvrir toutes les portes possibles.
A lire donc : A la recherche d'une éthique universelle, nouveau regard sur la loi naturelle, Commission théologique internationale, le Cerf, mai 2009.
J'encourage principalement ceux et celles qui travaillent avec « chrétiens et pic de pétrole » à lire ces pages car les offrent de bons éclairages fondamentaux sur les raisons d'accepter des limites dans nos existences.
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[7] Depuis plusieurs décennies, la question des fondements éthiques du droit et de la politique a été comme mise entre parenthèses dans certains secteurs de la
culture contemporaine. Sous le prétexte que toute prétention à une vérité objective et universelle serait source d'intolérance et de violence et que seul le relativisme pourrait sauvegarder le
pluralisme des valeurs et la démocratie, on fait l'apologie du positivisme juridique qui refuse de se référer à un critère objectif, ontologique, de ce qui est juste. Dans cette perspective, le
dernier horizon du droit et de la norme morale est la loi en vigueur, qui est censée être juste par définition puisqu'elle est l'expression de la volonté du législateur. Mais c'est ouvrir la voie
à l'arbitraire du pouvoir, à la dictature de la majorité arithmétique et à la manipulation idéologique, au détriment du bien commun. «Dans l'éthique et la philosophie actuelle du Droit, les
postulats du positivisme juridique sont largement présents. La conséquence en est que la législation ne devient souvent qu'un compromis entre divers intérêts ; on tente de transformer en droits
des intérêts ou des désirs privés qui s'opposent aux devoirs découlant de la responsabilité sociale 1.» Mais le positivisme juridique est notoirement insuffisant, car le législateur ne peut agir
légitimement qu'à l'intérieur de certaines limites qui découlent de la dignité de la personne humaine et au service du développement de ce qui est authentiquement humain. Or, le législateur ne
peut abandonner la détermination de ce qui est humain à des critères extrinsèques et superficiels, comme il le ferait, par exemple, s'il légitimait de soi tout ce qui est réalisable dans le
domaine des biotechniques. Bref, il doit agir d'une manière éthiquement responsable. La politique ne peut s'abstraire de l'éthique, ni les lois civiles et l'ordre juridique d'une loi morale
supérieure.
[8] Dans ce contexte où la référence à des valeurs objectives absolues reconnues universellement est devenue problématique, certains, désireux de donner tout de même une base rationnelle aux décisions éthiques communes, prônent une « éthique de la discussion » dans la ligne d'une compréhension « dialogique » de la morale. L'éthique de la discussion consiste à n'utiliser au cours d'un débat éthique que les normes auxquelles tous les participants concernés, renonçant aux comportements « stratégiques » pour imposer leurs vues, peuvent donner leur assentiment. Ainsi peut-on déterminer si une règle de conduite et d'action ou un comportement sont moraux parce que, en mettant entre parenthèses les conditionnements culturels et historiques, le principe de discussion offre une garantie d'universalité et de rationalité. L'éthique de la discussion s'intéresse surtout à la méthode par laquelle, grâce au débat, les principes et les normes éthiques peuvent être mis à l'épreuve et devenir obligatoires pour tous les participants. Elle est essentiellement un procédé pour tester la valeur des normes proposées et ne peut produire de nouveaux contenus substantiels. L'éthique de la discussion est donc une éthique purement formelle qui ne concerne pas les orientations morales de fond. Elle court aussi le risque de se limiter à une recherche du compromis. Certes, le dialogue et le débat sont toujours nécessaires pour obtenir un accord réalisable sur l'application concrète des normes morales dans une situation donnée, mais ils ne sauraient reléguer à la marge la conscience morale. Un vrai débat ne remplace pas les convictions morales personnelles, mais il les suppose et les enrichit.
1. BENOÎT XVI, Discours du 12 février 2007 au Congrès international sur la loi morale naturelle organisé par l' Université Pontificale du Latran, AAS 99 (2007), p. 244.
[8] Dans ce contexte où la référence à des valeurs objectives absolues reconnues universellement est devenue problématique, certains, désireux de donner tout de même une base rationnelle aux décisions éthiques communes, prônent une « éthique de la discussion » dans la ligne d'une compréhension « dialogique » de la morale. L'éthique de la discussion consiste à n'utiliser au cours d'un débat éthique que les normes auxquelles tous les participants concernés, renonçant aux comportements « stratégiques » pour imposer leurs vues, peuvent donner leur assentiment. Ainsi peut-on déterminer si une règle de conduite et d'action ou un comportement sont moraux parce que, en mettant entre parenthèses les conditionnements culturels et historiques, le principe de discussion offre une garantie d'universalité et de rationalité. L'éthique de la discussion s'intéresse surtout à la méthode par laquelle, grâce au débat, les principes et les normes éthiques peuvent être mis à l'épreuve et devenir obligatoires pour tous les participants. Elle est essentiellement un procédé pour tester la valeur des normes proposées et ne peut produire de nouveaux contenus substantiels. L'éthique de la discussion est donc une éthique purement formelle qui ne concerne pas les orientations morales de fond. Elle court aussi le risque de se limiter à une recherche du compromis. Certes, le dialogue et le débat sont toujours nécessaires pour obtenir un accord réalisable sur l'application concrète des normes morales dans une situation donnée, mais ils ne sauraient reléguer à la marge la conscience morale. Un vrai débat ne remplace pas les convictions morales personnelles, mais il les suppose et les enrichit.
1. BENOÎT XVI, Discours du 12 février 2007 au Congrès international sur la loi morale naturelle organisé par l' Université Pontificale du Latran, AAS 99 (2007), p. 244.
Voici la présentation de ce livre par Isabelle de Gaulmyn dans La Croix, 11/06/09.
Rome propose un nouveau regard sur la loi naturelle
Renouvelant l'approche de cette notion fondamentale de la morale catholique, la Commission théologique internationale publie une contribution à la formation d'une
éthique universelle
Voilà sans aucun doute l'un des enjeux du pontificat de Benoît XVI : renouveler la présentation de la loi naturelle, fondement de l'enseignement moral de l'Église catholique. Il s'agit de répondre au défi d'une société qui hésite aujourd'hui à affirmer l'existence de valeurs universelles pour l'homme, indépendantes du consensus, de la mode ou du temps.
Face à ce qu'il nomme le relativisme - terme par lequel il dénonce la remise en cause de principes imprescriptibles aux yeux de l'Église (sexualité différenciée, dignité de toute vie de la conception à la mort naturelle, égale dignité de tout homme et femme...) -, le pape appelle à une réflexion plus approfondie par les catholiques de la loi naturelle.
L'objectif : contribuer à la formation d'une éthique universelle. Benoît XVI a donc chargé la Commission théologique internationale (CTI) de s'atteler à ce travail. C'est chose faite : sous le titre À la recherche d'une éthique universelle, la Commission vient de publier la synthèse de cinq années de réflexion sur le sujet (1).
Pas révolutionnaire, mais de nouvelles perspectives
Le document pourra décevoir ceux qui espéraient une prise en compte, par le Magistère romain, des réflexions des cinquante dernières années en matière théologique (christologie) ou philosophique (phénoménologie). Le cadre reste en effet classique : celui de la loi naturelle fixée par saint Thomas d'Aquin au Moyen Âge (2). D'ailleurs, les seules citations utilisées sont de saint Thomas ou de saint Augustin.
Le texte présuppose cette assurance très thomiste d'une raison de l'homme, capable de voir la vérité en lui (la loi naturelle). Une certitude en la raison humaine que bien des philosophes modernes remettent en cause, avec notamment les théories de la « pensée faible ». Mais on ne demande guère à un texte magistériel, écrit collectivement pour aboutir à un consensus, d'être une œuvre théologique révolutionnaire !
En revanche, ce document présente de nouvelles perspectives par rapport à la vision classique de la loi naturelle, qui devraient aider les chrétiens à proposer un discours moral face aux enjeux éthiques contemporains.
Ainsi, la CTI a le mérite de prendre en compte le nouveau contexte de la mondialisation qui, de fait, redonne de l'actualité à la recherche de valeurs universelles. Surtout, elle propose une vision très ouverte de la loi naturelle. Dans une première partie, le document commence par observer ce qui, dans les autres traditions religieuses, peut s'apparenter au concept chrétien de loi naturelle. Une manière de dire que le christianisme n'a pas l'exclusivité de cette vérité sur l'homme, dont on peut trouver des éléments dans les traditions hindoue, bouddhiste, les religions africaines, l'islam...
Pas une norme fixée une fois pour toutes
Ensuite, la Commission retrace l'histoire de la loi naturelle, pour dire que ses applications n'ont pas toujours été les mêmes selon les périodes. On a même pu se tromper, reconnaît le document : « La théologie chrétienne, au nom de la loi naturelle, a justifié trop facilement des positions anthropologiques qui, par la suite, sont apparues conditionnées par le contexte historique et culturel. »
L'Église doit conjuguer deux impératifs : d'une part, affirmer qu'il y a, de tout temps et toute époque, des grandes valeurs quant à l'orientation fondamentale de l'homme ; et en même temps, reconnaître que l'homme est inscrit dans une histoire et que les principes seconds découlant de ces valeurs peuvent, eux, évoluer.
Le document de la CTI s'oppose donc à une conception figée, qui ferait de « la loi naturelle un ensemble déjà constitué de règles qui s'imposent a priori au sujet moral ». La loi naturelle n'est pas une norme fixée une fois pour toutes, de manière extérieure à l'individu : ce serait alors « une forme d'hétéronomie insupportable à la dignité de la personne humaine libre ». D'ailleurs, la Commission se garde bien de parler de « normes ». Et elle choisit, pour la définir, de présenter cette loi naturelle de manière dynamique, pour laisser toute sa place à la liberté humaine et à la conscience, « source d'inspiration objective pour la démarche de chacun, éminemment personnelle, de prise de décision ». Une « source » qui fait notre commune humanité.
Des prémisses pour une recherche commune
La Commission théologique internationale insiste sur la nécessité de donner à la loi naturelle un fondement métaphysique : pour les chrétiens, la théologie de la création permet d'affirmer que tout être humain, parce que créé par Dieu, a la potentialité de trouver en lui les lois de son humanisation. Le texte utilise d'ailleurs l'expression d'« ordre de la création », par laquelle certains théologiens protestants parlent de la loi naturelle. Et il en tire des perspectives nouvelles sur la notion d'« écologie humaine ».
Ce document est-il à même de servir de plate-forme commune aux chrétiens et non-chrétiens pour rechercher ensemble « le message éthique contenu dans l'être », selon l'expression utilisée par Benoît XVI ? En tout cas, il en pose les prémisses. Car le récent discours du président des États-Unis au monde musulman l'a encore montré : dans un monde particulièrement complexe et imbriqué, chacun est aujourd'hui en quête de cette « règle d'or » qui fait l'universel.
Isabelle DE GAULMYN, à Rome
(1) À la recherche d'une éthique universelle. Nouveau regard sur la loi naturelle, de la Commission théologique internationale. Avec une préface de Mgr Roland Minnerath et un guide de lecture du P. Serge-Thomas Bonino. Éd. du Cerf, coll. « Documents des Églises », 192 p., 14 €.
(2) Voir l'article « La loi naturelle selon Benoît XVI », par Geneviève Médevielle, dans la revue Études (mars 2009).
Voilà sans aucun doute l'un des enjeux du pontificat de Benoît XVI : renouveler la présentation de la loi naturelle, fondement de l'enseignement moral de l'Église catholique. Il s'agit de répondre au défi d'une société qui hésite aujourd'hui à affirmer l'existence de valeurs universelles pour l'homme, indépendantes du consensus, de la mode ou du temps.
Face à ce qu'il nomme le relativisme - terme par lequel il dénonce la remise en cause de principes imprescriptibles aux yeux de l'Église (sexualité différenciée, dignité de toute vie de la conception à la mort naturelle, égale dignité de tout homme et femme...) -, le pape appelle à une réflexion plus approfondie par les catholiques de la loi naturelle.
L'objectif : contribuer à la formation d'une éthique universelle. Benoît XVI a donc chargé la Commission théologique internationale (CTI) de s'atteler à ce travail. C'est chose faite : sous le titre À la recherche d'une éthique universelle, la Commission vient de publier la synthèse de cinq années de réflexion sur le sujet (1).
Pas révolutionnaire, mais de nouvelles perspectives
Le document pourra décevoir ceux qui espéraient une prise en compte, par le Magistère romain, des réflexions des cinquante dernières années en matière théologique (christologie) ou philosophique (phénoménologie). Le cadre reste en effet classique : celui de la loi naturelle fixée par saint Thomas d'Aquin au Moyen Âge (2). D'ailleurs, les seules citations utilisées sont de saint Thomas ou de saint Augustin.
Le texte présuppose cette assurance très thomiste d'une raison de l'homme, capable de voir la vérité en lui (la loi naturelle). Une certitude en la raison humaine que bien des philosophes modernes remettent en cause, avec notamment les théories de la « pensée faible ». Mais on ne demande guère à un texte magistériel, écrit collectivement pour aboutir à un consensus, d'être une œuvre théologique révolutionnaire !
En revanche, ce document présente de nouvelles perspectives par rapport à la vision classique de la loi naturelle, qui devraient aider les chrétiens à proposer un discours moral face aux enjeux éthiques contemporains.
Ainsi, la CTI a le mérite de prendre en compte le nouveau contexte de la mondialisation qui, de fait, redonne de l'actualité à la recherche de valeurs universelles. Surtout, elle propose une vision très ouverte de la loi naturelle. Dans une première partie, le document commence par observer ce qui, dans les autres traditions religieuses, peut s'apparenter au concept chrétien de loi naturelle. Une manière de dire que le christianisme n'a pas l'exclusivité de cette vérité sur l'homme, dont on peut trouver des éléments dans les traditions hindoue, bouddhiste, les religions africaines, l'islam...
Pas une norme fixée une fois pour toutes
Ensuite, la Commission retrace l'histoire de la loi naturelle, pour dire que ses applications n'ont pas toujours été les mêmes selon les périodes. On a même pu se tromper, reconnaît le document : « La théologie chrétienne, au nom de la loi naturelle, a justifié trop facilement des positions anthropologiques qui, par la suite, sont apparues conditionnées par le contexte historique et culturel. »
L'Église doit conjuguer deux impératifs : d'une part, affirmer qu'il y a, de tout temps et toute époque, des grandes valeurs quant à l'orientation fondamentale de l'homme ; et en même temps, reconnaître que l'homme est inscrit dans une histoire et que les principes seconds découlant de ces valeurs peuvent, eux, évoluer.
Le document de la CTI s'oppose donc à une conception figée, qui ferait de « la loi naturelle un ensemble déjà constitué de règles qui s'imposent a priori au sujet moral ». La loi naturelle n'est pas une norme fixée une fois pour toutes, de manière extérieure à l'individu : ce serait alors « une forme d'hétéronomie insupportable à la dignité de la personne humaine libre ». D'ailleurs, la Commission se garde bien de parler de « normes ». Et elle choisit, pour la définir, de présenter cette loi naturelle de manière dynamique, pour laisser toute sa place à la liberté humaine et à la conscience, « source d'inspiration objective pour la démarche de chacun, éminemment personnelle, de prise de décision ». Une « source » qui fait notre commune humanité.
Des prémisses pour une recherche commune
La Commission théologique internationale insiste sur la nécessité de donner à la loi naturelle un fondement métaphysique : pour les chrétiens, la théologie de la création permet d'affirmer que tout être humain, parce que créé par Dieu, a la potentialité de trouver en lui les lois de son humanisation. Le texte utilise d'ailleurs l'expression d'« ordre de la création », par laquelle certains théologiens protestants parlent de la loi naturelle. Et il en tire des perspectives nouvelles sur la notion d'« écologie humaine ».
Ce document est-il à même de servir de plate-forme commune aux chrétiens et non-chrétiens pour rechercher ensemble « le message éthique contenu dans l'être », selon l'expression utilisée par Benoît XVI ? En tout cas, il en pose les prémisses. Car le récent discours du président des États-Unis au monde musulman l'a encore montré : dans un monde particulièrement complexe et imbriqué, chacun est aujourd'hui en quête de cette « règle d'or » qui fait l'universel.
Isabelle DE GAULMYN, à Rome
(1) À la recherche d'une éthique universelle. Nouveau regard sur la loi naturelle, de la Commission théologique internationale. Avec une préface de Mgr Roland Minnerath et un guide de lecture du P. Serge-Thomas Bonino. Éd. du Cerf, coll. « Documents des Églises », 192 p., 14 €.
(2) Voir l'article « La loi naturelle selon Benoît XVI », par Geneviève Médevielle, dans la revue Études (mars 2009).